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L'Orchidée baquet




Étymologie :


ÉTYMOL. ET HIST. − 1300 baqué « petit cuvier à bords bas, vase de bois fait de douves cerclées, servant à divers usages » (Fagniez, Industrie au 13eet 14e, 363 d'apr. Delb. dans Quem. : Pour 2 baqués por metre le mortier) ; 1328 baquet (Douet-D'Arcq, Nouv. recueil de comptes de l'argenterie des rois de France, Paris, 1884, p. 84). Dimin. de bac* « cuve » ; suff. -et*.


Étymol. et Hist. 1. 1766 « famille de plantes monocotylédones bulbeuses dont l'orchis est le type » (Rozier et Claret de La Tourette, Démonstrations élém. de bot., I, 53) ; 2. 1870 « nom vulgaire des diverses espèces d'orchis ; la fleur elle-même » fleur, racine d'une orchidée (Privat-Foc., s.v. orchiées). Dér. du lat. orchis, lui-même du gr. ο ρ χ ι ς « testicule », puis « orchidée » d'apr. la forme de la racine, d'apr. le gr. ο ̓ ρ χ ι ́ δ ι ο ν dimin. de ο ρ χ ι ς « petit testicule », « orchidée ».


Lire également la définition des noms baquet et orchidée afin d'amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Coryanthes -

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Botanique :


Selon Aurélien Sambin & Marie Aucourd, auteurs de "Une nouvelle espèce de Coryanthes (Orchidaceae)  de Guyane" (In : Jardin botanique de Guyane, Richardiana, volume 6, 2022) :


Le nom de genre Coryanthes Hooker (1831 : t. 3102) vient du grec kórys « casque » et ánthe « fleurs », en référence au labelle en forme de casque. Le genre regroupe aujourd’hui, selon WCSP (2022), environ 67 espèces. Les espèces de ce genre sont des plantes épiphytes dans les jardins de fourmis, avec des pseudobulbes côtelés, des feuilles plissées, pétiolées, des inflorescences basales, généralement retombantes portant des fleurs plutôt grandes, voyantes et le plus souvent parfumées, ces dernières pourvues d’un labelle complexe, charnu, tripartite avec un hypochile galéiforme, un mésochile allongé et un épichile plus ou moins subcupiliforme, un gynostème trapu, dressé, brusquement courbé vers le sommet, quasi à angle droit juste en dessous de la cavité stigmatique, avec 2 ailes de chaque coté, une cavité stigmatique très petite, en forme de fente transversale, profondément concave et une anthère transversalement ellipsoïde, avec 2 loculaires et 2 pollinies.

 

Dans La Vie sexuelle des Fleurs (Éditions E/P/A Hachette Livres, 2022), illustré par Loan Nguyen Thanh Lan, Simon Klein explicite les mécanismes de reproduction des fleurs :


Coryanthes : La parfumeuse de ces Messieurs


La famille des orchidées est une des plus peuplée des familles de plantes à fleur ; et surtout une des plus diverses et contenant des espèces qui usent des plus grands stratagèmes pour parvenir à la pollinisation croisée. Elles sont présentes sur tous les continents avec une grande diversité dans les régions tropicales où des milliers d'espèces colonisent le sol, mais surtout les arbres. Elles se contentent de peu de substrats, mais se rapprochent du soleil : ces plantes dites épiphytes s'accrochent aux branches et à l'écorce des arbres et des lianes tropicales

C'est la cas des coryanthes, ces orchidées originaires d'Amérique centrale et d'Amérique du Sid ont une morphologie très caractéristique : elles portent de grosses outres formées par leur labelle, ce pétale modifié des orchidées, qi, chez certaines espèces, joue le rôle du mannequin pour attirer des mâles d'insectes. mais, attention, pas n'importe quels mâles et pas de n'importe quelle manière ! Les coryanthes vivent une relation très complexe avec des mâles plutôt coquets, qui cherchent à plaire aux femelles en se parant des meilleurs parfums ! Ce sont les englossines, ou abeilles à orchidées, qui ont une fâcheuse tendance à cocotter ! Principalement les mâles. Chez ces petites abeilles aux couleurs vert métallisé, les mâles cherchent les faveurs des femelles lors de vols nuptiaux où ils émettent des mélanges de fragrances qu'ils vont chercher dans différentes endroits de leur environnement et notamment au fond des orchidées coryanthes. Nez experts des forêts tropicales, les euglossines mâles feraient pâlir d'envie Coco Chanel, avec leur petite poche à parfum à l'arrière de leurs pattes !


