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VIII. La Justice / Arduinna




Etymologie :


  • JUSTICE, subst. fém.

Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1050 « principe moral au nom duquel le droit doit être respecté » (Alexis, éd. Chr. Storey, 2 : Que feit i ert e justice ed amur) ; b) 1155 « vertu morale qui consiste à être juste, à donner à chacun selon son dû » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 3605) ; c) ca 1450 « caractère de ce qui est conforme au droit, juste » c'est justice « c'est juste » (Myst. Vieux Testament, éd. J. de Rothschild, XLII, 43943, V, 335) ; d) 1564 « conformité de la vie de l'homme juste avec la volonté de Dieu » (Indice et rec. universel de tous les mots principaux des livres de la Bible ds FEW, t. 5, p. 86 a) ; e) 1656-67 « façon particulière ou personnelle d'envisager le respect du droit » notre misérable justice (Pascal, Pensées, éd. L. Lafuma, 131, p. 515) ; f) 1690 « état de grâce d'avant le péché » (Fur.) ; 2. a) ca 1100 faire justise « punir, châtier » (Roland, éd. J. Bédier, 498) ; b) au plur. 1306 « actes par lesquels on obtient justice » les justices et les jugemens (Joinville, Vie de St-Louis, éd. N. L. Corbett, § 505) ; c) 4e quart xive s. « exécution capitale » (Froissart, Chron., I, § 14 ds éd. S. Luce, t. I, p. 31) ; d) 1656 rendre justice à qqn « être équitable à son égard » (Pascal, VIIIe Provinciale, éd. L. Lafuma, p. 405) ; 3. a) 1130-40 « juge » (Wace, Ste Marguerite, éd. E. A. Francis, ms. A, 551) ; b) ca 1150 « institution chargée de rendre la justice » (Id., St Nicolas, 704 ds T.-L.) ; p. ext. 1585 les gens de justice « les juges et les personnes qui contribuent au fonctionnement du pouvoir judiciaire » (N. du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. II, p. 359) ; c) ca 1170 « juridiction, droit de rendre la justice » (Chrétien de Troyes, Erec et Enide, éd. M. Roques, 1836) en partic. 1260 petite justice « celle qui ne s'applique qu'à des affaires de peu d'importance » (Étienne Boileau, Métiers, 9 ds T.-L.) ; d) ca 1280 « chacune des juridictions » justice espirituel (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 311) ; 4. 1275-80 « personnification à valeur plus ou moins allégorique » (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 5365). Empr. au lat. justitia « conformité avec le droit, sentiment d'équité ; esprit d'équité » ; en b. lat. « le droit, les lois » au plur. « jugements, préceptes »; en lat. médiév. « circonscription judiciaire, pouvoir judiciaire » (v. Nierm.).


Lire également la définition du nom justice afin d'amorcer la réflexion symbolique.




Identification :


Selon Benoît de Pierpont, auteur de Les Enfants de la Déesse. (Éditions Publibook, 2007) :


Au Pays de Galles la Déesse / Sorcière se nomme Ceridwen (prononciation : Keridwen), en Bretagne Gwrach (prononciation : Gurëx). En Gaule, dans la forêt des Ardennes, elle est comme Ceridwen associée à la sanglière (la laie) et s'appelle Arduinna (Ar Duinna : la Sombre).

Au Moyen-Âge, elle réapparaît dans le personnage de Morgane, demi-sœur d'Arthur, élève de Merlin, Fée, magicienne, guérisseuse et maléfique à la fois.

 

Jacques Lacroix, auteur d'un article intitulé "Le suffixe -enn- à l'origine de noms de lieux en France." (In : Nouvelle revue d'onomastique, n°43-44, 2004. pp. 137-151) :


Deux noms autochtones de massifs montagneux, cités par César dans son évocation de La Guerre des Gaules, ont établi l'utilisation gauloise de ce suffixe : Arduenna (V, 3 ; VI, 29, 3 1, 33) et Cebenna (VII, 8, 56). Le premier a fait naître notre appellation d'ARDENNE(S) (ARDENNE belge, ARDENNES françaises) ; le second, celle de CÉVENNES, toutes deux ayant gardé fidèlement la forme du suffixe originel.

Le conquérant romain nous dit que « la forêt des ARDENNES [était] la plus grande de toute la Gaule » (Arduennam silvam, quae est totius Galliae maxima) (VI, 29). Ces propos ont accrédité l'idée que le nom signifiait étymologiquement "forêt", "hauteur boisée" (sens retenu par exemple dans Nègre, 1977, p. 35 ; 1990, p. 128). Certes, l'ARDENNE belge et les ARDENNES françaises correspondent à des zones richement boisées. De nombreux hameaux et lieux-dits en France (en particulier dans le Massif central, les Alpes, le Languedoc-Roussillon et la Provence) portent la même appellation d'ARDENNE(S), et correspondent fréquemment à des sites forestiers (Vincent, 1937, p.98 ; Nègre, 1977, p. 35 ; FEW, XXV/ 1, p. 158 ; Nègre, 1990, p. 128 ; Arsac, 1991, p. 103-104).

