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Le Câprier




Étymologie :


  • CÂPRE, subst. fém.

Étymol. et Hist. 1474 (Commerce marit. de Rouen, 2, 367 [Fréville] ds Quem.). Empr. à l'ital. cappero « câpre, câprier » attesté dep. ca 1.


  • CÂPRIER, subst. masc.

Câprier, subst. masc .attest. 1517 cappier (Le Voyage de la saincte cyté de Hierusalem en 1480, 67 ds Roll. Flore t. 2, p. 146) ; de câpre1, suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 12.


Lire également les définitions des noms câpre et câprier.


Autres noms : Capparis spinosa - Capparone - Câpre capucine - Câprier épineux - Nonpareille - Morison puant - Pulcherrima - Taparier -

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Botanique :


Serge Schall, auteur de Histoires extraordinaires de plantes et d'hommes (Éditions La Source Vive, 2016) consacre un article au câprier :


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Utilisations :


Selon Selma Tozanli, auteure d'une Étude du marché algérien intérieur et import/export de la pistache, de la câpre, de l’amande amère et du safran (octobre, 2018) :


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Symbolisme :


Selon Frédéric Hamilton, auteur de La botanique de la bible : étude scientifique, historique, littéraire et exégétique des plantes mentionnées dans la Sainte-Ecriture. (Éditions Eugène Fleurdelys, 1871) :


Nous lisons dans Ecclésiaste XII, 5 : « Quand on redoutera les lieux élevés et qu'on tremblera en marchant ; quand d'amandier fleurira et que le chant de la cigale sera un ennui et quand l'appétit faiblira, parce que l'homme s'en va dans la demeure qu'il ne quittera plus... »

Le mot abiyonah que nos traducteurs ont rendu par appétit signifiait et l'appétit et le condiment qu'on employait alors comme aujourd'hui pour stimuler l'appétit, c'est-à-dire la câpre. Les septante ont traduit abiyonah par ??? ; la Vulgate également. Que ce soit le vrai sens à donner au mot dans ce passage, cela paraît assez vraisemblable, car une allusion à une fleur qui se fane et qui représente l'appétit lorsqu'il « faiblit », allusion suggérée naturellement par l'emploi et le nom de la plante, paraît infiniment plus en harmonie avec le langage figuré de ce magnifique passage, qu'une mention directe d'une sensation physiologique.

La fleur du câprier était admirablement adaptée à cette image ; elle se fane avec une promptitude remarquable et ces longues étamines, dès qu'elles commencent à pencher, offrent un tableau saisissant de la flétrissure et de la décadence.

En outre, plusieurs plantes de la famille des Capparidées sont remarquables pour les longs pédoncules de leurs fruits qui se retournent en bas, vers la terre, dès que la fleur se fane. Or le câprier abondant sur les ruines et sur les tombes en Orient, il offre une image frappante de la tête de l'homme qui se courbe avant la mort.


Note personnelle : Ecclesiaste XII, 5 dans la Vulgate : excelsa quoque timebunt et formidabunt in via florebit amigdalum inpinguabitur lucusta et dissipabitur capparis quoniam ibit homo in domum aeternitatis suae et circumibunt in platea plangentes.

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Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), le Câprier (Capparis spinosa) a les caractéristiques suivantes :


Genre : Féminin

Planète : Vénus

Élément : Eau

Pouvoirs : Amour - Puissance créatrice et fécondatrice.


Utilisation rituelle : Un homme guérit de l'impuissance s'il mange des Câpres crues pendant la messe de Pentecôte (région d'Altamura, Pouilles).


Utilisation magique : Oublions les boutons, dits « Câpres » : ici c'est uniquement la racine qui est utilisée. Fraîche, elle est débitée en filaments ou en copeaux qu'on fait infuser. La tisane, bue froide avec du miel, serait aphrodisiaque.

Séchée, la même racine sert à fabriquer des amulettes et des charmes d'amour. Lorsqu'une jeune fille paraît bouder les avances que lui fait un prétendant, celui-ci grave, avec un canif qu'il doit avoir volé, le nom de la belle indifférente sur une racine de Câprier épineux : une réponse passionnée ne saurait tarder.

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


La racine du câprier, bue en infusion avec du miel, a un pouvoir aphrodisiaque. Séchée, elle peut servir à un envoûtement d'amour : un homme qui y grave, avec un canif volé, le nom d'une jeune femme fera naître chez elle les sentiments désirés.

Selon une croance des Pouilles italiennes, manger des câpres cruues pendan la messe de Pentecôte remédie à l'impuissance masculine. En France, jusqu'à la fin de la Renaissance, on leur faisait toute confiance pour exciter le désir sexuel, d'où le proverbe : « Quand la câpre n'agit plus, l'homme doit renoncer à Vénus. »

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