Étymologie :
LION, LIONNE, subst.
Étymol. et Hist. I. A. 1. 1100 zool. (Roland, éd. J. Bédier, 2432) ; id. en la fosse des leons (ibid., 3105) ; 1121-34 fém. lëune (Philippe de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 363) ; 2. 1100 p. compar. « le lion, symbole de la force » fiers cume lëuns (Roland, éd. J. Bédier, 1888) ; d'où 1609 « personne hardie, forte comme un lion » (Malherbe, Poésies, éd. L. Lalanne, I, 101, IV, 6) ; 3. ca 1135 « représentation du lion » escu a lïon (Couronnement de Louis, éd. Y. G. Lepage, réd. AB, 971) ; 1346 « sorte de monnaie » (Ord. II, 250 ds Gdf.) ; 1693 hérald. lion Belgique (Boileau, Ode sur la prise de Namur ds Littré) ; 1721 le lion de S. Marc (Trév.) ; 1718 le partage du lion (Le Roux, p. 299) ; 1832 se faire la part du lion (Hugo, N.-D. Paris, p. 213) ; 4. 1836 « marque du génie » la griffe du lion (Stendhal, L. Leuwen, t. 2, p. 300). B. P. anal. 1. 1119 « signe du zodiaque » (Philippe de Thaon, Comput, éd. E. Mall, 1318) ; 1130 « constellation » (Paraphrase Cantique des Cantiques, 1 ds T.-L.) ; 2. zool. 1611 lion de mer (Cotgr.) ; 1690 lion marin (Fur.) ; 3. 1596 bot. dent de lion (Hulsius, Dict. françois-alemand d'apr. FEW t. 5, p. 256a) ; 1600 pied de lion (O. de Serres, Théâtre d'Agriculture, VI, 15 ds Hug.) ; 4. 1732 alchim. lion vert, lion rouge (Trév.) ; 5. 1831 mar. (Will.). II. 1. 1830 « jeune femme à la mode » (Musset, L'Andalouse cité par Bonn., p. 86) ; 2. 1823 « jeune homme à la mode » (Gautier, Jeunes-Fr., p. 129 cité par Matoré et Greimas ds Fr. mod. t. 15, p. 136). I empr. au lat. leo « lion, constellation, plante ». II empr. à l'angl. lion (lui-même venu du fr.) attesté dep. le xviiie s. au sens de « personne remarquable ou célèbre, personnalité à la mode » qui s'explique ainsi : l'usage de faire visiter la Tour de Londres où étaient exposés des lions dans une ménagerie fit prendre au mot lion le sens de « ce qui mérite d'être vu » dans des expr. comme to have seen the lions « avoir vu les lions » prenant au fig. le sens de « avoir vu ce qu'il est essentiel de voir, connaître la vie » (fin xvie s. ds NED ; cf. Brink-Wehrli, pp. 45-46, FEW t. 18, p. 80a).
Lire également la définition du lion pour amorcer la réflexion symbolique.
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Symbolisme :
Dans Les Plantes magiques (1901 ; réédition Symbiose Éditions, 2020) Paul Sédir rappelle comment fonctionne la signature astrologique des plantes :
Les plantes signées par le
Dans Le Rythme du Zodiaque (édition originale Astrological Signs - The Pulse of Life, 1943 ; traduction française, Éditions du Rocher, 1981), Dane Rudhyar consacre un chapitre au signe du Lion :
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Voici ce qu'écrit Alice A. Bailey dans Les Travaux d'Hercule (1ère publication dans le Beacon de février 1957 à août 1958 ; Association Lucis Trust, 1990) à propos du cinquième travail d'Hercule dans le Lion :
CINQUIEME TRAVAIL
— MASSACRE DU LION DE NÉMÉE —
(Lion, 21 juillet - 21 août)
Le Mythe : Le grand Etre qui préside dans la Chambre du Conseil du Seigneur parlait du Plan de Dieu pour tous les hommes qui sont les Fils de Dieu. L'Instructeur se tenait à Sa droite et écoutait Ses paroles. Hercule se reposait de ses travaux.
Celui qui préside regardait le guerrier fatigué et observait ses pensées. Il dit alors à l'Instructeur : "L'heure d'un travail redoutable approche. Cet homme, fils d'homme et cependant Fils de Dieu, doit se tenir prêt. Qu'il prépare ses armes, polisse son bouclier et trempe ses flèches dans une préparation meurtrière, car le travail qui l'attend est redoutable et terrible. Qu'il se prépare !"