Cependant le nom d'ARDENNE(S) est sans conteste à relier étymologiquement à l'idée exclusive d'éminence : il est formé à partir d'un gaulois ardu-, "pentu", à comparer à l'ancien irlandais ard, "haut", au gallois ardd, "colline", au vieux-breton ardi art, "élevé" (Vendryes, 1959, A-87 ; Fleuriot, 1964, p. 72 ; Delamarre, 2003, p.51-52). On a affaire à un massif montagneux, dont les élévations - certes limitées - existent bel et bien (crêtes de 400 à 500 m). Avant de s'appliquer à des zones boisées, le nom d' ARDENNES servait certainement en Gaule à désigner des hauteurs, sens encore perceptible dans certains toponymes disséminés en France (Lacroix, 2003, p. 107) ; l'évolution sémantique a pu venir de ce que les pentes se couvrent fréquemment d'arbres. La déesse gauloise ARDUINNA, qui protégeait toute la contrée et au-delà (son culte étant attesté par l'épigraphie en pays rémois et en Rhénanie-Palatinat), était donc dénommée l'"Escarpée", l'"Éminente" (Lacroix, à paraître) ; et les ARDENNES représentaient les "Hautes-Côtes".

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Symbolisme :


Voici la présentation du Tarot du Sepher de Moïse qui met en avant les lames du Livre de Thot :


Lame du nombre 8 - lettre hébraïque Heth - la Justice


Le Nombre Huit, est la Justice dans le livre de Thoth. Dans l’Ennéade Héliopolitaine Seth, Jupiter sur le plan planétaire, est le principe de l’équilibre des Puissances précédentes. C’est une vertu cardinale qui implique, comme j’ai eu souvent à l’expliquer, un très haut niveau de discernement et donc de connaissance pour être correctement pratiqué. Dans ce troisième ternaire (7-8-9), celui du Destin, le Nombre Huit occupe la deuxième position ce qui en fait une déclinaison de la Conscience, et qui pourrait contester que la Justice est la plus haute expression de cette Conscience... Nous retrouvons dans ce Nombre Huit, l’essentiel de la fameuse loi de Maât : Juste de pensée, juste de parole, juste d’action et trop de Maât n’est plus Maât. Nous voici à l’une des plus difficiles épreuves de la conduite du Chariot, car le dosage des forces et des puissances, pour être juste, requiert une subtilité et une maîtrise sans faille. Se faire une pensée plus ou moins juste d’une chose, condamne à n’en parler que superficiellement ou de façon erronée, et l’action que la volonté instruira, sera en rapport de ces insuffisances. L’activation du Verbe Vivant, comme nous l’avons vu dans les chapitres précédents, implique une Pensée Juste en Vertus... Le mot Vertus étant au pluriel. Eliphas Lévi écrivait dans son ouvrage Dogme et rituel de la haute magie, à propos du Nombre Huit :


Les pensées qui ne se traduisent pas en paroles sont des pensées perdues pour l’humanité ; les paroles qui ne sont pas confirmées par des actes sont des paroles oiseuses, et il n’y a pas loin de la parole oiseuse au mensonge.

C’est la pensée, formulée par des paroles et confirmée par des actes qui constitue la bonne oeuvre ou le crime. Donc, soit en vice, soit en vertu, il n’y a pas de parole dont on ne soit responsable ; il n’y a surtout pas d’actes indifférents. Les malédictions et les bénédictions ont toujours leur effet, et toute action, quelle qu’elle soit, lorsqu’elle est inspirée par l’amour ou par la haine, produit des effets analogues à son motif, à sa portée et à sa direction.


La maîtrise du Nombre Huit est donc une épreuve redoutable, elle implique discernement, connaissance, libre arbitre, volonté, responsabilité, intelligence et sagesse ; et il n’est pas besoin d’espérer pouvoir s’accommoder avec les lois de la Providence, Jupiter implacablement vieille, rappelant que les choses ne sont pas justes parce qu’elles sont bonnes, mais bonnes parce qu’elles sont juste. Le Nombre Huit rappelle que la liberté ne consiste pas à pouvoir faire n’importe quoi, ce qui serait un retour rapide au Chaos et à la disparition même de la liberté, mais que la Création basée sur la Vérité Absolue, est forcément ordre équilibre et harmonie, dans les grandes choses (Macrocosme) comme dans les petites (microcosme) ; et s’il est Universellement admis que les grandes choses de la création sont soumises à la Justice, en général la nature humaine se garde d’en faire la correspondance dans les petites choses de son quotidien... Comme le dit l’adage : le diable se cache dans les détails. La sentence de la Tablette de Thoth : Connaître les Lois c’est être libre, nous indique que Justice est aussi liberté. Le verset Huit du Tao-Tô-King me paraît illustrer parfaitement ce Nombre Huit :


La grande perfection est comme l’eau. Comme elle, elle dispense ses bienfaits aux dix mille êtres et ignore les luttes. Comme elle, elle se détourne des obstacles et les évite, descend vers la vallée et demeure là où les hommes ne peuvent pas habiter. C’est pourquoi elle est proche du Tao. Dans tout et pour tout, la perfection commande l’humilité. Elle demande au coeur d’être profond comme un puits. Dans les rapports avec les autres elle réclame des trésors de patience. De la parole, elle attend la vérité. Quand il faut gouverner, elle impose la loyauté et l’ordre. Quand il faut agir elle exige la compétence. Elle s’exerce au moment opportun et ne lutte jamais. Ainsi, elle ne peut s’égarer.


