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Le Tremble



Étymologie :


  • TREMBLE, subst. masc.

Étymol. et Hist. Ca 1140 subst. masc. (Geffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 6315). Du b. lat. tremulus, de même sens ives. ds Gaff., subst. de l'adj. lat. class. tremulus « qui tremble, agité », dér. de tremere « trembler », à cause de ses feuilles très mobiles (André Bot.).


Lire également la définition du tremble pour amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Populus tremula - Aspaller - Grisolle - Peuplier rouge - Peuplier tremble - Peuplier trembleur - Tramou - Tranblan - Tranle - Trémoul - Trimou - Trême - Tréou - Trop -

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Botanique :

Dans Les fleurs de Bach authentiques - les trouver, les identifier, les utiliser (Édition originale 2011 ; traduction française : Éditions Médicis, 2017) Mechthild Scheffer nous détaille les principales caractéristiques du peuplier tremble :

Habitats : Forêts clairsemées, lisières de forêt et de chemins ; buissons de friches : marais séchés ; sites rudéraux ; bois pionnier nécessitant de la lumière ; Europe, Asie Mineure, Caucase, Sibérie, Japon, Chine, Afrique du Nord.


Caractéristiques :

Écorce : en comparaison avec d'autres sortes d'arbres à écorce sombre, l'écorce gris vert à gris jaune paraît fantomatique, surtout en hiver. C'est seulement avec l'âge qu'elle prendre une coloration gris-noir, avec ses crevasses longitudinales.


Feuilles : le tremblement proverbial des feuilles de tremble dans le vent est dû aux pétioles des feuilles, qui peuvent atteindre 7 cm de long, et sont latéralement aplatis. Les feuilles alternes, rondes à ovoïdes, longues de 3 à 5 cm, sont irrégulièrement crénelées. Sur les pousses et rejets, les feuilles peuvent prendre des formes triangulaires ou cordées. Les jeunes feuilles, d'une couleur chaude, rouge orangé, qui ne sortent qu'après la floraison et peu avant la dissémination des semences, se colorent d'un vert tendre puis deviennent bleu-vertes en été. A l'automne vient une courte période de tons rouges les plus divers, avant que les feuilles d'un gris anthracite ne jonchent le sol pendant tout l'hiver.


Fleurs : dès le mois de février, même s'il neige, les bourgeons légèrement collants se mettent à pousser. En mars, fleurissent, chez cette sorte d'arbre dioïque, les fleurs groupées en chatons pendants de 5 à 10 cm, recouverts de poils argentés. Les exemplaires mâles apparaissent peu avant les femelles. La pollinisation est confiée au vent.


Graines : fin mai/début juin, les graines à poils blancs sont entraînées par le vent sous forme de flocons. Elles peuvent être emportées à beaucoup de kilomètres de distance. L'apparition du tremble par grands groupements n'est pas due seulement à l'importante production de graines, mais aussi à sa forte capacité à drageonner.

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Francis Martin, auteur de Sous la forêt, pour survivre il faut des alliés (Éditions humenSciences, 2019) partage son émerveillement devant les feuilles de tremble :


J'abandonne ma chasse photographique aux apollons, gazés et nacrés, pour tenter de capturer les mille reflets qui agitent les feuilles des peupliers trembles qui bordent le sentier. Comme les ailes de ces papillons, les feuilles tremblotantes m'hypnotisent. Afin d'intercepter le moindre photo des rayons du soleil matinal, elles s'agitent dans tous les sens, animées par la faible brise qui monte du vallon. Les différents peupliers sont de remarquables plantes pionnières colonisant les rives des torrents et des rivières alpines. Plus bas, dans les plaines inondées des vallées de la Durance, du Rhône ou de la Saône, leurs hybrides forment de vastes plantations industrielles qui n'ont pas le charme des bosquets de montagne.

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Symbolisme :


Louise Cortambert et Louis-Aimé. Martin, auteurs de Le langage des fleurs. (Société belge de librairie, 1842) évoquent rapidement le symbolisme du peuplier-tremble :


PEUPLIER-TREMBLE - GÉMISSEMENT.

Ce bel arbre, qui, même par le temps le plus calme, imite le bruit des eaux, gémit au moindre vent.