Mais Hercule se reposait de ses travaux sans se douter de l'épreuve qui l'attendait. Il sentait que son courage était grand ; au-delà de la quatrième Porte, il chassait encore et encore la biche sacrée jusqu'au temple du Seigneur. Le moment vint où la biche timide connut bien le chasseur qui la poursuivait et, sur son ordre, approchait docilement. Ainsi, maintes et maintes fois, il la mit sur son cœur et se rendit au temple du Seigneur. Ensuite il se reposait.
Devant la cinquième grande Porte, se tenait Hercule, armé jusqu'aux dents de tous les présents de guerre et de guerriers. Les dieux qui le regardaient remarquèrent son pas assuré, son œil ardent et sa main prête. Pourtant, du fond de son cœur il se demandait :
"Que fais-je ici ? Qu'elle est l'épreuve et pourquoi est-ce que je cherche à franchir cette Porte ?" Il lui sembla entendre une voix et répéta : "Que fais-je ici, ô Instructeur de ma vie, armé comme vous le voyez de la panoplie de guerre complète ? Que fais-je ici ?"
"Hercule, un appel de profonde détresse a retenti. Tes oreilles extérieures n'y ont pas répondu et pourtant l'oreille intérieure connaît bien le besoin, car elle a entendu une voix t'informant du besoin et t'exhortant à te mettre en route. Les gens de Némée sollicitent ton aide. Ils sont dans une profonde angoisse. Le récit de tes prouesses est arrivé à eux. Ils demandent que tu tues le lion qui dévaste le pays prenant sa part d'hommes."
"Est-ce là le bruit sauvage que j'entends ?" demanda Hercule. "Est-ce le rugissement d'un lion que je perçois dans la brise du soir ?"
L'Instructeur répondit : "Va, cherche le lion qui ravage le pays au-delà de la cinquième Porte. Les habitants de cette contrée dévastée vivent silencieusement derrière les portes verrouillées. Ils ne se hasardent pas à sortir pour travailler ni pour cultiver leurs terres. Du nord au sud et de l'est à l'ouest, le lion rôde et, rôdant, s'empare de tout ce qu'il rencontre sur son chemin. Son horrible rugissement s'entend toute la nuit et tous tremblent derrière leurs portes closes. Que feras-tu, ô Hercule, que feras-tu ? Où sont tes armes et ta puissante protection ?"
"Toutes ces armes ne font que me surcharger, me retarder et entraver mon départ sur le Chemin. Je n'ai besoin que de ma robuste massue, taillée de ma main d'un arbre jeune et vigoureux ; avec elle et mon cœur intrépide, je vais chercher le lion. Faites dire au peuple de Némée que je me mets en chemin ; qu'ils n'aient plus peur."
Hercule alla d'un lieu à un autre à la recherche du lion. Il trouva les habitants de Némée cachés derrière leurs portes, sauf quelques-uns qui s'aventuraient au-dehors, par nécessité ou désespoir. Ils suivaient la grand-route dans la lumière du jour et, pourtant, ils étaient remplis de frayeur. Tout d'abord, ils accueillirent Hercule avec joie, puis ils lui posèrent des questions, voyant sa manière de se déplacer : sans armes, avec peu de connaissance des habitudes des lions et sans rien d'autre qu'une massue. "Où sont tes armes, Hercule ? N'as-tu pas peur ? Pourquoi poursuivre le lion sans protection ? Va prendre tes armes et ton bouclier. Le lion est féroce et fort et nombreux sont ceux qu'il a dévorés. Pourquoi courir ce risque ? Va chercher tes armes et la panoplie de guerre." Mais, sans répondre, le fils de l'homme qui est le fils de Dieu poursuivit son chemin, cherchant les traces du lion et suivant sa voix.
"Où est le lion ?" demanda Hercule. "Le lion est ici." lui fut-il répondu. "Non, là-bas." dit une voix en proie à la peur. "Non pas, j'ai entendu son rugissement près de la montagne sauvage, cette semaine." "Et moi de même, dans cette vallée où nous nous trouvons." "J'ai vu ses traces sur un sentier que je suivais. Hercule, écoute-moi et traque-le jusqu'à son repaire."
Ainsi Hercule continua son chemin, sans peur et cependant effrayé, seul et cependant pas seul car, sur la piste qu'il suivait, d'autres se trouvaient et l'accompagnaient avec un espoir mêlé de peur. Pendant des jours et des nuits, il chercha le chemin, écoutant les rugissements du lion, tandis que les gens de Némée restaient tapis derrière des portes closes.
