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Symbolisme du 9

Dernière mise à jour : 28 août



Étymologie :


  • NEUF, adj. et subst. masc. inv.

Étymol. et Hist. 1119 nof (Philippe de Thaon, Comput, éd. E. Mall, 1027) ; 1119 adj. cardinal vint e nof « 29 » (Id., ibid., 3061) ; 1690 subst. masc. (Fur. : Neuf. Terme numeral Le dernier de ceux qui s'écrivent avec un seul caractere... Un neuf de cœur, de carreau) ; 1675 ordinal être dans son neuf « être dans le neuvième mois de sa grossesse » (Mme de Sévigné à Mme de Grignan, 6 septembre ds Lettres, éd. M. Monmerqué, t. 4, p. 118, n°441). Du lat. novem « id. » corresp. au gr. ε ̓ ν ν ε ́ α.

Lire également la définition de neuf afin d'amorcer la réflexion symbolique.

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Symbolisme :

Selon Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, auteurs du Dictionnaire des Symboles (1ère édition, 1969 : Édition revue et augmentée Laffont, 1982),


Dans les écrits homériques, ce nombre a une valeur rituelle. Déméter parcourt le monde pendant neuf jours à la recherche de sa fille Perséphone ; Letô souffre pendant neuf jours et neuf nuits les douleurs de l'enfantement ; les neuf Muses sont nées de Zeus, lors de neuf nuits d'amour. Neuf semble être la mesure des gestations, des recherches fructueuses et symbolise le couronnement des efforts, l'achèvement d'une création.

Les Anges selon le Pseudo-Denys l'Aréopagite, sont hiérarchisés en neuf chœurs, ou trois triades : la perfection de la perfection, l'ordre dans l'ordre, l'unité dans l'unité.

Chaque monde est symbolisé par un triangle, un chiffre ternaire : le ciel, la terre, les enfers. Neuf est la totalité des trois mondes.

Neuf est un des nombres des sphères célestes. Il est encore, symétriquement, celui des cercles infernaux. C'est la raison des neuf nœuds du bambou taoïste, des neuf (ou des sept) encoches du bouleau axial sibérien. C'est la raison aussi des neuf degrés du trône impérial chinois, et des neuf portes qui le séparent du monde extérieur, car le microcosme et à l'image du Ciel. Aux neuf Cieux s'opposent les neuf Sources, qui sont le séjour des morts. Les cieux bouddhiques sont neuf également, mais, selon Houai-nan tseu, le ciel chinois à 9 plaines et 9999 coins. Le nombre 9 est à la base de la plupart des cérémonies taoïstes du temps des Han. Neuf est le nombre de la plénitude : 9 est le nombre du yang. C'est pourquoi les chaudrons de Yu sont neuf et pourquoi le cinabre alchimique ne devient potable qu'à la neuvième transmutation.

Neuf est aussi la mesure de l'espace chinois : nombre carré du lo-chou, nombre des régions dont les neuf pasteurs apportèrent le métal pour la fonte des neuf chaudrons. Ultérieurement, la Chine comptait 18 provinces, soit deux fois 9 ; mais, selon Seuma ts'ien, elle occupait 1/81 du monde. Dans le mythe de Houang-ti, Tch'eyeou n'est pas un, mais 81 (ou 72), ce qui exprime la totalité d'une confrérie. Et ce n'est pas par hasard si le Tao-te king compte 81 chapitres.

Si neuf est chez Dante comme partout ailleurs le nombre du Ciel, il est aussi celui de Béatrice, laquelle est elle-même un symbole de l'Amour.

Selon l'ésotérisme islamique, descendre neuf marches sans chute signifie avoir dompté les neuf sens. C'est également le nombre qui, correspondant aux neuf ouvertures de l'homme, symbolise pour lui les voies de communication avec le monde.

Chez les Aztèques, le roi Tecoco, Nezahualcoyotl, construisit un temple de neuf étages, comme les neuf cieux, ou les neuf étapes que devait parcourir l'âme pour gagner le repos éternel. Il était dédié au Dieu inconnu et créateur de toutes choses, celui du voisinage immédiat, celui par qui nous vivons. Dnas la mythologie mezo-amé&riciane, le chiffre neuf symbolise les neuf cieux, sur lesquels gravite le soleil. D'autre part, neuf est également le chiffre sacré de la déesse lune : dans la glyptique maya, Bolon Tiku, Déesse Neuf, est la déesse de la pleine lune.