 

Dans Les Fleurs naturelles : traité sur l'art de composer les couronnes, les parures, les bouquets, etc., de tous genres pour bals et soirées suivi du langage des fleurs (Auto-édition, Paris, 1847) Jules Lachaume établit les correspondances entre les fleurs et les sentiments humains :


Peuplier tremble, Gémissement. A cause du bruit gémissant de son feuillage agité par les vents.

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Dans son Traité du langage symbolique, emblématique et religieux des Fleurs (Paris, 1855), l'abbé Casimir Magnat propose une version catholique des équivalences symboliques entre plantes et sentiments :


PEUPLIER TREMBLE — GÉMISSEMENT.

Dieu est auprès de ceux qui sont affligés, et il sauvera ceux dont l'âme est abreuvée d'humiliations.

Psaumes : XXXIII, 18.

Le peuplier-tremble ou le tremble est un arbre de dix à quinze mètres ayant un aspect sauvage et peu agréable lorsqu'il est isolé. Il se plait sur les hauteurs et dans les fentes des rochers, mais il fait aussi partie des arbres qui composent nos forêts. Ses rameaux sont souples et disposés en une cime arrondie. Ses feuilles arrondies sont un peu plus larges que longues, un peu cotonneuses dans leur jeunesse, minces et dentées et portées sur de longs pétioles que le moindre vent met en mouvement. Dans ce cas, le feuillage imite assez bien le murmure des eaux, et, si le vent augmente un peu par légères secousses on croirait entendre, par intervalle, des gémissements qui portent à une douce rêverie dans le silence des forêts. Quelques pieds de tremble dans les jardins paysagers y produisent un effet agréable, par la belle couleur et la mobilité de leur feuilles.


RÉFLEXIONS.

Dieu veut que vous appreniez à souffrir sans consolation, afin que vous vous soumettiez à lui sans réserve, et que vous deveniez plus humble par la tribulation.

(L'Imitation de J.-C., 11-12.)


Celui qui souffre sans vouloir souffrir ne trouve dans ses peines qu'un commencement des éternelles douleurs. Quiconque se soumet dans sa souffrance, la change en un bien infini.

(FÉNELON, Méditations.)

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Pour Scott Cunningham, auteur de L'Encyclopédie des herbes magiques (1ère édition, 1985 ; adaptation de l'américain par Michel Echelberger, Éditions Sand, 1987), le Tremble (Populus tremula) a les caractéristiques suivantes :


Genre : Féminin

Planète : Saturne

Élément : Eau

Divinités : Héraclès, Hercule

Pouvoir : Argent , Voyage astral.


Quand le Christ mourut sur la croix, la nature entière s'attrista. Un seul arbre, le Tremble, resta insensible : « Je suis un juste, disait-il avec orgueil, ma conduite a toujours été irréprochable. Jésus est mort pour les coupables ; que ceux-ci se lamentent. Quant à moi, pourquoi serais-je triste ? » En ce moment, un ange portant un calice d'or rempli du sang du Christ, et qui passait au-dessus du peuplier, l'entendit ; il pencha le calice et laissa tomber quelques gouttes de ce sang divin sur les racines de l'arbre et lui dit : « Egoïste, qui refuses de prendre part à la douleur générale ! Pour ton châtiment, quand par les belles et chaudes journées d’été toutes les plantes resteront dans le calme et la tranquillité, toi tu t'agiteras sans trêve ni merci. Tu trembleras toujours, tu trembleras éternellement. »

Version auvergnate : le peuplier-Tremble a été condamné à trembler éternellement à cause de son monstrueux orgueil ; seul de tous les arbres, il refusa de s'incliner devant saint Pardoux..


Utilisation rituelle : Horace nous dit que le peuplier-Tremble était consacré à Hercule, qu'on invoquait avant de partir en voyage.

Au 1er mai, une branche de Tremble à la porte d'une fille signifie qu'elle peut effectivement trembler et se lamenter, car elle va être montrée du doigt dans toute la paroisse quand son ventre va gonfler, ce qui ne saurait tarder.


Utilisation magique : Pour réussir une affaire pouvant rapporter gros, il faut brûler de l'aubier de Tremble sur un réchaud en cuivre rouge (Aignay-le-Duc, Côte-d'Or).

Pour une rentrée d'argent importante et inattendue, il faut jeter, un vendredi, des têtes de chardon dans le tronc d'un Tremble creux (Devonshire, Angleterre).