Soudain, il vit le lion qui se tenait au bord d'un épais fourré de jeunes arbres. Voyant un ennemi s'approcher et qui semblait si peu effrayé, le lion rugit et ce rugissement fit trembler les arbrisseaux et mit en fuite les gens de Némée. Hercule ne bougea pas. Il saisit son arc et ses flèches et, d'une main assurée et d'un œil précis, il décocha une flèche vers l'épaule du lion ; mais la flèche tomba sur le sol et ne perça pas l'épaule du lion. Il tira encore et encore sur le lion jusqu'à ce qu'il ne reste plus de flèches dans son carquois. Alors le lion s'avança vers lui, indemne, fou de rage et sans peur. Jetant son arc à terre, le fils de l'homme qui est aussi fils de Dieu se précipita en criant vers le lion qui se tenait sur le Chemin, barrant sa route, stupéfait de prouesses jusqu'alors inconnues. Car Hercule continuait d'avancer. Soudain, le lion se retourna et, devant Hercule, se précipita dans un fourré sur les pentes rocheuses d'un chemin de montagne escarpé. Ainsi tous deux continuèrent. Tout à coup, alors qu'il suivait le chemin, le lion disparut ; il ne fut plus vu ni entendu.
Hercule s'arrêta sur le Chemin et se tint silencieux. Il chercha d'un côté et de l'autre, tenant sa fidèle massue, l'arme qu'il avait façonnée lui-même, le présent qu'il s'était donné à lui-même en des jours passés depuis longtemps et en qui il avait confiance. Il chercha de tous côtés, passa sur chaque chemin, allant d'un point à l'autre sur l'étroit sentier qui courait au flanc de la montagne. Soudain, il arriva à une caverne d'où lui parvint un fort rugissement, un grondement sauvage qui semblait lui ordonner de s'arrêter ou de perdre la vie. Hercule s'arrêta, criant aux habitants du pays : "Le lion est ici. Vous allez voir ce que je vais faire." Hercule, fils de l'homme et cependant fils de Dieu, pénétra dans cette caverne, la traversa dans toute sa longueur et dans l'obscurité, ressortit dans la lumière du jour et ne trouva pas le lion, mais seulement une autre sortie. S'arrêtant, il entendit le lion derrière lui, mais non devant.
"Que dois-je faire ?" se dit-il ; "cette caverne a deux ouvertures ; quand j'entre par l'une, le lion en sort et revient par celle que j'ai laissée derrière moi. Que vais-je faire ? Les armes sont inutiles. Comment tuer ce lion et sauver les gens de ses crocs ? Que faire ?"
Comme il cherchait autour de lui ce qu'il pouvait faire et qu'il prêtait l'oreille aux rugissements du lion, il vit des tas de bois et de bûches à portée de sa main. Les tirant à lui, les traînant de toutes ses forces, il mit les bûches et les fagots dans l'ouverture la plus proche et obstrua ainsi le passage vers la lumière du jour aussi bien vers l'intérieur que vers l'extérieur, s'enfermant avec le lion féroce à l'intérieur de la caverne. Alors il affronta le lion.
A deux mains, Hercule le saisit, le tenant étroitement serré l'étouffant. Sur son visage, il sentait le souffle du lion. Pourtant, il le tenait toujours à la gorge et serrait. Les rugissements de haine et de peur s'atténuèrent de plus en plus ; l'ennemi de l'homme devint toujours plus faible et s'affaissait. Hercule tenait bon. Ainsi, il tua le lion de ses deux mains, sans armes, grâce à sa force personnelle extraordinaire.
Il tua le lion et le dépouilla de sa peau, la montrant aux gens qui se tenaient près de l'entrée de la caverne. "Le lion est mort !" crièrent-ils. "Le lion est mort ! Nous pouvons maintenant vivre et cultiver nos terres, semer les semences nécessaires et marcher tranquillement ensemble. Le lion est mort et grand est notre libérateur, ce fils d'homme qui est fils de Dieu, Hercule."
Hercule retourna triomphant vers Celui qui l'avait envoyé pour prouver sa force, servir et répondre au besoin de ceux qui étaient dans une extrême détresse. Il déposa la peau du lion aux pieds de Celui qui était l'Instructeur de sa vie et reçut la permission de porter cette peau à la place de celle qu'il mettait déjà.
"La tâche est accomplie. Les gens sont maintenant libérés. Il n'y a plus de peur. Le lion est mort. Je l'ai étranglé de mes propres mains."