Le Nombre Huit a pour lettre hébraïque Heth, nom divin Chased (miséricorde).

Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :


Ce caractère peut être considéré sous le double rapport de voyelle ou de consonne. En qualité de son vocal, il est le symbole de l’existence élémentaire ; et représente le principe de l’aspiration vitale : en qualité de consonne il appartient à la touche gutturale, et représente le champ de l’homme, son travail, ce qui demande de sa part un effort, un soin, une fatigue. Comme signe grammatical, il tient un rang intermédiaire entre Heth, la vie, l’existence absolue, et Beth, la vie, l’existence relative et assimilée. Il offre ainsi l’image d’une sorte d’équilibre et d’égalité, et s’attache aux idées d’effort, de travail, et d’action normale et législative. Son nombre arithmétique est 8.

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Marie-Claire a la gentillesse de partager avec nous son travail de condensation par extraits choisis des Méditations sur les 22 Arcanes Majeures du Tarot d'un auteur qui a préféré garder l'anonymat (Éditions Aubier, 1980, 1984) :


Arcane VIII : La Justice


"Je suis assise sur le siège qui est entre les volontés individuelles des êtres et la Volonté universelle de l’Etre. Je suis la gardienne de l’Equilibre entre l’individuel et l’universel. J’ai le pouvoir de le rétablir chaque fois qu’il est violé. Je suis l’Ordre, la Santé, l’Harmonie, la Justice !" La Lame du huitième Arcane représente une femme assise sur un siège jaune entre deux colonnes et vêtue d’une tunique rouge et d’un manteau bleu. Elle tient un glaive et une balance jaunes. Sa tête porte une tiare de trois étages surmontés d’une couronne. L’ensemble de la Lame évoque l’idée de la Loi qui s’interpose entre l’action libre de la volonté individuelle et l’essence même de l’être, entre la liberté de l’homme et la liberté de Dieu. Elle est représentée par une femme car elle n’agit pas, elle ne fait que réagir. Elle est assise entre les deux colonnes de la Volonté et de la Providence. La couronne qu’elle porte indique qu’elle tient sa dignité et sa mission de l’Etre suprême.

La balance indique l’équilibre, le glaive le pouvoir de le rétablir chaque fois que la volonté individuelle pêche contre la volonté universelle. On pêche contre le premier commandement lorsque l’on substitue à l’être Igné lumineux et vibrant de vie, le principe ou l’idée abstraits soit de la "cause première" soit de l’absolu. Tous les concepts et toutes les idées abstraites peuvent devenir des icônes ou images saintes lorsqu’on les considère non comme la fin mais comme le commencement de la voie de la connaissance de la réalité spirituelle. Une icône est le commencement du chemin vers la réalité spirituelle, elle ne la remplace pas mais donne l’impulsion, la direction. Il nous faut regarder les idées abstraites comme hypothèses guidant vers la Vérité et les images ou symboles comme des guides vers la réalité.


L’Arcane "la Justice" nous invite à l’effort de notre conscience dans l’intention de parvenir à l’expérience de la réalité qu’il représente et à la compréhension de la vérité qu’il exprime. C’est dans le domaine du jugement que la réalité et la vérité de la Justice se manifestent. Le commandement "Ne jugez pas !" reviendrait donc à devoir renoncer à penser puisque penser, c’est juger. Toutefois, juger est une chose, condamner en est une autre. On juge des phénomènes et des actes mais on ne peut juger les êtres comme tels. Il ne faut pas juger les êtres parce qu’ils sont inaccessibles au jugement de la pensée qui n’est fondé que sur l’expérience phénoménale. "On peut bien dire à son prochain "Tu agis comme un insensé" mais celui qui dirait "Tu es un insensé !" mérite d’être puni par le feu de la géhenne" (Apôtre Matthieu 5, 22) Il faut donc savoir ce que l’on sait et ce que l’on ignore lorsque l’on porte un jugement et se rappeler que l’on ignore toujours l’être nouménal d’autrui ou son âme. Seule l’intuition perçoit l’âme et ne voit dans son prochain que l’image de Dieu, c’est pourquoi, elle joue toujours le rôle de l’avocat de la défense.