Pour faire tomber les vers qui se mettent dans la gangrène, il faut cacher sous l'écorce d'un Tremble du poil d'homme ou d'animal qui a été blessé intentionnellement (Hagondange, Moselle).

Dans le Marais poitevin, chacune de ses feuilles est une âme d'enfant ; si elles sont blanches en dessous, c'est parce qu'au pied de ces arbres celui qui ferait des fouilles trouverait des pièces d'argent. L'endroit exact lui est indiqué chaque vendredi à minuit par un rayon de lune qui, l'espace d'une seconde, éclaire cet emplacement. Mais pour entrer en possession de ce trésor il faut que, durant ce court espace, la pioche du chercheur atteigne au moins une des pièces enterrées.

Des bourgeons de Tremble broyés entraient dans les onguents magiques dont les sorcières anglaises s'enduisaient certaines parties du corps lorsqu'elles voulaient « voyager dans les airs ».

Pour empêcher le vampire d’aller sucer le sang des enfants et des jeunes filles, il faut le clouer dans sa bière avec un pieu de Tremble (Valachie).

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


A la mort du Christ, cet arbre fut le seul de la « nature entière » à ne pas s'attrister. C'est alors qu'« un ange portant un calice d'or rempli du sang répandu par le Christ passa au-dessus du tremble. Il y laissa tomber quelques gouttes sur les racines et lui promit, comme châtiment, de trembler tout l'été ». Le frissonnement perpétuel de ses feuilles, qui, s'il cessait, indiquerait la fin du monde, est expliqué en Forez par le fait que le tremble refusa de s'incliner devant saint Pardoux. Selon le folklore russe, qui le considère comme un arbre maudit, il a cette particularité depuis que Judas s'y pendit tandis qu'en Grande-Bretagne, le tremble a fourni le bois de la croix du Christ : on déconseille formellement dans ce pays de s'en servir pour faire du feu tout en croyant que la foudre ne peut jamais l'atteindre.

Chez les Wallons, le tremble protège de la foudre depuis que la Vierge s'est abritée sous son ombrage. C'est à cause du séjour de la mère de Jésus « qu'il tressaille sans cesse », pris cette fois dans un sens positif. Par ailleurs, dans la région de Dinan en Bretagne, chacune des feuilles de l'arbre abrite une âme d'enfant et «si elles sont blanches en dessous, c'est qu'au pied de ces arbres se trouvent des pièces d'argent ; l'endroit est indiqué le vendredi, à minuit, par un rayon de lune qui l'éclaire pendant une seconde ; c'est pendant ce court espace que la pioche du chercheur peut atteindre le trésor ». En Europe orientale, clouer un vampire dans son cercueil avec un pieu de tremble l'empêche de sucer le sang des enfants et des jeunes filles.

Pendant l'Antiquité, l'arbre consacré à Hercule était invoqué avant de partir en voyage. Plus tard, les sorcières anglaises se servaient de ses bourgeons pour composer l'onguent qui, passé sur leur corps, leur permettait de voyager dans les airs.

Il est également associé à des charmes de prospérité : brûler de l'aubier de tremble sur un réchaud en cuivre rouge place sous les meilleurs auspice une affaire que l'on est en train de traiter (Côte-d'Or) tandis que jeter, un vendredi, des têtes de chardons dans le tronc d'un tremble creux permet d'espérer une grosse rentrée d'argent (Devonshire).

L'arbre, dont les tremblements rappellent les frissons de la fièvre, est réputé prendre ce mal et le guérir. Dans la France du XVIIe siècle, le malade s'adressait en ces termes à l'arbre : « Tremble, tremble au nom des trois personnes de la Trinité. » On peut également attacher un ruban à l'arbre pour lui transmettre la maladie, ou, comme dans le Berry, enfouir les ongles du malade dans son tronc.

Signalons par curiosité la recette préconisée par un vagabond d'Ille-en-Vilaine (XIXe siècle ?) qui recommandait, pour faire baisser la température, « de monter dans un tremble, d'entailler l'écorce avec un couteau, et de sucer la sève en disant : "Tremble, tremble plus fort que je ne tremble !" »

Au Moyen-Âge, pour soigner les blessures d'un homme ou d'un animal, il suffisait de cacher un de ses poils sous l'écorce du tremble avant le lever du soleil et ce pendant quelques jours.