"O Hercule, tu as de nouveau tué un lion. Le lion et les serpents doivent être mis à mort encore et encore. C'est bien mon fils. Va te reposer en paix avec ceux que tu as libérés de la peur. Le cinquième travail est terminé et je vais l'annoncer à Celui qui préside, assis, attendant, dans la Chambre du Conseil du Seigneur. Repose en paix."
De la Chambre du Conseil, parvint la voix : JE SAIS.
Le Tibétain
Le Nombre Cinq : Dans le cinquième signe, Hercule accomplit le travail historiquement le plus connu, car la mort du Lion de Némée a toujours été associée à Hercule ; il est intéressant de remarquer que ce célèbre travail n'a aucun rapport avec la peau de lion qu'il portait toujours et qui était celle du lion qu'il tua avant d'entreprendre ses travaux et qui fut son premier acte de service. Il avait ainsi démontré qu'il était prêt pour l'épreuve et l'entraînement.
C'est, du point de vue du nombre, un des travaux les plus dignes d'intérêt. Afin de le bien comprendre et d'en saisir la véritable signification, nous devons prendre en considération le nombre cinq qui le caractérise. Du point de vue de l'ésotériste, cinq est le nombre de l'homme, car l'homme est un divin fils de Dieu en plus du quaternaire qui est la quadruple nature inférieure : corps mental, corps émotionnel, corps vital et enveloppe physique. Selon les psychologues, l'homme est le soi, la continuité d'états mental, émotionnel et vital avec l'appareil de réponse du corps physique. Nous avons vu, dans les quatre signes précédents, ces quatre états mis en relation avec l'âme.
Dans le Bélier, l'âme s'appropria le type de matière qui lui permit de se relier au monde des idées. Elle se revêtit d'une enveloppe mentale. Elle ajouta à l'individualité les combinaisons de substance mentale au moyen desquelles elle pourrait le mieux s'exprimer ; l'homme devint une âme pensante. Dans le Taureau, elle prit contact avec le monde du désir et un processus semblable fut poursuivi. Les moyens de prendre contact sciemment avec le monde du sentiment et de l'émotion furent développés ; l'homme devint une âme sensible. Dans les Gémeaux, un nouveau corps vital d'énergie fut construit par la réunion des énergies de l'âme et de la matière ; l'homme devint une âme vivante, car les deux pôles étaient en rapport et le corps vital ou éthérique vint à l'existence. Dans le Cancer, signe de la naissance et de l'identification de l'unité avec la masse, le travail d'incarnation fut complété et la nature quadruple se manifesta ; l'homme devint un acteur vivant sur le plan physique. Mais c'est dans le Lion que l'homme devient ce qui est, occultement, appelé l' "étoile à cinq branches", car cette étoile est le symbole de l'individualisation, de l'humanité, de l'être humain qui se sait être un individu et qui devient conscient de lui en tant que Soi. C'est dans ce signe que nous commençons à employer les mots "je", "mon" et "mien".
La Sagesse Immémoriale de l'Orient nous dit que le nombre cinq est le plus occulte et le plus profondément significatif des nombres. Selon elle, le groupe des êtres célestes et spirituels, qui s'incarnèrent sur la terre, se manifestèrent par le quaternaire et amenèrent ainsi à l'existence la famille humaine, était le cinquième groupe de vies divines et il avait donc en lui les deux attributs de l'univers, le spirituel et le physique. Ces vies unifièrent en elles les deux pôles ; elles étaient exotériques et ésotériques, objectives et subjectives. Nous avons ainsi le nombre dix, considéré comme le nombre de la perfection humaine et de l'accomplissement, le nombre d'un être humain parfaitement développé et manifesté, le nombre de l'équilibre réalisé entre esprit et matière. Mais c'est le nombre où l'esprit ne domine pas la matière ; c'est le nombre de l'aspirant dont l'objectif est de subordonner la matière aux besoins de l'esprit et donc de rompre l'équilibre du nombre dix.