Nul jugement humain ne peut porter sur l’âme. La formule émouvante du rôle de l’intuition dans l’exercice de la justice est donnée par la prière du Maître crucifié "Père ! Pardonnes leur car ils ne savent pas ce qu’ils font !"

- Ce qu’ils font est, au point de vue phénoménal, criminel

- Le jugement est remis au Père

- L’appel "Pardonnes leur" est un plaidoyer fondé sur la certitude due à la perception intuitive qu’ils ne savent pas ce qu’ils font.

Les trois fonctions de la justice (l’instruction, les débats et la décision) correspondent aux trois degrés de la connaissance ; hypothétique sur la base de données sensorielles, argumentaire d’appréciation des faits pour ou contre les hypothèses et intuitive. Les colonnes droite (la Miséricorde ou Grâce) et gauche (la Rigueur) de l’Arbre des Séphiroth correspondent, du point de vue de la Justice, à la défense et à l’accusation et celle du milieu à l’équité. L’Arbre des Séphiroth est basé sur un équilibre mobile qui se rétablit dans le cas où une dissymétrie momentanée se serait produite. C’est le système de la balance établissant et rétablissant l’équilibre, dans le sens vertical, entre ce qui est en haut et ce qui est en bas ; dans le sens horizontal, entre le côté droit de la Grâce et le côté gauche de la Rigueur. L’Oeuvre de la balance droite-gauche est la loi de la Justice qui maintient l’équilibre entre la liberté individuelle et l’ordre universel. C’est le karma ou la loi régissant le règlement des dettes mutuelles des êtres.

Mais l’Oeuvre de la balance ciel-terre dépasse la justice du karma, elle est celle de la justice de la Grâce qui est le sens du Nouveau Testament. L’Ancien Testament est au Nouveau Testament ce qu’est le karma à la Grâce. "Pardonnes nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés…".  La Grâce, elle aussi, se sert de la balance dont un plateau est sur terre et l’autre au ciel. "Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses…" (Apôtre Matthieu). Il y a une corrélation -non de mesure mais de nature- entre le plateau d’en bas "efforts" et le plateau d’en haut "don" de la balance ciel-terre. La corrélation entre l’Effort d’en bas et le Don d’en haut n’est pas celle de la mesure ou de la quantité mais bien celle de la substance ou de la qualité. Il se peut que mon pardon d’une seule offense d’autrui entraîne le pardon d’un millier de mes offenses de même nature. La balance ciel-terre ne pèse pas la quantité, son opération appartient entièrement au domaine de la qualité. Il est important de le comprendre surtout quand il s’agit de l’injustice flagrante de l’enfer éternel.

Considérons le problème de l’enfer éternel, non du point de vue de la quantité (dans l’éternité, le temps n’existe pas) mais bien celle de la qualité. Quiconque pénètre dans la région de l’éternité sans une goutte d’amour en lui entre dans l’enfer éternel. Vivre sans amour, c’est l’enfer et vivre sans amour pour l’éternité, c’est vivre dans l’enfer éternel. Cet état subjectif de l’âme n’est ni long ni bref, il est aussi intense que l’éternité ! De même la félicité qu’un saint éprouve dans la vision de Dieu est intense comme l’éternité bien qu’elle puisse ne durer qu’un instant pour un observateur présent avec sa montre. L’"Eternité" n’est pas une durée de longueur infinie, elle est l’intensité de la qualité qui, comparée au temps et traduite dans le langage de la quantité n’a d’équivalent qu’une durée infinie (N.A. Berdiaïff). L’enfer éternel est l’état de l’âme emprisonnée en elle-même sans espoir d’en sortir. La Félicité éternelle, le Ciel, est l’état de l’âme remplie d’espérance sans bornes. Ce n’est pas une félicité qui dure pendant un nombre d’années infini, c’est l’intensité de l’espérance qui lui donne cette qualité d’éternelle.

L’angoisse de Gethsémani qui donne lieu à la sueur du sang fut éternelle. Elle était -elle est- sans mesure donc éternelle. La majesté de la victoire sur l’enfer annoncée par les paroles "C’est moi !" fit prosterner à terre ceux venus L’arrêter. La bonne nouvelle de la victoire éternelle sur l’enfer éternel n’a pas été comprise par les Grecs qui cherchent la Sagesse ni par les Juifs qui nient l’intensité de l’Amour Divin. Elle ne peut être comprise que par les Chrétiens qui, seuls, acceptent et comprennent "la folie et la faiblesse" de la croix càd de l’œuvre de l’amour infini menée à son terme par l’Amour lui-même. Ils savent que l’amour ne sera jamais enseigné et appris par la rigueur et par la crainte. L’amour saisit les cœurs directement par sa valeur, sa beauté et sa vérité tandis que la crainte de la damnation éternelle ne fera jamais éclore l’amour dans aucun cœur humain.

