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Le Moucheron

Dernière mise à jour : 24 mars




Étymologie :


Étymol. et Hist. 1. Ca 1300 mouceron (Macé de La Charité, Bible, 3857, éd. J. R. Smeets, I, p.125) ; 1538 moucheron (Est.) ; 2. 1844 « petit garçon, gamin » (Labiche, Deux papas très bien, I, 1 ds Quem. DDL t.6). Dér. de mouche* ; suff. -eron, v. -on*.


Lire également la définition du nom moucheron afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Mouchillon -

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Croyances populaires :

Selon Ignace Mariétan, auteur d'un article intitulé "Légendes et erreurs se rapportant aux animaux" paru dans le Bulletin de la Murithienne, 1940, n°58, pp. 27-62 :


Dans la vallée d'Illiez, lorsque les moucherons dansent au sommet des arbres, on croit que le temps sera beau les jours suivants.




Symbolisme :


Diana Cooper, auteure du Guide des archanges dans le monde animal (édition originale 2007 ; traduction française : Éditions Contre-dires, 2018) nous délivre un :


Message des insectes de la troisième dimension :


Nous sommes ici, sur cette belle planète, pour apprendre et

parfois pour démontrer ce que nous avons déjà appris.

Nous souhaitons coexister avec vous en paix et

en harmonie. Notre désir est de faire notre travail de service,

car cela permet à la Terre de préserver la vie. Sans nous, vous

ne seriez pas ici. De grâce, reconnaissez-vous, donnez-nous de

l'espace et laissez-nous vivre. Nous vous honorons et nous

vous demandons de nous respecter.


Tous les insectes de la troisième dimension sont originaires de Neptune à l'exception des araignées, qui viennent d'un univers lointain et sont descendues sur Terre en passant par Sirius.


Les moucherons : Ces petites mouches hématophages ont la même mission de service et a même mission d'âme que les mouches. Elles participent au processus de décomposition et s'offrent comme nourriture aux poissons, aux autres insectes et aux oiseaux. Et comme toutes les créatures, elles ont quelque chose à démontrer. Par exemple, certains moucherons battent des ailes plus vite que n'importe quelle autre créature, et un type de moucheron atteint 1 000 battements par seconde - impressionnant !


VISUALISATION POUR REMERCIER LES INSECTES DE LA TROISIEME DIMENSION

  1. Aménagez un espace où vous pourrez vous détendre sans être dérangé.

  2. Affirmez votre intention de comprendre et de remercier le royaume des insectes.

  3. Vous êtes assis sur un rocher doux et lisse surplombant la campagne.

  4. Ouvrez votre coeur au monde des insectes.

  5. Remerciez les coléoptères d'avoir décomposé la matière indésirable, afin qu'elle puisse être recyclée pour servir un but plus élevé.

  6. Remerciez les myriapodes d'avoir démontré la beauté de la coordination et la possibilité de régénération.

  7. Remerciez les cafards d'avoir détruit les déchets nauséabonds pour conserver les nutriments dans l'écosystème.

  8. Remerciez les puces de nous rappeler l'importance de la propreté.

  9. Remerciez les mouches de nous rappeler l'importance d'une bonne hygiène.

  10. Remerciez les moustiques de nous rappeler de garder l'eau propre et en mouvement.

  11. Remerciez les limaces et les escargots d'avoir mangé les vieilles feuilles sèches.

  12. Remerciez les tiques de nous enseigner que nous vivons dans un monde interdépendant et de transmettre la sagesse des autres créatures.

  13. Remerciez les grillons, les sauterelles et les criquets d'avoir fertilisé la terre et de nous avoir appris à élargir notre niveau de possibilités.

  14. Remerciez les araignées d'avoir démontré la géométrie sacrée et de nous avoir appris à nous concentrer sur notre vision.

  15. Remerciez les guêpes de nous enseigner la géométrie sacrée et du travail qu'elles accomplissent en pollinisant et en dévorant les insectes.

  16. Demandez que les humains et les insectes puissent vivre en harmonie divine.

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Mythologie :


Marie Mauzé, dans un article intitulé "Des monstres, des moustiques et des cendres: les insectes dans la mythologie, les rituels et l’art de la côte Nord-Ouest." paru dans les Recherches amérindiennes au Québec, 2017, vol. 47, n°2-3, p. 111-121, rapporte que :


À l’instar des mythes des sociétés sibériennes (koriak, yakoute, yugkagir et toungouse, par exemple) et athapaskanes, les mythes de la côte Nord-Ouest attribuent l’origine des moustiques à la consumation par le feu d’un monstre anthropophage – ogre ou ogresse – souvent victime de la tromperie d’humains qu’il a voulu détruire (Boas 2002 : 658) . Des cendres de son corps calciné naissent des moustiques et des moucherons, reliquats certes nuisibles, mais moins dangereux que les ogres dont ils sont issus.

[...]

