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La Crépide




Étymologie :

  • CRÉPIDE, subst. fém.

Étymol. et Hist. 1. 1754 Antiq. (Encyclop. t. 4) ; 2. 1778 bot. (Lamarck, Candolle, Flore fr., Paris, Agasse, t. 2, § 91). 1 empr. au lat. class. crepida (gr. κ ρ η π ι ́ ς, ι ̃ δ ο ς) ; 2 empr. au lat. class., crepis, idis (gr. κ ρ η π ι ́ ς) bot., v. Liddell-Scott et André Bot.


Lire également la définition du nom crépide afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Crépis ; Salade de cochon ; Salade de cot'ço ;

Crepis sancta ; Crépide de Nîmes ; Crépis de Nîmes ; Herbe sainte ;

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Botanique :


Jean-Marie Pelt, dans La Vie sociale des plantes (Éditions nous explique en quoi la crépide peut être considérée comme une plante migrante :


La carte du front de progression des troupes de Crepis sancta

Il en est de même du Crepis sancta, une composée originaire d'Asie Mineure dont on peut établir la carte de progression du front vers le nord de l'Europe depuis le début du XIXe siècle jusqu'à nos jours. Cette carte évoque d'une manière tout à fait suggestive les cartes d'état-major où l'on repère jour après jour les progressions des mouvements de troupes en période de guerre. Mais la progression s'étale ici sur des temps plus longs : on repère l'espèce en Avignon en 1818, à Toulouse en 1850, dans les Charentes en 1898. Puis le rythme s'accélère au cours de la première moitié du XXe siècle : elle atteint la Région parisienne vers 1940, le grand-duché de Luxembourg vers 1950, et progresse actuellement en Belgique, ayant pratiquement occupé l'intégralité du territoire français. C'est aux botanistes belges, beaucoup plus attentifs que nous aux phénomènes de migrations, de régressions ou de disparitions d'espèces, que l'on doit cette carte indiquant la position respective du Crépis au fil des années.

 

Sophie Laurant, Audrey Muratet et Dominique Riou, dans « Mobilité et biodiversité, un espace commun : le trottoir », (In : Transports urbains, vol. 135, no. 2, 2019, pp. 10-12) expliquent une particularité de la crépide de Nîmes liée à son habitat citadin :


Les trottoirs sont ainsi des lieux circulés par beaucoup d’autres espèces que la seule espèce humaine. Certaines espèces ont même adapté leur mode de dissémination à ces îlots de sols nus séparés par une matrice de bitume. C’est le cas de la Crepis sancta, une plante méditerranéenne poussant aussi bien en ville qu’à la campagne, mais dont les populations urbaines se développant au pied des arbres ont rapidement évolué (en une dizaine de générations à peine) pour produire une plus forte proportion de semences dépourvues de parachutes plumeux mieux adaptées à la configuration des pieds d’arbres.

Le trottoir est essentiel à la ville. Il accueille des usages variés et joue de multiples fonctions. C’est une surface technique disponible et facile à utiliser, à valoriser, voire à encombrer comme cela a été longtemps le cas par le stationnement des voitures.

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Symbolisme :


Emma Faucon, autrice d'un ouvrage intitulé Le langage des fleurs. (Théodore Lefèvre Éditeur, 1860) rapporte les équivalences de l'Horloge de Flore :


Il est des fleurs qui s'ouvrent invariablement à la même heure ; les horticulteurs profitent de cette horloge naturelle pour régler leur temps, et les amoureux emploient ce moyen pour indiquer le moment où ils passeront sous les fenêtres de celle à qui ils offrent leurs vœux.


Cinq heures du matin = La crépide des toits.

Deux heures du soir = La crépide rouge.

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