Ce n’est pas la rigueur de la stricte justice que nous enseigne l’amour du Père pour le fils prodigue mais bien le festin qui accompagne son retour. L’histoire du Fils Prodigue est un drame réel de l’amour réel et de la liberté réelle et nous enseigne que la joie du festin du Père est vraie tout comme fut vraie sa souffrance et celle de son fils avant leurs retrouvailles. Les Chrétiens, seuls Adorateurs de l’Amour de Dieu, comprennent que c’est l’histoire du genre humain tout entier et, que l’histoire de l’humanité est un drame réel de l’amour divin réel et de la liberté humaine réelle. Les Grecs voués à la cause de la suprématie de la sagesse (la Raison de la Sagesse infinie) et les Juifs voués à celle de la suprématie de la puissance de Dieu (sa Volonté toute puissante) se sont efforcés de détrôner le principe de l’amour en faveur des principes soit de la sagesse soit de la puissance. La lutte pour le principe de l’amour se poursuit autour de l’Eglise, au sein de l’Eglise et à l’intérieur de l’âme de tout chrétien. L’Amour de Dieu est le troisième principe, essentiellement chrétien, qui a tenu la balance au cours des siècles et protège encore la chrétienté de la désintégration. Tout ce qu’il y a de paix au sein de la chrétienté est dû au principe de la suprématie de l’amour qui a réussi à établir et à maintenir la paix de l’équilibre entre les tendances "grecques" et "juives".

"L’énorme puissance de l’attrait divin… dont l’effet spécifique est de sanctifier l’effort humain" (Pierre Teilhard de Chardin). Il y a savoir pour savoir, savoir pour mieux servir le prochain et savoir pour mieux aimer Dieu, le savoir pour savoir se réfère à la promesse du serpent du Paradis "Vous serez comme des dieux connaissant le bien et le mal". Alors l’homme s’engage sur cette voie pour sa propre gloire. C’est pourquoi l’Hermétisme condamne à l’unanimité la curiosité ou le savoir pour savoir comme vain. "L’homme est un vivant divin qui doit être comparé non pas au reste des vivants terrestres mais à ceux d’en haut dans le ciel qu’on nomme dieux. S’il faut oser dire la vérité, c’est encore au-dessus de ces dieux qu’est établi l’homme réellement homme ou, du moins, il y a complète égalité de pouvoir entre les uns et les autres…Il faut oser le dire, l’homme terrestre est un divin mortel, le Dieu céleste un homme immortel." (Hermès Trismégiste)

Faites donc usage de la balance de la Justice et pesez impartialement ! Lorsque vous l’aurez fait, vous vous direz sans doute : "Jamais je ne jetterai de pierres en pensée, par parole ou par action contre l’Eglise puisque c’est elle qui rend possible, stimule et protège l’effort humain à la gloire de Dieu" Les clochers des églises une fois réduits au silence, toutes les bouches humaines au service de la gloire de Dieu seront, elles aussi, réduites au silence car pour vivre nous avons besoin de l’air pour respirer mais aussi de l’atmosphère de la piété, du sacrifice et de l’appréciation de l’invisible comme réalité supérieure.


Faisons donc appel à la balance de la Justice qui est en même temps la balance de la Paix ! Ayons recours à elle ! Dédions nous à elle ! Servons la pour le bien universel ! Celui qui invoque la balance de la Justice, qui la prend comme méthode d’entraînement pratique de la pensée, du sentiment et de la volonté est directement visé par la béatitude du Sermon sur la montagne. "Heureux ceux qui ont faim et soif de justice car ils seront rassasiés"  c'est-à-dire la justice sera faite et viendra la Paix qui est l’Oeuvre primordiale de la balance de la Justice.

L’Hermétisme est l’unité de la vérité révélée aussi bien que de la vérité acquise par l’effort humain dans le for intérieur de sa conscience personnelle et intime. Etant la synthèse intime et personnelle pour chacun de la religion et de la science, il ne peut rivaliser ni avec l’une ni avec l’autre. L’Hermétiste authentique est donc celui qui applique à soi-même la double discipline de l’Eglise et de l’Académie. Il prie et il pense ! Il le fait avec la ferveur et la sincérité d’un fils de l’Eglise en ce qui concerne la prière et avec la discipline et la diligence d’un travailleur de l’Académie en ce qui concerne la pensée. "Ora et Labora" est bien la formule où le "et" est la place légitime de l’Hermétisme. Il est la porte ouverte entre l’oratoire et le laboratoire. Il est la porte entre les deux et non pas un autre oratoire et un autre laboratoire. Ora et Labora réunis dans le for intérieur de la personnalité.

C’est Jésus-Christ qui a donné à l’idée du Logos la chaleur et la vie qui créèrent le Christianisme vivant tandis qu’à l’idée du Logos des sages anciens, bien qu’elle fut vraie, cette chaleur et cette vie faisaient défaut. Il y avait de la lumière mais la magie en était absente. L’Hermétisme est l’Athanor érigé dans la conscience individuelle humaine où le Mercure de l’intellectualité subit la transmutation en Or de la spiritualité. St Augustin agissait en hermétiste en transmutant le platonisme en pensée chrétienne… L’œuvre inachevée de Papus est la synthèse de l’Intellectualité et de la Spiritualité du Logos Cosmique et du Logos fait chair. C’est l’Oeuvre de la résurrection de l’Hermétisme Chrétien… Or l’histoire du christianisme, c’est l’histoire des résurrections successives des valeurs du passé dignes d’éternité. C’est l’histoire de la Magie de l’Amour ressuscitant les morts tels Lazarre.

