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  • Photo du rédacteurAnne

La Fleur-squelette


Fleur qui a inspiré Marie-Claire pour son mémoire de danse biodynamique.


Autres noms : Diphylleia grayi - Fleur de verre - Plante parapluie - Plante-squelette -



Botanique :


Isabelle Vauconsant dans un article intitulé "On l’appelle la fleur de verre…" (publié le 25 janvier 2021 sur le site Magazine.hortus-focus présente la délicate fleur-squelette :


Ses fleurs translucides lui donnent un charme féérique. On la croirait sortie d’un conte. Diphylleia grayi est une plante vivace d’ombre, une plante de collection, une curiosité botanique magique !


Cette Berbéridacée vient du nord du Japon, de Chine, et on la trouve également dans les Appalaches (USA). Elle fleurit au printemps et produit des petites fleurs blanches qui deviennent translucides dès qu’elles sont mouillées et retrouvent leur couleur blanche en séchant. En couvre-sol, Diphylleia est lumineuse et égaie les zones ombragées. Elle porte aussi le nom de fleur de verre ou plante squelette.


Cultivez-la ! Si elle n’est pas difficile à cultiver, Diphylleia grayi met du temps à s’installer et vous demandera donc un peu de patience, bien récompensée ! Lorsque vous l’aurez plantée, ne la dérangez plus. En revanche, paillez avec des débris végétaux pour maintenir la fraicheur.


La plantation : Plantez la fleur de verre au printemps ou à l’automne. Exposez-la dans une ombre assez légère pour que la lumière puisse la traverser dans un sol riche, humifère et bien drainant. Cette fleur japonaise se plait dans les sols acides ou neutres et bien frais. Venue du Nord et des montagnes, elle est très rustique, jusqu’à -30°C, mais ne supporte pas bien la sécheresse.

Mélangez la terre du jardin à un bon terreau bien riche. Installez la motte sans y toucher, paillez et arrosez la première année pendant les périodes sèches.

Son rhizome est souterrain, épais et fibreux. Il laisse apparaître des tiges longues de 40 à 80 cm habillées de deux à trois très grandes feuilles caduques. Ses fleurs, en grappes, sont petites et fructifient en baies bleu-violet foncé.


La multiplication : Elle est possible, mais un peu complexe, car il faut la diviser sans perturber la motte. Contentez-vous de rester à la périphérie pour vos prélèvements sans toucher et sans déraciner le cœur de la plante. Si vous récoltez les graines de Diphylleia grayi, semez aussitôt, il est possible, mais pas certain qu’elles lèvent pour un repiquage au printemps suivant.

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Fanny, dans un article daté du 31 août 2018, publié sur le site Soupçon de science et intitulé "Diphylleia grayi ou la « fleur squelette »" nous donne l'explication de cette particularité botanique :


Visible principalement au Japon et en Chine, mais aussi à l’est des Etats-Unis, elle préfère la fraîcheur et les versants humides et boisés pour protéger son secret. Car oui, Diphylleia grayi possède une caractéristique exceptionnelle : ses pétales blancs.

Dit comme ça, ça ne paraît pas extraordinaire. Pourtant, lorsque la pluie commence à tomber, la magie opère : au contact de l’eau, les pétales deviennent translucides.

Ce jeu de transparence lui vaut le surnom de « fleur squelette ».


Mais tout cela ne dure qu’un temps. Lorsque les pétales sèchent, ils reviennent à leur blancheur initiale. Jusqu’à la prochaine pluie.

Petits plus : Intrigué par cette transparence ? Voici l’explication : lorsque la fleur est sèche, l’espace entre les cellules est rempli d’air. C’est la réflexion des rayons solaires sur le pétale qui lui donne sa blancheur. A l’inverse, lorsqu’il pleut l’eau s’infiltre entre les cellules en chassant l’air. L’indice de réfraction change. Les rayons ne sont plus réfléchis ni arrêtés, et le pétale devient transparent.

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Symbolisme :


Dans le magazine du site Techniques de l'ingénieur, Séverine Fontaine publie une interview d'Agnès Guillot intitulée "Les plantes, une source d’inspiration et d’innovation" :


Pour comprendre quelles sont les capacités de ces êtres vivants qui passent souvent inaperçus – un biais cognitif nommé « cécité botanique » ou invisibilité des plantes – et ce qui intéresse les chercheurs, nous avons échangé avec Agnès Guillot, docteure en psychophysiologie et biomathématiques. Elle a fait carrière en robotique bioinspirée à l’Université Paris-Ouest puis à l’Institut des systèmes intelligents et de robotique (ISIR) de l’Université Pierre et Marie Curie. Elle a également co-écrit avec Jean-Arcady Meyer un livre consacré aux innovations inspirées des plantes « L’or vert, quand les plantes inspirent l’innovation » aux éditions CNRS. [...]


Toutes les parties de la plante sont-elles inspirantes ?


Oui ! La fleur par exemple : les fleurs blanches de Diphylleia deviennent transparentes quand la pluie tombe. Elle est appelée la « fleur squelette ». En s’en inspirant, des chercheurs chinois ont réalisé du verre parfaitement transparent sous l’eau en le bombardant avec un laser « femtoseconde » qui le rend poreux à l’échelle nanométrique. Il pourra équiper des instruments d’optique sous-marine ou médicale.

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