Beynon (1987 : 67-69) est quasiment identique. Elle relate l’histoire d’un jeune prince gitksan et de sa femme qui perdirent leur chemin en allant à la chasse. Ils furent accueillis dans leur maison par un chef et son épouse. Pendant leur sommeil, leurs hôtes hématophages les tuèrent en pompant leur sang avec leur long bec. Partis à leur recherche, les membres de leur tribu subirent le même sort, sauf un qui s’échappa et monta dans un arbre surplombant un lac. L’ogre tenta vainement de tuer son image en plongeant son long nez en cristal dans la boue. Sorti de l’eau, il gela sur place. Le jeune homme fendit le corps du chef avec un couteau et en retira le cœur (doté d’yeux et de narines), qui était toujours vivant. Il ranima les corps de ses compagnons qui séchaient sur des claies en agitant sur eux le cœur palpitant de l’ogre. Ressuscités, le prince et ses amis tuèrent le monstre et firent brûler son corps. Le vent se leva et les cendres se transformèrent en moucherons qui s’envolèrent dans toutes les directions. Ces moucherons avaient de longs becs. C’est l’origine des moustiques qui piquent les gens et sucent leur sang.

[...]

Les Tlingits, voisins des Haïdas, expliquent que les moucherons et les moustiques sont nés des cendres de Géants cannibales, mâles ou femelles. Dans l’un des mythes rapportés par Swanton, un jeune garçon, fils de Héron, partit à la recherche des habitants du village de sa mère qui avaient tous disparu. Il rencontra une vieille femme qui lui offre des têtes et des yeux de saumon – en réalité des têtes et des yeux d’humains – qu’il refusa de manger et jeta dans le feu. Le fils de Héron tua l’ogresse, la consuma sur un bûcher puis souffla sur les cendres qui se transformèrent en moustiques. C’est la raison pour laquelle les moustiques mangent les gens, rappelle le récit (Swanton 1909 : 272-279, 447). Selon une autre légende tlingite, les moustiques naissent des cendres de personnages tels que Carcajou. Le récit de la mort de Carcajou est intégré dans celui des aventures de Corbeau. Lors d’un périple en pays athapaskan, c’est-à-dire dans l’arrière-pays, Corbeau aide Tsamaya, jeune chef doté de pouvoirs, mais pas assez puissants pour tuer Carcajou qui avait anéanti tous les habitants de son village. Ensemble, ils firent usage de subterfuges pour mener à bien leur entreprise, mais Carcajou revenait toujours à la vie jusqu’à ce qu’ils consument son corps. Alors qu’ils s’apprêtaient à réduire ses os en poudre, Carcajou leur dit : « Pulvérisez mes os et soufflez dessus ; ils continueront à vous importuner. Je serai toujours de ce monde. » C’est là l’origine des moustiques et des moucherons (ibid. : 93, 430).

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Poésie :


Le Lion et le Moucheron


« Va-t-en, chétif insecte, excrément de la terre ! »             C'est en ces mots que le Lion             Parlait un jour au moucheron.             L'autre lui déclara la guerre. « Penses-tu, lui dit-il, que ton titre de roi             Me fasse peur, ni me soucie ?             Un bœuf est plus puissant que toi,             Je le mène à ma fantaisie. »             A peine il achevait ces mots,             Que lui même il sonna la charge,             Fut le trompette et le héros.             Dans l'abord il se met au large ;             Puis prend son temps, fond sur le cou             Du lion, qu'il rend presque fou. Le quadrupède écume, et son œil étincelle ; Il rugit; on se cache, on tremble à l'environ :             Et cette alarme universelle             Est l'ouvrage d'un moucheron. Un avorton de mouche en cent lieux le harcelle :             Tantôt pique l'échine et tantôt le museau. Tantôt entre au fond du naseau. La rage alors se trouve à son faîte montée. L'invisible ennemi triomphe, et rit de voir Qu'il n'est griffe ni dent en la bête irritée Qui de la mettre en sang ne fasse son devoir. Le malheureux lion se déchire lui-même, Fait résonner sa queue à l'entour de ses flancs, Bat l'air, qui n'en peut mais, et sa fureur extrême Le fatigue, l'abat : le voilà sur les dents. L'insecte du combat se retire avec gloire : Comme il sonna la charge, il sonne la victoire, Va partout l'annoncer, et rencontre en chemin             L'embuscade d'une araignée :             Il y rencontre aussi sa fin. Quelle chose par là nous peut être enseignée ? J'en vois deux dont l'une est qu'entre nos ennemis Les plus à craindre sont souvent les plus petits ; L'autre, qu'aux grands périls tel a pu se soustraire,             Qui périt pour la moindre affaire.  

Jean de La Fontaine, "Le Lion et le Moucheron", Fables, Livre II -9.

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Yves Paccalet, dans son magnifique "Journal de nature" intitulé L'Odeur du soleil dans l'herbe (Éditions Robert Laffont S. A., 1992) évoque ainsi le Moucheron :

8 octobre

(La Bastide)


Dix mille molécules dansent dans la lumière : ce sont des moucherons juste éclos, animalcules browniens que les oukases de la thermodynamique promènent dans l'espace.

Quelle force de hasard (que je ne puis, évidemment, ni calculer ni contrarier, ni même sentir) me fait aller, venir, tourner que ce coin de Terre, sur ce bout de Galaxie, sur ce morceau d'énergie ?

Pour le moucheron, j'ai moins d'importance que l'hirondelle : si j'en avale un par mégarde, je le recrache avec dégoût.

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