L'écorce de l'arbre parsemée dans les sillons que vient de tracer la charrue y fait pousser des potirons et des champignons.

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Eliot Cowan, auteur de Soigner avec l'Esprit des Plantes, Une voie de guérison spirituelle (Édition originale ; traduction française : Éditions Guy Trédaniel, 2019) raconte plusieurs histoires de guérison dont il a fait l'expérience et explicite les vertus des plantes en fonction de l'Esprit qui les habite.

A la fin de son ouvrage, il présente divers guérisseurs avec l'esprit des plantes qu'il a eu la chance de rencontrer. Ainsi en est-il de Grand-maman Bertha Grove dont il retranscrit les paroles :


Eliot : Pourriez-vous me parler d'un expérience personnelle de soins avec une plante ?

Bertha : Okay..., voyons, il y en a tellement... Ah, oui, je ne vais pas te la raconter en entier, seulement en partie. Une fois, il y avait une famille à Taos, et l'oncle de cette femme avait des difficultés, parce que quelqu'un avait mis le feu à sa maison et à son magasin. Il se trouve que deux ou trois ans plus tôt j'étais déjà allée à cet endroit, et cette femme m'avait appelée "Mère". Elle m'avait emmené voir son oncle, que l'on ne connaissait pas à l'époque, dans son magasin. Elle nous avait présenté à lui, et il m'avait fait cadeau d'un châle, un châle rouge et bleu pour une cérémonie où on allait. Là aussi il y a des histoires derrière, bref... Il avait aussi donné une gourde à mon mari, et une plume à mon amie, différentes choses comme ça. Aussi l'avions-nous remercié.

Et donc, des années plus tard, il a un problème, et on nous demande de venir chez eux faire une cérémonie pour lui. Nous y sommes donc partis mon mari et moi. J'ai roulé vers Tres Piedras et grimpé sur cette grande montagne. Quand je suis arrivée au sommet, quelque chose m'a dit soudain : "Demi-tour !" J'ai donc vite fait demi-tour et me suis arrêtée. Il y avait ce tremble, et j'ai dit à mon mari : "Je dois prendre quelque chose ici." Il a dit "d'accord". C'est un truc avec lui, il ne pose jamais de questions. Alors on est sortis de la voiture, et je lui ai dit : "Il nous faut quatre branches, quatre rameaux du sommet de l'arbre".

Eliot : L'arbre vous a dit ça ?

Bertha : Oui. En fait, je ne sais pas pourquoi je fais cela, je fais seulement ce que l'arbre me dit. Alors mon mari se suspend là-haut, et nos petits-enfants rigolent : "Hé, grand-père, tu fais le singe !" Puis il plie les branches vers moi, je les coupe et je fais mes prières. Je mets de l'eau sur la serviette que j'ai avec moi et je les emballe dedans, mais je ne sais pas encore ce que je vais en faire.

Et nous redescendons vers Taos ; ils sont en train de faire leur cérémonie, et les branches sont toujours dans la camionnette. A minuit passé : "Hé, ces plantes parlent de nouveau !" Je dis à mon mari : "Va chercher ces plantes et ramène-les moi", et il y va. Je fais seulement ce que les plantes me disent de faire, et donc je monte chez ces gens que je ne connais pas et je leur dis : "Vous, gens de Taos, vous utilisez le tremble dans vos cérémonies, vos fêtes, vos kivas, et maintenant je vous demande d'utiliser ces branches de tremble pour aider cette personne qui est là ; utilisez-les, bénissez-le avec." Ils disent : "D'accord !" et vont tout chercher.

A l'époque, je ne connaissais pas l'homme (à qui j'ai donné à ce moment-là les rameaux)?. Je savais qu'il était l'oncle de la personne pour laquelle on faisait une cérémonie, mais je ne savais pas qu'il n'aimait pas son neveu et qu'l lui avait causé toutes sortes d'ennuis. Tout ce que je savais, c'est que la plante m'avait dit de la donner à cet homme-là. Alors voilà que cet homme se lève et se met à prier. Il s'est exprimé dans sa propre langue, mais les femmes m'ont dit le matin suivant : "Comment saviez-vous ? Comment saviez-vous que c'était lui qui avait mis le feu à la maison et au magasin ?" et je leur ai répondu : "Je ne le savais pas, je faisais seulement ce que les plantes m'ont dit de faire." Et elles m'ont expliqué que dans sa prière, il avait avoué qu'il regrettait d'avoir nui ainsi à son neveu.