Toutes les âmes de l’histoire spirituelle de l’humanité seront ressuscitées, c’est dire qu’elles seront appelées à rejoindre l’Oeuvre du Verbe fait chair, mort et ressuscité afin que la vérité de sa promesse : "… Je suis venu afin que rien ne se perde et que tout ait la vie éternelle…" soit accomplie. L’Hermétisme, lui aussi, est appelé à vivre comme ressuscité quand ceux qui lui sont fidèles auront compris la vérité que l’homme est la clef du monde et que le monde -tel qu’il fut avant la chute et tel qu’il sera après sa réintégration- est le Verbe, que le Verbe est Jésus-Christ et que Jésus-Christ enfin révèle Dieu le Père qui transcende le monde et l’homme. Par Jésus-Christ on arrive au Verbe ou Logos, par le Verbe ou Logos on comprend le monde et par le Verbe et le monde dont l’Unité est le St Esprit, on parvient à la connaissance éternellement croissante du Père.

La force qui opère dans la pesée et le jugement au moyen de la balance de la Justice dans le for intérieur de notre conscience est la huitième force. Le libre arbitre est le facteur indéterminable qui ne permet pas de prédire le parti qu’un homme prendra dans telles ou telles circonstances. Ce n’est pas le caractère qui est la source du jugement et du choix conscient mais bien cette force en nous qui pèse et qui juge au moyen de la balance de la Justice. La liberté est un fait qu’on expérimente quand on juge en notre propre conscience. Le mot con-science contient l’idée de la balance car il implique "le savoir ensemble" càd le savoir des données des deux plateaux suspendus aux extrémités du fléau de la balance. La conscience n’est ni le produit, ni la fonction du caractère. Elle est au-dessus de lui et c’est là -et seulement là- que commence et se situe le domaine de la liberté. On n’est point libre quand on juge ou qu’on agit selon son caractère, on l’est quand on juge et que l’on agit selon la balance de la Justice ou la con-science.

La pratique de la Justice de la balance n’est que le point de départ d’un long cheminement et donc de la croissance de la liberté.

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Alexandro Jodorowsky et Marianne Costa, dans La Voie du Tarot (Éditions Albin Michel, 2004) nous proposent leur interprétation personnelle de la Justice :


VIII. La Justice

 

Sur le site de Philippe Camoin, on peut trouver un petit fascicule intitulé Le Tarot de Marseille restauré ou "L'Art du Tarot" par Alexandro Jodorowsky qui propose une liste de mots clefs impressionnante, glanés selon les œuvres de différents auteurs :


VIII. LA JUSTICE


Miséricorde divine - Équilibre universel - Perception - Enchaînement des récompenses et des peines aux actes par l'action simple des effets et des causes - Mémoire au moment de l'agonie - Conscience indiquant si la vie vaut la peine d'être vécue - Tout est pesé, mesuré et compté - Rigueur - Réalisation du Christ dans l'âme - Peur de la castration - Salut universel offert à l'homme - Réparation - Alternance des contraires - Injustice - Séparation - Coupe ce qui n'est pas l'équilibre - Élimine les illusions - Lois de l'action et de la réaction - Forces couplées et leurs résultantes - Prix ou châtiment - Responsabilité dans la liberté - Raison et volonté - Retour au père et collaboration en l'œuvre divine - Mère abandonnée et rancunière - Travail fatiguant l'homme pour arriver à son complet développement - Fatalité - Envoûtement - Blesser pour soigner - Chirurgien - Décomposition - Matière vile - Pécher - Abus - Désir d'équilibre - Sévérité cruelle - Juge immoral - Inflexibilité - Abus de l'autocritique - Repentir - Pardon - Favoritisme - Femme virile - Aide au déséquilibré - Harmonie dans l'analogie des contraires - Volonté absurde - Instruire - Intelligence objective - Amour de la grand-mère - Procès chers - Procédés légaux - Condamnation - Réhabilitation - Arbitre - Préjugés - Manque de foi - Lois cosmiques - Crime - Études occultes - Sociétés secrètes - Baptême - Virginité - Refus de la pénétration du phallus - Violence - Vengeance - Cancer - Exécution - Bigoterie - Réalisation - Forme de la lumière divine - Lumière intellectuelle - Lumière astrale - Lumière humaine - Égoïsme intellectuel - Responsabilité - Unité de pensée-sentiment-désir-action - Pelvis - Donner à chacun ce qu'il mérite - Orgasme sacré avec travail amoureux - Calme - Protection et menace - Contre les distinctions sociales - Commerçant voleur - Corps qui se construit ou se détruit lui-même - Distributive et non-communicative - Bonnes ou mauvaises actions qui nous suivent au travers de nos existences successives - Nécessité - Conservatisme - Fusion des contraires par la contrainte légale - Dogmes - Codes - Félonie - Ruses - Oppositions à l'esprit au nom de la lettre - Étroitesse - Fluctuations - Chocs en retour - Entente - Décide de ce qui est vrai et de ce qui est faux - Bonnes intentions - Action directe dans sa plénitude - Travail intérieur - Sécheresse - La force conservatrice des choses - Conséquences inéluctables de toutes les actions - Discipline - Méthode - Subalterne sachant obéir mais incapable d'initiative - Gardienne de l'éternité - Union avec le cœur - Intoxication alimentaire - Surmenage - Mauvaise hygiène - Haine - Instinct maternel réprimé - Sens pratique - Poumons - Estime de soi - Sous-estime - Comparaison - Envie - Perception claire - Tolérance - Personnes aidées qui haïssent qui les a aidées quand on ne les aide plus - Désordres mentaux - Destruction de soi par les drogues - Fluctuation monétaire - Invertir des capitales - Scandale - Neutralité -Paralysie - Concentration devant l'éclatement - Matière purifiée.