Neuf, pour les Aztèques, est spécifiquement le chiffre symbolique des choses terrestres et nocturnes ; l'enfer est fait de neuf plaines et le panthéon aztèque compte neuf divinités nocturnes, gouvernées par le dieu des enfers, qui se situe, dans leur liste, au cinquième rang, donc au milieu des huit autres. Dans la plupart des cosmogonies indiennes, il existe également neuf mondes souterrains. Chez les Maya, le nombre neuf, considéré au contraire comme faste, est particulièrement important en magie et en médecine. La divinité du 9e jour est le serpent, qui commande aussi le 13e jour. Mais dans la croyance populaire aztèque, neuf, étant lié aux divinités de la nuit, de l'enfer et de la mort, est un nombre redouté.

Le nombre neuf jour un rôle éminent, tant dans al mythologie que dans les rites chamaniques des peuples turco-mongols. A la division du ciel en neuf couches s'associe souvent la croyance aux neuf fils ou serviteurs de Dieu qui, selon Gonzarov, correspondraient à neuf étoiles adorées par les Mongols. Les Tchouvaches de la Volga, qui classent leurs dieux par groupes de neuf, observent des rites sacrificiels, comprenant souvent neuf sacrificateurs, neuf victimes, neuf coupes, etc. Les Tchérémisses païens offrent au Dieu du Ciel neuf pains et neuf coupes d'hydromel. Les Yakoutes placent également neuf coupes sur leurs autels de sacrifices ; à titre de comparaison mentionnons que, selon Masmoudi, les Sabéens Syriens organisèrent leur clergé d'après les neuf cercles célestes.

Selon René Allendy, le nombre neuf apparaît comme le nombre complet de l'analyse totale. Il est le symbole de la multiplicité faisant retour à l'unité et, par extension, celui de la solidarité cosmique et de la rédemption. Tout nombre, quel qu'il soit, dit Avicenne, n'est autre que le nombre neuf ou son multiple, plus un excédent, car les dignes des nombres n'ont que neuf caractères et valeurs avec le zéro. Les Égyptiens nommaient le nombre neuf la Montagne du Soleil ; la grande neuvaine était faire de l'évolution dans les trois mondes, divin, naturel et intellectuel, de l'archétype trinitaire Osiris-Isis-Horus, représentant l'Essence, la Substance et la Vie. Pour les platoniciens d'Alexandrie, la Trinité divine primordiale se subdivisait également par trois, formant les neuf principes. C'est volontairement, ajoute Allendy, que l'architecture chrétienne a cherché à exprimer le nombre neuf : ainsi le sanctuaire de Paray-le-Monial est-il éclairé par neuf fenêtres.

On retrouve neuf principes universels dans les enseignements de la plus ancienne secte philosophique de l'Inde, la Vaïseshika. L'initiation orphique aurait de même admis trois ternaires de principes, le premier comprenait la Nuit, le Ciel, le Temps ; le second, l’Éther, la Lumière, les Astres ; le troisième, e Soleil, la Lune et la Nature ; ces principes constituaient les neuf aspects symboliques de l’Univers. Le nombre neuf, dit Parménide, concerne les choses absolues. Le neuf muses représentent, par les sciences et les arts, la somme des connaissances humaines. Liturgiquement, la neuvaine représente l'achèvement, le temps complet. Elle existait dans le culte mazdéen, on la retrouve dans le Zend Advesta, où de nombreux rites purificatoires sont formés d'une triple répétition ternaire : ainsi les vêtements d'un mort doivent être lavés neuf fois, dont trois fois avec de l'urine, trois fois avec de la terre et trois fois avec de l'eau. Cette triple répétition ternaire se retrouve dans de nombreux rites de magie et de sorcellerie.

Trois étant le nombre novateur, son carré représente l'universalité. Il est significatif que tant de contes, de toute origine, expriment l'infini, le surnombre, par la répétition du neuf, tels les 999.999 Fravashis des anciens Iraniens : ils gardaient la semence de Zoroastre, dont devaient naître tous les prophètes. L'Ouroboros, le serpent qui se mord la queue, image du retour du multiple à l'Un, et donc de l'Unicité primordiale et finale, est graphiquement apparenté à la reproduction du nombre neuf dans de multiples alphabets : tibétain, persan, hiératique, arménien, égyptien, etc. Mystiquement, cette acception du neuf l'apparente au Hak des Soufis, suprême étape de la Voie, béatitude conduisant au fana : l'annihilation de l'individu dans la totalité retrouvée ; ou, comme dit Allendy la perte de la personnalité dans l'amour universel. La tradition indienne précise cette acception rédemptrice du symbole Neuf, avec les neuf incarnations successives de Vishnu qui, chaque fois, se sacrifie au salut des hommes. De même, selon les Évangiles, Jésus, crucifié à la troisième heure, commence son agonie à la sixième heure (crépuscule) et expire à la neuvième. Claude de Saint-Martin voyait dans le neuf l'anéantissement de tout corps et de la vertu de tout corps. Les Francs-Maçons, conclut Allendy, en ont fait le nombre éternel de l'immortalité humaine et neuf maîtres retrouvèrent le corps et le tombeau d'Hiram. Suivant la symbolique maçonnique le nombre 9 représente aussi, dans son graphisme, une germination vers le bas, donc matérielle ; tandis que le chiffre 6 représente au contraire une germination vers le haut, donc spirituelle. Ces deux nombres sont le début d'une spirale. Dans l'ordre humain, le nombre 9 est (en effet) celui des mois nécessaires à l'achèvement du fœtus, qui est néanmoins complètement formé dès le septième mois. (On peut observer aussi que le nombre 6 est celui de l'achèvement de la création, qui culmine au sixième jour avec l'apparition de l'homme).