Le lendemain matin, cet homme m'a dit : "Quand j'ai été touché par ces branches, c'était vraiment puissant. une énergie est venue et m'a secoué, j'avais envie de crier ou de hurler, mais je me suis retenu. Je pouvais ressentir cette force. Elle m'a fait trembler comme si j'étais foudroyé ou quelque chose de ce genre."

J'ai dit au neveu qui avait reçu cette bénédiction : "Gardez-les (les rameaux), et avant trois jours ramenez-les dans la montagne, là où personne ne va, et remerciez pour la bénédiction que vous avez reçue."

Le matin suivant, son oncle essaya de lui faire donner les branches, en disant : "Je vais les mettre dans la kiva, elles sont réellement puissantes." Mais je lui ai dit : "Ça ne va rien faire du tout si l'esprit n'est pas avec. Ça ne va rien faire, à moins que vous ne fassiez ce que l'on vous dit de faire. La plante a dit de venir ici, et maintenant elle doit remonter là-haut, dans la montagne, à l'endroit auquel elle appartient."

Et cet homme pour lequel avait été organisée la cérémonie, il est très bien maintenant - il a construit un autre magasin, il est devenu le chef de guerre, le gouverneur. Il va très bien, si tu vois ce que je veux dire ? C'est ce que la plante fait pour vous : ouvrir un chemin pour vous de cette façon. Il faut juste garder votre pensée, votre cœur et votre esprit suffisamment ouverts aux Créatures pour pouvoir entendre ce genre de choses. Ça c'était la fois où j'ai utilisé les feuilles du tremble pour aider. Parfois aussi j'utilise la sauge."

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Liz Marvin, autrice de Grand Sage comme un Arbre (Michael O’Mara Books Ltd, 2019 ; First Éditions, 2021 pour la traduction française) transmet les messages qu’elle a pu capter en se reconnectant aux arbres :


La force, c’est les autres : le Tremble

Faire l’effort de communiquer avec ceux qui nous entourent peut donner des résultats étonnants. Le Tremble sait qu’on ne gagne rien à jouer le dur à cuire qui n’a besoin de personne. Au contraire, leur force est de faire partie d’un groupe. Avec leur grand tronc bien droit, les Trembles donnent l’impression d’être des individus fiers, mais sous la surface, reliés par leurs racines, ils font tous partie d’un même organisme. Ainsi, si un arbre du bosquet est plus près de l’eau ou de nutriments importants, il peut partager avec le reste de la bande.

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Mythes et légendes :


D'après Angelo de Gubernatis, auteur de La Mythologie des plantes ou les légendes du règne végétal, tome 2 (C. Reinwald Libraire-Éditeur, Paris, 1882),


TREMBLE (Cf. Judas et Bouleau). — « Les Kirghises, dit M. Girard de Rialle, devenus à peu près musulmans, ont conservé cependant une vénération spéciale pour le tremble sacré. »

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Littérature :


Yves Paccalet, dans son magnifique "Journal de nature" intitulé L'Odeur du soleil dans l'herbe (Éditions Robert Laffont S. A., 1992) évoque le Tremble :

15 décembre

(Le Neubourg)


Une ligne pure de trembles à l'horizon ; un tapis de feuilles mortes réduites à leurs nervures (découpages bactériens d'une infinie rigueur) : c'est peu de splendeur, dans ce vaste paysage !

Partout alentour, l'horreur de la glèbe asservie. Dans ces cultures industrielles, notre mère la Terre n'est plus qu'une addition d'hectares, d'engrais et de pesticides, c'est-à-dire un compte au Crédit Agricole.

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Un tremble

c'est le nom du peuplier blanc, luisance furtive.


Éclairs des feuilles


leur vie scintille


instant après instant elles chuchotent que nous avons aussi des moments miroitants minuscules, étincelantes traces de nous sur le monde.


Marie-Claire Bancquart, "Sans titre" in Violente vie (Éditions Le Castor Astral, 2012).

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