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Symbolisme celte :


Laura Tuan, autrice d'un livret d'accompagnement intitulé Les Tarots celtiques (Éditions De Vecchi S.A., 1998) propose un article sur Arduinna :


Tout comme Artio et Epona, Arduinna est elle aussi une divinité de la nature, maîtresse de la forêt et des forces instinctuelles, mère des animaux et des plantes.

Elle porte un habit de chasseresse et, à l'instar de Diane, la déesse lunaire (à noter que la chasse et la pêche sont intitmement liées à la Lune), elle tient un arc et a un carquois en bandoulière. Elle brandit en outre une épée de la main droite, dans un geste propre à ceux qui entendent exercer la justice, et chevauche un sanglier, l'un des totems les plus importants parmi les animaux des Celtes.

Les guerriers gaulois s'identifiaient tellement au sanglier qu'ils enduisaient leurs cheveux de choux pour qu'ils ressemblent à des piquants et soient suffisamment raides pour, raconte la légende, y planter des noisettes ou de petites pommes sans les faire rouler par terre.

Le dieu-sanglier s'avère absent du panthéon irlandais : il y a seulement un sanglier blanc qui tue Dermot-au-désir-d'amour, compagnon d'OEngus Mac Og, lors d'une battue.


La carte : Chevauchant trimphalement un sanglier hirsute, la belle et sauvage Arduinna serre un arc dans une main, et son épée dans l'autre. Telle un trophée, elle porte sur son bras la tête d'un animal abattu, signe de son habileté de chasseresse. Mais, attention ! En tant que maîtresse de la chasse et de la forêt, Arduinna pourrait s'emparer d'autant de proies qu'elle le désire, seulement le respect des lois de la nature, de l'harmonie et de la justice auxquelles toute la création se plie la conduit à ne tuer que le strict nécessaire.


Signification ésotérique : La justice des hommes, dont les règles changent en fonction des bizarreries du temps, n'a rien à voir avec la justice cosmique grâce à laquelle chaque personne, animal ou chose joue un role et suit le parcours tracé par le destin, qu'il soit bon ou mauvais.

C'est pourquoi il s'avère excessiveent difficile de juger le bien et le mal, et de cataloguer selon ses propres critères ses actions ainsi que celles d'autrui. C'est uniquement en s'écartant d'un concept de justice individuelle et circonscrit pour accéder à une sphère universelle et composite, où tout est relatif, que l'on acquiert la certitude de ne pas se tromper.


Mots-clés : Justice - Equilibre - Sérénité - Sagesse - Correction.


A l'endroit : Sérénité - Stabilité - Sévérité - Paix - Justice - Harmonie - Impartialité - Discipline - Règle -

Respect des traditions - Méthode - Organisation -

Réparation - Prix - Récompense - Dédommagement public - Vctoire juridique -

Diplomatie - Politique -

Réalisation lente mais sûre - Retard justifié à l'issue positive - Résultat favorable -

Mariage - Harmonie au sein du couple - Grossesse désirée -

Libération d'un lien étouffant -

Contrat de travail - Etudes appropriées au consultant -

Achat d'immeubles - Héritage - Augmentation de salaire - Bonnes récoltes - Vie de couple.


A l'envers : Procès - Querelles - Complications juridiques -

Intolérance - Condamnation injuste - Abus -

Retards - Difficultés - Indécision - Vol - Piège - Folie - Excès -

Grosse déception - Divorce -

Examens ajournés - Dettes -

Maladie des voies urinaires - Faiblesse - Anémie - Caries- Asthme - Rhumatismes.


Le temps : Soir - Vendredi- Octobre.