Le nombre neuf intervient fréquemment dans l'image du monde décrite par la Théogonie d'Hésiode. Neuf jours et neuf nuits sont la mesure du temps qui sépare le ciel de la terre et celle-ci de l'enfer : Une enclume d'airain tomberait du ciel durant neuf jours et neuf nuits, avant d'atteindre, le dixième jour, à la terre ; et, de même, une enclume d'airain tomberait de la terre durant neuf jours et neuf nuits avant d'atteindre, le dixième jour, au Tartare. De même, la punition des dieux parjures consiste-t-elle à demeurer neuf années pleines loin de l'Olympe, où siège le conseil et se tient le banquet des divinités.

Neuf, étant le dernier de la série des chiffres, annonce à la fois une fin et un recommencement, c'est-à-dire une transposition sur un nouveau plan. On retrouverait ici l'idée de nouvelle naissance et de germination, en même temps que celle de mort ; idées dont nous avons signalé l'existence dans plusieurs cultures à propos des valeurs symboliques de ce nombre. Dernier des nombres de l'univers manifesté, il ouvre la phase des transmutations. Il exprime la fin d'un cycle, l'achèvement d'une course, la fermeture de la boucle.

C'est ce ne sens que l'on peut interpréter le titre et la répartition de l'œuvre de Plotin, tels qu'ils furent transmis par ses disciples, et notamment par Porphyre, sous une influence pythagoricienne : Ennéades (ensemble de neuf). C'est un ensemble de 54 petits traités, assez arbitrairement découpés, mais correspondant au produit de 6 x 9 ; deux nombres qui sont chacun multiples de trois et renforcent la symbolique du trois. Porphyre s'en émerveille : J'eus la joie de trouver le produit du nombre parfait six par le nombre neuf. Cette structure numéralogique tend à symboliser la vision totale, cosmique, humaine, théologique, depuis les origines jusqu'à l'eschatologie du monde, que représente l'enseignement du maître. Après l'émanation de l'Un et le retour à l'Un, la boucle de l’univers s'achève. Les Ennéades constituent, par leur seul titre, le manifeste global d'une école et d'une vision du monde.

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


Neuf, dernier de la série des chiffres, multiple de trois (trois fois trois) et chiffre impair qui suit sept (trois et sept étant tous deux des chiffres sacrés ou magiques), « annonce à la fois une fin et un recommencement, c'est-à-dire une transposition sur un nouveau plan [...]. Dernier des nombres de l'univers manifesté, il ouvre la phase des transmutations. Il exprime la fin d'un cycle, l'achèvement d'une course, la fermeture de la boucle ». Il se caractérise en outre par le fait que multiplié par lui-même, il donne toujours 9 (9 x9 = 81, soit 8 + 1 = 9 ; 81 x 9 = 729, soit 7 + 2 + 9 = 18, 8 + 1 = 9 ; 729 x 9 = 6561, soit 6 + 5 + 6 + 1 = 18, 1 + 8 = 9, etc.). C'est la preuve par neuf.

Le neuf joue un rôle important dans de nombreuses mythologies, où il « semble être la mesure des gestations, des recherches fructueuses et symbolise le couronnement des efforts, l'achèvement d'une création » : chez les Grecs, les neuf Muses sont nées de Zeus, lors de neuf nuits d'amour ; Déméter parcourt la terre neuf jours à la recherche de sa fille Perséphone ; les douleurs de l'enfantement de Léto durent neuf ours et neuf nuits. Les dieux parjures devaient rester neuf années lin de l'Olympe. Pour Hésiode, « une enclume d'airain tomberait du ciel durant neuf jours et neuf nuits, avant d'atteindre, le dixième jour, à la terre ; et de même, une enclume d'airain tomberait de la terre durant neuf jours et neuf nuits avant d'atteindre, le dixième jour, au Tartare ». Les Athéniens, qui payaient tous les neuf ans à Minos un tribut de sept jeunes et gens et de sept jeunes filles, immolaient, lors de leurs sacrifices, neuf animaux à la fois ; les offrandes au mort survenaient le neuvième jour suivant le décès.

