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  • Photo du rédacteurAnne

Cérémonie pour les Ancêtres




Sur le chemin de l'arbre :


Un magnifique serpent (ou une couleuvre qui ressemblait un peu à la photo ci-contre mais un contraste de blanc et noir bien plus saisissant que ce jaune un peu trop chaud...) nous attendait dans la clairière des voyages : ouvrant la marche, je l'ai découverte là où j'avais l'intention de déposer mon tambour, lovée dans l'herbe au soleil qui me regardait fixement sans bouger.


Un peu hypnotisée, je n'ai pas eu la présence d'esprit de regarder la tête en détail mais quand j'ai voulu sortir mon portable pour prendre une photo, comme si elle avait compris, la belle s'est enfuie sous le rocher...


Un bon présage de guérison pour la cérémonie qui a déjà commencé.




Intentions : (absents à la cérémonie)


Pour Ana-Maria, ma mère ; Anne-Marie, ma Belle mère

A tous ceux qui portent la bienveillance à l’humanité,

j’ai sélectionné deux textes tirés du Guerrier de la lumière de Paulo Coelho en offrande :

Le guerrier de la lumière lit attentivement un texte que l'Âme du Monde inspira à Chico Xavier :


« Quand tu réussis à surmonter de graves problèmes relationnels, ne t'arrête pas au souvenir des moments pénibles, mais à la joie d'avoir traversé cette épreuve. Quand tu sors d'un long traitement pour recouvrer la santé, ne pense pas à la souffrance que tu as dû affronter, mais à la bénédiction de Dieu qui a permis la guérison. » « Emporte dans ta mémoire, pour le reste de ton existence, les choses positives qui ont surgi au milieu des difficultés. Elles seront une preuve de tes capacités et te redonneront confiance devant tous les obstacles. »

Quand il le voit déprimé, le maître dit au guerrier : « Tu n'es pas celui auquel tu ressembles dans les moments de tristesse. Tu es bien davantage. » « Tandis que beaucoup sont partis - pour des raisons que jamais nous ne comprendrons -, tu es resté. Pourquoi Dieu a-t-il emporté des personnes tellement incroyables et t'a-t-il laissé, toi ? » « En ce moment même, des millions de gens ont renoncé. Ils ne s'ennuient pas, ne pleurent pas, ne font plus rien ; ils attendent seulement que le temps passe. Ils ont perdu la capacité de réagir. » « Mais toi, tu es triste. Cela prouve que ton âme est toujours bien vivante. »

Henri


Pour Laurent Fanette

Pour Geneviève Sylvie T.


Je ne serai pas avec vous mais je penserai bien à vous. C'est beau et très reliant et réparant de faire une cérémonie des ancêtres et ce qui est réparé l'est pour toujours.

Sophie


"A la recherche de Mélanie Perrier, née Leneveux"


Voyage au bout de la Vie avec Anne en gouvernail à la recherche de Mélanie, comme un espoir de retrouvailles en remontant le temps pour traverser l'espace d'une grande absence


L'absence de Mélanie cette ombre qui donna Vie à mon père et qui fut morte avant même que je respire


Une ombre au tableau de ma Vie, une ombre qui ne s'est jamais effacée sur le tableau noir des oublis


Comme un cri qui ne veut pas mourir et qui se fait entendre comme pour survivre à l'oubli


Un voyage au bout de l'oubli pour courir après une ombre qui plane au-dessus des Dombes et qui s'enfuit au moindre geste de rencontre


Comme un fantôme interdit de visage interdit de village et de porte d'église comme si Mélanie nous invitait à traverser le grand désert pour raconter sa vie


Un voyage dans l'asphyxie au fond des marécages pour un face à face avec la Vouivre pour qu'elle nous rende Mélanie


Comme un silence comme si chaque pas de Mélanie s'était englouti à jamais, comme si elle n'avait jamais existé comme un regard qui ne laisse pas de traces sur les beaux paysages que peut-être elle n'avait jamais goûté


Comme une cérémonie fêtée tout au long de notre passage par les cloches de tous ces villages endormis ; mais comme aussi, peut-être, on sonne la cloche d'une fin de récréation, comme pour nous dire : "rentrez chez vous ; je ne peux rien vous dire ; merci d'être venu ; et pardon de vous laisser rentrer tout nu, sans vous donner de réponse."


Mélanie, je termine ce voyage avec un poids sur le cœur comme si ton absence de ma vie était aussi lourde que ta présence l'est aujourd'hui ; la lourdeur d'un vide comme une image en miroir de ce que semble avoir été ta vie : une plaie qu'aucun baiser d'Amour n'a su refermer comme si l'autre t'était à jamais devenu "l'étranger".

Albertville, de retour des Dombes, 24 juin 2011.