Signe du zodiaque : Balance.


Le conseil : même indésirable, un retard se révélera extrêmement productif ; asseyez-vous et attendez que les événements suivent leurs cours ; vous obtiendrez ce qui est vraiment juste pour vous.

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  Dans le livret accompagnant le jeu de cartes du Tarot des Druides de Philip et Stephanie Carr-Gomm (Édition originale 2004 ; traduction française : Édition Véga, 2014), on trouve le petit texte explicatif suivant :


          A noter que la tradition anglo-saxonne inspirée du Rider Waite Smith inverse sans justification les lames VIII et XI. Nous avons conservé la tradition du Tarot de Marseille, dont l'ancienneté nous semble davantage garante d'une certaine authenticité symbolique.


          Le Message : Avec clarté et discernement, en équilibre entre le Passé et l'Avenir, la décision est prise avec une compréhension compatissante.


Mots-clefs : Discernement -Équilibre - Choix - Décision - Jugement - Clarté - Équité.


          Signification : Moment de prendre une décision.

- Il est temps de prendre une décision ou de faire un choix, mais pas par réaction ;

- Agissez avec l'honnêteté et l'intégrité exigée par la Justice ;

- Vous devez être sincère envers votre moi - votre propre nature ;

- Vous devez rendre compte de vos actions ;

- La prise de décisions impliquant d'évaluer les arguments et de faire preuve de discernement ;

- C'est le moment de la sévérité ou de la pitié et de l'acceptation ?


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      Mots-clefs : Déséquilibre - Déloyauté - Injustice - Malhonnêteté.


   Sens inversé : - Vous devez considérer les désaquilibres de votre vie ;

- Vous avez peut-être été malhonnête avec vous-même ou les autres, ou les deux, ou vous agissez de façon déloyale ;

- Il est possible que vous soyez traité injustement ou déloyalement ou que vous soyez victime d'un jugement inique.

 

Kristoffer Hugues, dans Les secrets du tarot celtique (Llewellyn Publications, 2017 ; Éditions De Vinci, 2021) présente ainsi l'Arcane VIII :


XI. La Justice

Ce qui est jeté dans l'océan reviendra un jor ou l'autre sur la rive


         Affirmation : Tout est rapport de cause à effet.


          Mots-clés : Responsabilité - Justice - Rapport de cause à effet.


J'AGIS DU SIEGE DE LA VÉRITÉ - de la vérité contre le monde -, mais la vérité est un trésor d'obscurité, qui mène à la réalisation de la beauté. La vérité nous mène au centre. Mais à quel point êtes-vous honnête avec vous-même ? L'honnêteté exige non pas de la bravade, mais du courage. Lorque vous vous êtes trouvé entre les piliers de la Grande Prêtresse, elle vous a posé cette question : avez-vous le courage nécessaire pour tirer de l'inspiration du chaudron ?

Entre ces piliers, je vous pose à mon tour cette même question : quelle est votre vérité, et comment l'exprimez-vous ? Avez-vous raison, et tous les autres ont-ils tort ? Où est votre humilité ? La justice pousse l'amour - votre coeur à l'unisson avec leur coeur, votre voix à l'unisson avec leur voix - à se faire entendre par-dessus le reste. Vous soulèverez-vous contre l'injustice, même si vous êtes la seule voix dans un choeur de désaccord ?

Regardez mes poids : y voyez-vous de l'équilibre ou de la modération ? Lequel des deux a davantage le pouvoir de transformer ? Je vous demande de vous arrêter et de m'accorder tute votre attention, car mon message est relayé par des forces qui pourraient bien se trouver hors de votre portée.


Interprétation : La responsabilité s'accompagne de l'aptitude à réagir, et l'apparition de la lame de la Justice en impose l'évaluation. Comment réagissez-vous à cette situation, et êtes-vous prêt à en assumer les conséquences ? Faites-vous preuve d'impartialité ? Votre approche s'avère-t-elle correcte et honnête ? Il est possible qu'il y ait des questions d'ordre juridique à prendre en compte - des papiers à signer pour pouvoir avancer et provoquer une transformation, par exemple -, mais cela doit se faire dans un esprit d'honnêteté. Et pour cela, vous devez dans un premier temps être prêt à être honnête avec vous-même. N'oubliez pas que quoi que vous jetiez dans l'océan, même transformé, la marée finira un jour ou l'autre par le ramener.

Si la lame apparaît inversée, c'est que vous ou quelqu'un de proche de vous et de la question ne fait pas preuve d'honnêteté, et il y a plausible tromperie. Vous avez peut-être le sentiment que l'on cherche à vous coincer, et vous pourriez dans une certaine mesure avoir raison. Mais n'oubliez pas que nos actes n'ont jamais rien d'anodin. En effet, nous avons souvent tendance à nous en prendre à ceux que nous aimons le plus, comme pour tester leurs limites. La situation est peut-être devenue malsaine, tout simplement parce que quelqu'un n'arrive pas à s'en dégager.

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