Autres noms : Gnaphalium dioicum - Pied-de-chat -
Gnaphalium uliginosum - Drisette - Gnaphale des lieux humides - Gnaphale des mares - Immortelle des marais - Perlière rameuse -
Botanique :
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Usages traditionnels :
Selon Alfred Chabert, auteur de Plantes médicinales et plantes comestibles de Savoie (1897, Réédition Curandera, 1986) :
La toux, les rhumes, les maladies de poitrine sont combattues par les tisanes émollientes bien connues : pied-de-chat, Gnaphalium dioicum, [...].
Symbolisme :
Dans Les Fleurs naturelles : traité sur l'art de composer les couronnes, les parures, les bouquets, etc., de tous genres pour bals et soirées suivi du langage des fleurs (Auto-édition, Paris, 1847) Jules Lachaume établit les correspondances entre les fleurs et les sentiments humains :
Gnaphale immortelle - Souvenir immortel.
Sa fleur séchée conserve, comme l’immortelle jaune, l’éclat de ses couleurs et se teint de toutes nuances.
Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), la Gnaphale des marais (Gnaphalium uliginosum) a les caractéristiques suivantes :
Pouvoirs : Longévité - Guérison.
Un châtelain rencontra une jolie jeune fille tout en larmes ; elle venait d'être battue par sa mère à cause de son incurable paresse. Il l'amena à son château, en bordure d'un vaste étang, et lui dit que si elle cousait sept chemises par jour, pendant sept jours, il l'épouserait. Comme elle ne savait pas coudre, elle s'assit, désolée, et n'essaya même pas de commencer sa tâche. Une sorcière apparut alors et lui dit : « Je coudrai pour vous ces chemises, mais à la condition que si, dans un an et un jour, vous ne pouvez répéter mon nom, vous m'appartiendrez ; je m'appelle Marie Kirikitoun. » Avant de disparaître, la sorcière répéta dans un grinçant éclat de rire : « N'oubliez pas : Marie Kirikitoun ! »
La jeune fille accepta le pacte enchanté. Les chemises étant faites, et très bien faites, le seigneur l'épousa comme il l'avait promis. La nouvelle mariée tomba aussitôt dans une tristesse mortelle en pensant au terme fatal qui approchait de jour en jour, car elle avait complètement oublié le nom de la sorcière. Elle avait beau rester éveillée des nuits entières à y penser, rien n'y faisait. Elle se morfondait ainsi lorsque, un soir, se promenant au bord de l'étang juste après le coucher du soleil, elle longea un bourbier où poussaient des centaines de Gnaphales d'eau. Il y eut un grand frémissement sur les berges et, au passage de la châtelaine, tous les Gnaphales s'agitèrent en chuchotant : « Hop ! Hop ! Marie Kirikitoun ! Saute, danse car c'est le sabbat, Marie-personne-ne-peut-se-rappeler-son-nom. »
La jeune femme poussa un cri de joie. Vite, vite elle écrivit le nom que les plantes venaient de lui remettre en mémoire et, pour les récompenser, elle persuada son mari d'inclure une tige de Gnaphale sur son blason.
Utilisation magique : Cette plante des berges vaseuses et des tourbières est utilisée dans les rituels de longévité, et aussi pour « retrouver la jeunesse perdue »... Faites-en des bouquets que vous disposerez dans la chambre d'un malade.
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