Alain


Pour la lignée paternelle du Liban, Ali ben Mustapha ben Ali ben Mustapha ben Ali ben Mustapha... depuis Pétra...

Ali


Une pensée pour Céline, Nicole, Gaëlle et Hédi qui auraient aimé être parmi nous. Annie pense également à nous.





En hommage aux Ancêtres :


Birago Diop, "Souffle"


Ecoute plus souvent Les Choses que les Etres La Voix du Feu s’entend, Entends la Voix de l’Eau. Ecoute dans le Vent Le Buisson en sanglots : C’est le Souffle des ancêtres.


Ceux qui sont morts ne sont jamais partis : Ils sont dans l’Ombre qui s’éclaire Et dans l’ombre qui s’épaissit. Les Morts ne sont pas sous la Terre : Ils sont dans l’Arbre qui frémit, Ils sont dans le Bois qui gémit, Ils sont dans l’Eau qui coule, Ils sont dans l’Eau qui dort, Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule : Les Morts ne sont pas morts.


Ecoute plus souvent Les Choses que les Etres La Voix du Feu s’entend, Entends la Voix de l’Eau. Ecoute dans le Vent Le Buisson en sanglots : C’est le Souffle des Ancêtres morts, Qui ne sont pas partis Qui ne sont pas sous la Terre Qui ne sont pas morts.


Ceux qui sont morts ne sont jamais partis : Ils sont dans le Sein de la Femme, Ils sont dans l’Enfant qui vagit Et dans le Tison qui s’enflamme. Les Morts ne sont pas sous la Terre : Ils sont dans le Feu qui s’éteint, Ils sont dans les Herbes qui pleurent, Ils sont dans le Rocher qui geint, Ils sont dans la Forêt, ils sont dans la Demeure, Les Morts ne sont pas morts.


Ecoute plus souvent Les Choses que les Etres La Voix du Feu s’entend, Entends la Voix de l’Eau. Ecoute dans le Vent Le Buisson en sanglots : C’est le Souffle des ancêtres.


Il redit chaque jour le Pacte, Le grand Pacte qui lie, Qui lie à la Loi notre Sort, Aux Actes des Souffles plus forts Le Sort de nos Morts qui ne sont pas morts, Le lourd Pacte qui nous lie à la Vie. La lourde Loi qui nous lie aux Actes Des Souffles qui se meurent Dans le lit et sur les rives du Fleuve, Des Souffles qui se meuvent Dans le Rocher qui geint et dans l’Herbe qui pleure. Des Souffles qui demeurent Dans l’Ombre qui s’éclaire et s’épaissit, Dans l’Arbre qui frémit, dans le Bois qui gémit Et dans l’Eau qui coule et dans l’Eau qui dort, Des Souffles plus forts qui ont pris Le Souffle des Morts qui ne sont pas morts, Des Morts qui ne sont pas partis, Des Morts qui ne sont plus sous la Terre.


Ecoute plus souvent Les Choses que les Etres La Voix du Feu s’entend, Entends la Voix de l’Eau. Ecoute dans le Vent Le Buisson en sanglots : C’est le Souffle des ancêtres.



"Les vapeurs du Bugey"


Un brin de chemin pour traverser le brouillard de mes ancêtres pour essayer d'entrevoir quelques rayons de lumière tamisée par le rideau de fumée des non-dits des oubliés laissant peut-être encore une odeur comme une porte d'entrée dans le souvenir des mystères laissés sur le tapis vétuste et usé par les pas et les repas des allers et des venues des retours et des partir à jamais


pour des guerres des voyages des mariages des galères que toute vie transporte et transmet dans la mémoire du temps des amours et des haines des partages et des solitudes


La traversée des chemins de travers tout droit à l'envers dans le silence des cimetières des églises et des champs de fleurs des ruisseaux des fontaines entourées d'absence


La traversée des chemins de terre des chemins de poussière des chemins d'hier


et que je porte en moi comme un je ne sais quoi qui gêne comme un poids qui met mal à l'aise mal à soi mal aux autres et que je porte en chair avec la mort à chaque pas de porte et que l'on porte en soi et qui me ralentit en cette fin de vie à qui je dis Merci


Je vous rends grâce mes ancêtres vous à qui je dois de rire et de pleurer


vous à qui je dois cette liberté de pouvoir penser, autrement vous qui avez su oser, partir, souffrir pour que je puisse aimer comme peut-être il ne vous a jamais été permis d'aimer.

Alain Perrier, Saint-Ismier, le 28 / 5 / 2010.

 


Photos d'après cérémonie :


Pour commencer une roue de médecine initiée par Niuk avec une attention particulière au cadran Nord-Ouest : puis viendra la ronde des offrandes, des pardons et des hommages...




La surprise du jour, le champignon-autel grandit à vue d'œil et surtout se fait absorber dans la blancheur et la luminosité de sa moisissure... Un bel exemple de transmutation !


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