Étymologie :
CUPIDON, subst. masc.
Étymol. et Hist. Av. 1611 (Du Bartas, 2e Semaine, 3e Jour, La Vocation, p. 457 ds Hug. : A ces hommes brutaux ne pouvoit satisfaire, O detestables mœurs, un cupidon vulgaire) ; 1803 (Boiste). Empr. au lat. class. Cupido, -inis dieu de l'amour, fils de Vénus (cf. a. fr. Cupido 1229-36, G. de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 1586).
Lire également la définition du nom cupidon afin d'amorcer la réflexion symbolique.
Selon Wikipedia : Le grec katanánkhê (κατανάγχη), latinisé en catanance, a eu le sens secondaire d'« incantation, sortilège » (c'est, proprement, tout moyen de contrainte et, en particulier, ceux permettant d'obliger à aimer, d'où le sens de philtre). La plante est désignée ainsi par Dioscoride, médecin grec du premier siècle de notre ère. Il semble que Pline ait utilisé le nom pour désigner la plante Ornithopus compressus. Il évoque de toute façon les pouvoirs magiques qu'aurait eus la catananche dans la préparation de philtres d'amour. D'où son autre nom de cupidone, ou encore le fait que les bergers l'aient parfois appelée philtre d'amour.
Autres noms : Catananche ; Catanance ; Cupidine ;
Catananche caerulea L. ; Amoreta ; Catananche bleue ; Chicorée bâtarde ; Cigalette ; Cigaline ; Cigalon ; Herbe aux cigales ; Herbe d'amour ; Philtre d'amour ;
Catananche lutea L. ; Catananche jaune ;
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Botanique :
La catananche se nomme aussi cigaline. En effet, lorsque l'on frotte les fleurs entre les doigts, les pétales produisent un bruit semblable aux chants des cigales !
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Symbolisme :
Dans son Nouveau Langage des fruits et des fleurs (Benardin-Béchet, Libraire-Éditeur, 1872) Mademoiselle Clémentine Vatteau poursuit la tradition du Sélam :
CUPIDINE ou CUPIDONE : Vous inspirez l'amour.
Les Grecs croyaient que cette plante inspirait l'amour.
Adolphe Reinach, dans un article intitulé "L'origine du thyrse." (In : Revue de l'histoire des religions, 1912, pp. 1-48) évoque la ressemblance entre la catananche et le thyrse dionysiaque :
On ne sera pas surpris de rencontrer un groupe de plantes apparentés à thyrsos. Le mot de thyrse évoque à l'esprit un rameau naturel ou artificiel garni de feuilles qui forment touffe à l'extrémité et l'on sait que l'on désigne en botanique sous le nom de thyrse certaines panicules : quand la grappe de fleurs, composée d'un axe central d'où divergent des ramilles, chacune terminée par une fleur, prend un aspect ovoïde, - surtout l'aspect de la pomme de pin qui semble si souvent couronner les thyrses -, la panicule reçoit le nom de thyrse. Qu'un usage semblable du mot thyrse ait existé chez les botanistes anciens, c'est ce qu'indique le vers où Columelle, décrivant les jardins, parle de la scilla thyrsuta. [..]
Les trois plantes dont le nom se rapproche de thyrsos [énumération en alphabet grec = catananche, thym et ] peuvent-elle recevoir de leur désignation une explication semblable ? [...] Ces deux plantes peuvent rappeler le thyrse artificiel, la catananche ou cupidone bleue, - la plante qui contraint, employée pour des philtres amoureux -, par le capitule à involucre formé de plusieurs rangs de folioles qu'elle porte au sommet d'un long pédoncule, le thym par les glomérules que ses fleurs rosées ou purpurines forment au haut des tigelles maîtresses.
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