Le stratagème : Les orchidées coryanthes n'offrent dans ce cas ni nectar ni pollen, mais des huiles essentielles à ces mâles en manque de parfum. Le labelle protubérant de l'orchidée forme une cuvette, une sorte de piscine qui récolte le liquide huileux qui suinte de deux glandes visibles en haut de la fleur Le mâle euglossine s'approche, attiré par l'odeur, et cherche à collecter cet élixir, directement à partir des glandes. Vite enivré et un peu sonné, l'insecte tombe dans la piscine-labelle et ne peut en sortir, les ailes détrempées. Il est recouvert de l'huile odorante ! Au bout de bien trente minutes, il parvient à grimper à une des parois glissantes, s'accrochant à d'éventuels poils, pour atteindre la sortie. Notre mâle n'est qu'au début de son parcours du combattant. Il doit alors passer par un petit tunnel où successivement l'attendent le pistil surmonté d'un stigmate et deux pollinies (ces sacs compacts de grains de pollen spécifiques des orchidées) sont subtilement placées sur la paroi qui vient frôler le dos de l'abeille. Les pollinies se détachent et se fixent sur l'euglossine. Mais la glu servant à coller les paquets de pollen ne durcit pas instantanément. L'orchidée laisse donc mariner encore quelques instants l'abeille, le temps que la glu durcisse, puis libère le pauvre mâle. En effet, l'abeille doit forcer pour se dégager de ce tunnel étroit en raison de l'architecture de la fleur, et cela peut prendre beaucoup de temps !

Le mâle euglossine, s'il n'est pas encore satisfait de son nouveau parfum, peut éventuellement chercher à renforcer la fragrance issue de l'orchidée ; il sera alors tenté de se pencher un peu trop du bord de la piscine-labelle d'une autre orchidée ; il peut y tomber et devoir se débattre de nouveau pour ne pas se noyer et repartir par le fameux tunnel vers la sortie, tout cela avec des paquets de pollen collés à sa cuticule. Sortant de sa baignade, il dépose d'abord, sans le savoir, le pollen de la fleur précédemment visitée sur le stigmate, puis reçoit le nouveau pollen. L'ingéniosité de la fleur ainsi que cette formidable symbiose avec l'euglossine permet ainsi la pollinisation des orchidées coryanthes !

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Symbolisme :


Réponse de GhatGPT en date du 10 juin 2024 :


Ces orchidées sont fascinantes et possèdent un symbolisme unique en raison de leurs caractéristiques distinctives.


1. Ingéniosité et Adaptation : Les Coryanthes sont célèbres pour leur mécanisme de pollinisation complexe. Elles attirent les abeilles Euglossines en produisant des parfums spécifiques. Les abeilles glissent dans le "baquet" rempli de liquide et, en sortant, collectent ou déposent du pollen. Ce mécanisme symbolise l'ingéniosité et l'adaptation.


2. Mystère et Exotisme : Originaires des forêts tropicales d'Amérique centrale et du Sud, ces orchidées ont un aspect exotique et mystérieux. Leur habitat et leur apparence les rendent symboliques de l'exotisme et du mystère.


3. Rareté et Précieux : Comme beaucoup d'orchidées, les Coryanthes sont considérées comme rares et précieuses. Leur culture peut être difficile, ce qui ajoute à leur valeur et à leur symbolisme de rareté.


4. Complexité et Intrigue : La complexité de leur structure et de leur mécanisme de pollinisation peut également symboliser la complexité et l'intrigue, représentant des situations ou des personnes qui ne sont pas facilement comprises ou qui ont des couches de signification cachées.


5. Beauté Éphémère : Les fleurs des Coryanthes, bien que magnifiques, ont une durée de vie relativement courte. Cela peut symboliser la beauté éphémère et la nature transitoire de la vie.


Ces symbolismes peuvent varier en fonction des cultures et des contextes personnels, mais ils offrent une belle perspective sur la signification de ces orchidées uniques.

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