Les Romains, qui célébraient le 9 mai les Lémuries (pour chasser les spectres et mauvais esprits) en jetant notamment neuf fois de suite des haricots par-dessus l'épaule, donnaient un nom à un enfant le neuvième jour après sa naissance et ils répétaient vingt-sept fois (3 x 9) une formule de guérison contre la goutte. En Perse, en cas de mort, on éteignait le feu du foyer pendant neuf jours et « les proches suivaient le cadavre jusqu'à 90 pas du bûcher où il était brûlé, le pont où devait passer l'âme du défunt était long de 9 portées de javelot ou de 27 portées de flèche, les péchés du mort devaient poursuivre ses descendants jusqu'à la neuvième génération ».

Chez les Germano-Scandinaves, un roi suédois sacrifia neuf de ses fils à Odin. Le Walhalla a cinq cent quarante (60 x 9) portes et s'y trouve une déesse à neuf cents têtes. Signalons encore qu'il y avait neuf prêtresses dans l'île de Sein.

Jésus, crucifié à la troisième heure, expire à la neuvième, assurant par son sacrifice le salut des hommes. Les théologiens chrétiens répartissent les anges en neuf chœurs ou hiérarchies, soit trois triades, illustrant « la perfection de la perfection, l'ordre dans l'ordre, l'unité dans l'unité ». Neuf correspond également au chiffre des sphères célestes et des cercles infernaux.

En Chine, où ce chiffre est vénéré, le trône impérial comptait neuf degrés (en raison des neuf sphères célestes) : les Chinois se prosternaient neuf fois devant l'empereur. Il y a neuf cieux également dans le bouddhisme. En Inde, la femme était intouchable neuf jours après une naissance.

Dans la mythologie mezzo-américaine, les cieux se comptent également par neuf. Les Mayas

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Selon Nathalie Le Luel, auteure du Dictionnaire des Symboles (Éditions Jean-Paul Gisserot, 2015),


Chiffre de la germination et des recherches fructueuses, le neuf annonce l'achèvement, le dépassement et peut signifier la fin d'un cycle, dune période d'épreuves dont le but a été atteint. Dans la mythologie gréco-romaine, le chiffre a une valeur rituelle : présidant aux créations de la pensée, les neuf muses (Calliope, Clio, Erato, Eutrepe, Melpomène, Polymnie, Terpsichore, Thalie, Uranie) sont ainsi considérées comme le fruit des neuf nuits d'amour consécutives de Zeus-Jupiter et de Mnémosyne, déesse de la mémoire, et symbolisent la somme des connaissances humaines ; à la recherche de sa fille Perséphone-Proserpine, Déméter-Cérès parcourt la terre pendant neuf jours avant de la retrouver. Neuf est aussi un nombre rapporté aux sphères célestes, et par symétrie, l'enfer de la Divine Comédie de Dante est composé de neuf cercles.

Dans la tradition chrétienne, selon le pseudo-Denys l'Aréopagite, les anges sont répartis en neuf chœurs angéliques, répartis en trois triades de trois (les séraphins, les chérubins, les Trônes, les Dominations, les Vertus, les Puissances, les Principautés, les Archanges, les Anges). En tant que produit de 3 x 3, il est considéré comme l'expression de la perfection. Il symbolise également l'harmonie, et en raison de son rythme ternaire, il peut être signe de création. Enfin, puisque le neuf a la propriété de se reproduire lui-même lorsqu'on le multiplie par tout autre nombre (sauf zéro) et qu'on fait la somme du résultat, il signifie la matière qui ne peut être détruite.

 

Jean Ferré, auteur du Dictionnaire des symboles maçonniques (Éditions du Rocher, 2013) explique la place du 9 dans la tradition maçonnique :


Le Neuf : Une de ses particularités est de se régénérer dans sa somme théosophique.

I + 2 + 3 + 4 +5 + 6 +7 + 8 + 9 = 45 = 4 + 5 = 9.

Géométriquement, on le représente par un carré et son centre, ou par un cube et son centre.

