Étymologie :
D'après Robert James auteur d'un Dictionnaire universel de médecine, de chirurgie, de chymie, de botanique (1746) :
Du latin scientifique agallochum issu, via le grec byzantin ἀγάλλοχον, agállokhon (« aloès »).
Alexandre de Théis, quant à lui, trouve l'origine de ce mot dans la langue arabe :
On lui a attribué pour étymologie le mot « ? », orner, embellir ; parce que l'on en fait aux Indes des torches qui répandent en brûlant un parfum exquis, et qui sont un grand objet de luxe en ce pays. Mais comme on le nomme en arabe (àghàloùdjy), c'est là qu'il faut chercher l'origine de ce mot. On l'y nomme aussi a'ùd âl bokhôr, bois de parfum.
Autres noms : Aquilaria - Arbre aveuglant - Bois d'agar - Bois d'aigle - Bois d'aloès - Bois d'argile - Bois de gélose - Bois de oud - Calambour - Calembac faux - Calembouc -
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Botanique :
Selon le Wiktionnaire :
1. (Botanique) L'un des noms donnés au calambour, arbre des Indes (Aquilaria malaccensis) de la famille des Thyméléacées dont le bois est odoriférant et dont la résine est recherchée pour de multiples applications dans la pharmacopée..
Le bois d’agalloche est dur, perforé de quelques trous faits par des insectes, compacte, résineux, plus ou moins brun et d’autant plus estimé que cette couleur est plus foncée ; c'est alors qu’on le désigne sous le nom de Calambac. — (François Victor Mérat de Vaumartoise, Adrien Jacques de Lens, Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique générale, tome premier, J.-B. Baillière, Paris, 1829)
2. Botanique) Arbuste de la famille des Euphorbiacées (Excœcaria agallocha) croissant en Asie du Sud-est et en Australie et dont la résine est toxique, ce qui entraîne une cécité temporaire par contact avec la fumée produite par sa combustion.
C’était la même [odeur] que celle qu’il avait respirée dans la maison de Miriam Kirkstone, l’odeur douce et écœurante de l’agalloche fumée en cigarettes. — (James Oliver Curwood, Le Bout du fleuve, traduction de Louis Postif, Hachette, 1939, page 94.)
L’agalloche (Excœcaria agallocha de Linné) est un petit arbre dont toutes les parties, et surtout les jeunes rameaux, laissent écouler, quand on les entame, un suc laiteux, âcre et caustique. Il habite les Indes orientales, Ceylan, Malacca, les Moluques, etc. On le rencontre surtout dans les terrains marécageux, baignés alternativement par les eaux douces et les eaux salées qui se trouvent à l’embouchure des fleuves ; il y est cultivé pour soutenir les terrains en pente, notamment les berges des cours d’eau. L’agalloche s’appelle aussi arbre aveuglant ; ce nom, et son nom générique en latin, viennent de ce que, selon quelques voyageurs, des matelots abattant un arbre de cette espèce, reçurent en plein visage son suc laiteux, et perdirent la vue après avoir éprouvé d’atroces douleurs. — (Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle.)
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Symbolisme :
Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), l'Agalloche a les caractéristiques suivantes :
On regroupe sous ce nom divers bois odorants d'Agalloche, d'aloès, d'aquilaire, arbres et arbustes originaires de l'Asie méridionale, de la Malaisie et de Bornéo. Tous ces bois sont résineux et aromatiques. L'Aquilaria agallocha de l'Inde produit le bois d'aigle ou calambac faux. L'Aquilaria malaccensis donne le bois d'aloès, très employé dans les rites de magie noire dits « voie de la main gauche ».
Genre : Féminin
Planète : Vénus
Élément : Eau
Pouvoirs : Amour - Spiritualité.
Utilisation magique : Quoique introuvables aujourd'hui, en tout cas dans les circuits normaux, les divers bois d'aloès et bois d'aigle ont été utilisés en magie pendant tant de siècles qu'il convient de les mentionner dans cet ouvrage : noblesse oblige !
En Egypte pharaonique, ces résineux étaient recherchés car ils attiraient la bonne fortune. L'herboriste peu scrupuleux qui vendait des ersatz était puni de la bastonnade.
Sous la Renaissance, les mages brûlaient du bois d'aloès pendant les séances de divination.
Les Thugs hindous, adorateurs de Kâli qui représente le principe de destruction et d'anéantissement, en respiraient la fumée avant daller commettre leurs meurtres rituels. Fakirs et yogis s'en servaient pour accroître leurs pouvoirs psychiques. Au début du XX e siècle, il se faisait encore un important commerce de ces « calambacs », vrais et faux.
Si vous parvenez à vous en procurer par des filières mystérieuses, utilisez les différents bois d'Agalloche ou d'aquilaire en mélange dans des « cocktails fortifiants » qui accroissent leur pouvoir.
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