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Le Ményanthe

Photo du rédacteur: AnneAnne

Dernière mise à jour : 7 oct. 2024




Étymologie :


  • MÉNIANTHE, MÉNYANTHE, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1615 Menianthes (J. Daléchamp, Hist. génér. des plantes, p. 889) ; 1694 meniante (Tournefort Bot., p. 71); 1752 menyanthe (Trév.). Empr. au lat. sc. menyanthes (Nicander, trad. lat. de Theriaca et Alexiphormaca, interprete Jo. Gorraeo, Paris, 1557, note, p. 91 : ... errantque propterea qui latine menyanthes scribunt ds FEW t. 6, 1, p. 757b), gr. μ ι ν υ α ν θ ε ́ ς (neutre substantivé) « qui fleurit peu de temps ».


Lire également la définition du nom ménianthe afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Menyanthes trifoliata - Trèfle à la fièvre - Trèfle aquatique - Trèfle d'eau - Trèfle de castor - Trèfle de chêne - Trèfle de chèvre - Trèfle des marais - Ményanthe trèfle d'eau - Ménianthe trifoliée -

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Botanique :


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Vertus médicinales :


Henri Ferdinand Van Heurck et Victor Guibert, auteurs d'une Flore médicale belge. (Fonteyn, 1864) nous apprennent les propriétés thérapeutiques de la Ményanthe :


Propriétés Physiques et Chimique. ― La racine, les feuilles, ainsi que toutes les parties de cette plante, sont astringentes. L'odeur des feuilles est faible, fade, un peu désagréable ; leur saveur est très amère et un peu nauséabonde ; elle diminue par la dessication et se perd par l'action de l'eau bouillante. Les racines contiennent de la fécule, ce qui a permis de les employer pour faire du pain et en outre de l'extractif amer, une gomme brune, de l'albumine, et un principe particulier (Ményanthin ou Ményanthine de Natevelle) qui se présente sous forme de longues aiguilles blanches à éclat satiné. Le ményanthe ne contient pas de tannin.


Usages Médicaux. ― Cette plante possède les propriétés des toniques amers en général ; elle se rapproche beaucoup sous ce rapport de la gentiane. Elle possède un pouvoir cathartique et à haute dose elle devient vomitive. Autrefois elle était très estimée ; on la prescrivait dans un grand nombre de maladies rhumatismes, goutte (Boerhaave), scrofules, fièvres intermittentes, maladies de la peau, aménorrhée, dyspepsie, vers intestinaux (Willis), scorbut, hydropisie, jaunisse. On la croyait un altérant. Les feuilles pilées s'appliquaient sur les tumeurs goutteuses et rhumatismales ; le suc sur les ulcères sordides, baveux. Cazin considère le ményanthe comme un tonique puissant possédant des propriétés antiscorbutiques, fondantes et dépuratives ; cette plante peut donc répondre à un grand nombre d'indications. Dans le nord, elle se met dans la bière, ale, porter, etc.


Formes et doses. - Poudre (feuilles et racines), 1 gramme à 4. 4 grammes purgent et souvent font vomir. Infusion ou décoction, 15 à 25 grammes par kilogramme d'eau. — Extrait, 5 décigrammes à 2 grammes et plus. — Suc, 30 à 100 grammes - Vin, bière, teinture, sirop.

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Croyances populaires :


Adolphe de Chesnel, auteur d'un Dictionnaire des superstitions, erreurs, préjugés, et traditions populaires... (J.-P. Migne Éditeur, 1856) propose la notice suivante :


MENYANTHE OU TREFLE D'EAU. Cette plante, qui croît en assez grande abondance près de la ville de Hambourg, y est appelée fleur de la liberté, parce qu'on prétend qu'elle ne croit que sur le territoire de cette espèce de république, et qu'on ne la voit jamais sur celui du sud du Danemark qui en est voisin.

 

Paul Sébillot, auteur de Additions aux Coutumes, Traditions et superstitions de la Haute-Bretagne (Éditeur Lafolye, janv. 1892) rapporte des croyances liées aux cycles de la vie et de la nature :


240. - Boire l'eau dans laquelle on a infusé neuf ou sept feuilles de trèfle d'eau fait passer la fièvre.

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Symbolisme :


Louise Cortambert et Louis-Aimé. Martin, auteurs de Le langage des fleurs. (Société belge de librairie, 1842) nous livrent leur vision de cette petite fleur :


Printemps - Mars.

MENIANTHE - CALME, REPOS.

Le long de ce lac dont l'eau argentée reflète un ciel sans nuages, voyez-vous ces grappes aussi blanches que la neige ? Une teinte rose colore légèrement le revers de ces belles fleurs, et une touffe de filaments d'une grande délicatesse et d'une blancheur éblouissante s'échappe de ses coupes d'albâtre. Aucune expression ne peut rendre l'élégance de cette plante. Mais, pour ne jamais l'oublier, il suffit de l'avoir vue une seule fois se balancer mollement sur le bord des eaux, dont elle semble augmenter la transparence et la fraîcheur. La ménianthe ne fleurit jamais pendant les jours orageux, il lui faut du calme pour s'épanouir ; mais ce calme dont elle jouit, elle semble le répandre autour d'elle.

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