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Dans La numérologie dans l'après-vie, Décryptage de la stratégie qui précède une incarnation (Éditions Arcana Sacra , 2017) écrit par Denis Schneider, voici comment est présenté le 9 :

Symbolique : Le feu. Mars et Pluton.

La somme des neuf premiers nombres réduite. Le seul nombre qui multiplié se réduit à lui-même. Le cycle de neuf années. La connaissance, l'accomplissement, l'aboutissement, l'Initié. L'Ermite des tarots.

Signification : Idéalisme, altruisme, générosité, rayonnement, dévouement, compassion, connaissances universelles, combativité et sacrifices pour une cause universelle. Fin, aboutissement.

Personnalité : Généreux, intuitif, enthousiaste, souvent doté de dons exceptionnels et de réelles qualités humaines, a besoin de concrétiser l'idéal qu'il perçoit dans l'univers pour le bien de tous. Il est attiré par les recherches intellectuelles, la spiritualité voire même l'occultisme. Aime les grands projets, les grandes réalisations, a besoin d'ouverture et d'extension, car pour lui rien n'est trop grand. Aime les autres, mais son idéal le conduit à les juger en fonction de ses croyances ou de ses critères ; bien que tendre et fidèle, ce comportement aune influence sur le domaine affectif : son idéal dicte souvent son attitude au sein du couple. L'enseignement, des fonctions d'aide ou qui servent de grands idéaux, une carrière internationale ou tournée vers l'étranger, lui conviennent parfaitement.

Au négatif : Parfois utopiste, exalté, fanatique, acceptant difficilement les réalités de la vie. Timide, parfois victime de sa trop grande émotivité. Présomptueux, il s'engage parfois sans discernement dans des aventures pouvant le mener au pire jusqu'à la ruine et il sait faire preuve d'ingratitude.

 

Même analyse, mot pour mot dans La Numérologie appliquée, Ontologie et Holistique (Éditions Arcana Sacra, 2018) de Denis Schneider.

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Symbolisme celte :


Gaël Hilly, dans un article, intitulé "A l'assaut de la troisième vague" (In : Gildas Buron, Hervé Le Bihan, and Bernard Merdrignac (eds), A travers les îles celtiques = A-dreuz an inizi keltiek = Per insulas scotticas : Mélanges à la mémoire de Gwénaël Le Duc, 12, Renne s: Presses Universitaires de Rennes, 2008. pp. 39–42) explicite le symbolisme du neuf à partir de la mythique neuvième vague :


A travers les exemples recueillis dans trois pays de tradition celtique,, s'étalant du haut Moyen Âge au XXe siècle, la neuvième vague est comprise comme un point de repère, elle joue le rôle de frontière entre deux mondes (monde des hommes / monde divin) et entre deux états (non vie / naissance ; adolescent / adulte).

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Pour conclure, il semble intéressant de se questionner sur la valeur du nombre neuf. Dans le système numéraire des peuples celtiques, le neuf a de l'importance dans la mesure où l'on comptait souvent en base neuf et trois. Par exemple, « vingt-sept » est souvent exprimé par « trois neuvaines » ; en breton, « dix-huit » se dit triwec'h, littéralement « trois (fois) six ». De plus, le neuf résulte du produit de trois fois trois. Or, le nombre trois est omniprésent dans l'ensemble des traditions celtiques. Nous pensons en particulier aux dieux dotés de trois têtes, trois doigts, trois phallus, trois ailes, aux triples déesses, aux triples animaux, à la triple conception, aux triades bardiques, etc... La signification du trois est d'ailleurs multiple : il offre un pluriel intensif qui a valeur d'universalité, il est une totalité au sein de laquelle les antithèses s'effacent, il possède une dimension temporelle en contenant le début, le milieu et la fin de toutes choses. Comme le trois donne une image intensive de ce qu'il représente, le fait de le multiplier par lui-même lui octroie encore plus de force ; et le résultat de ce produit est neuf.

A une vague exceptionnelle correspond un nombre exceptionnel. Mais pourquoi la neuvième vague et pas la troisième ? La valeur de cette dernière est peut-être différente. Un récit irlandais montre en effet que la troisième vague est destructrice, avec la déesse Boinn qui succombe à l'assaut de trois vagues. Le choix du neuf semble également logique : n'importe qui peut apercevoir la troisième vague, au contraire de la neuvième. Pour que la neuvième vague conserve tout son prestige, elle doit garder un caractère mystérieux et inaccessible, et seuls quelques privilégiés auront la chance de la rencontrer.


Note personnelle : je ne sais pourquoi le terme n'est pas prononcé mais toutes ces indications font bien sûr de la neuvième vague, une vague éminemment initiatique.

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