Les anciennes écritures orientales utilisent des termes intéressants pour exprimer la nature des êtres célestes qui sont les hommes de notre temps, qui sont nous-mêmes, les fils de Dieu en incarnation. Ils sont appelés Seigneurs de la Connaissance, Seigneurs de la Volonté et du Sacrifice, Seigneurs de la Dévotion illimitée. Ces expressions qui caractérisent l'entité spirituelle résidant en chaque forme humaine, méritent la plus grande attention de ceux qui cherchent à suivre la ronde du zodiaque en individus conscients ayant un but spirituel. C'est de notre propre volonté et en pleine connaissance que nous sommes ici. Pour élever la matière au ciel, nous sommes venus à l'existence manifestée. En essence et en réalité, l'homme n'est pas ce qu'il paraît être. Il est essentiellement ce qu'il démontrera d'être dans le Verseau, le signe opposé au Lion. Il sera alors l'homme à la conscience universelle, contrairement à l'individualité autoritaire du Lion. L'individu, dans le Lion, devient l'initié dans le Capricorne et se manifeste en tant qu'homme accompli dans le Verseau, ce qui n'est devenu possible que par la dévotion sans limite à un objectif vaguement perçu qui l'a conduit à passer et passer encore autour du zodiaque jusqu'à ce que la pleine conscience de soi soit atteinte.
La justesse du cinquième commandement et sa relation avec le cinquième travail et le cinquième signe deviennent apparentes. "Honore ton père et ta mère afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne." En effet, dans le Lion, le Père-esprit et la Mère-matière se rencontrent dans l'individu et leur union produit l'entité consciente que nous appelons l'âme ou le Soi. Cependant, de même que le signe du Lion est celui où l'homme se reconnaît comme individu et commence le cycle d'expérience où il acquiert la connaissance, de même c'est celui où l'homme conscient de soi commence son entraînement en vue de l'initiation. C'est dans ce signe que nous passons le dernier des tests du sentier de probation. Quand le travail dans ce signe est terminé, l'entraînement pour l'initiation dans le Capricorne commence. Une certaine maîtrise de la pensée a été obtenue dans le Bélier et un certain pouvoir de transmutation du désir a été acquis dans le Taureau. Les pommes de la sagesse ont été cueillies dans les Gémeaux et la distinction entre sagesse et connaissance a été un peu perçue tandis que la nécessité de transmuer l'instinct et l'intellect en intuition et de les transférer tous deux dans le Temple du Seigneur a été comprise dans le Cancer.
Histoire du Mythe : Après un travail relativement simple dans le Cancer, et qui n'était ni dangereux ni périlleux, Eurysthée imposa à Hercule la redoutable tâche de supprimer le lion de Némée qui dévastait la campagne. Depuis longtemps, ce lion était une force destructrice et personne n'y pouvait rien. Hercule découvrit que la seule façon d'atteindre son objectif était de chasser le lion en des cercles de plus en plus concentriques jusqu'à l'acculer dans une caverne. C'est ce qu'il fit et il le traqua jusque dans son repaire. [25@50] Ayant réussi ce stade préliminaire, il fit la découverte déplaisante que la caverne avait deux ouvertures et que, dès qu'il chassait le lion dans l'une, il le voyait apparaître dans l'autre. Hercule n'avait donc rien de mieux à faire que d'arrêter la chasse et de bloquer l'une des ouvertures de la caverne. Il chassa ensuite le lion dans la caverne par l'ouverture libre et, laissant toutes ses armes derrière lui, même la massue qu'il avait façonnée lui-même, il pénétra dans la caverne et, de ses deux mains, serra le lion à la gorge jusqu'à ce qu'il meure. Ce fut un affrontement, Hercule et le lion, que personne ne vit, dans l'obscurité de la caverne, une lutte à mort.
Champ du Travail : Le signe du Lion est l'un des quatre bras de la Croix fixe des cieux, la croix sur laquelle le Christ cosmique et le Christ individuel sont toujours crucifiés. Le mot "crucifié" aurait peut-être sa vraie signification si nous le remplacions par le mot "sacrifié", car dans le développement de la conscience christique dans la forme, stade après stade, divers aspects de la nature sont vus comme étant sacrifiés.
Dans le Taureau, symbole de la force créatrice qui s'exprime par le désir, nous voyons l'aspect inférieur de la force divine créatrice, le désir sexuel, transmué, ou sacrifié, en son aspect supérieur. Il fallait qu'il fût ainsi élevé jusqu'au ciel.
Dans le Lion, nous voyons à l'œuvre dans l'individu le mental cosmique sous la forme du mental inférieur qui raisonne. Cet aspect inférieur doit aussi être sacrifié et le petit mental de l'homme doit être subordonné au mental universel. Dans le Scorpion, troisième bras de la Croix fixe, nous trouvons l'amour cosmique ou attraction cosmique. Là il se montre sous son aspect inférieur et c'est ce que nous appelons la grande Illusion. Dans le Scorpion, nous voyons l'aspirant sur la croix, qui sacrifie l'illusion à la Réalité. Dans le Verseau, nous avons la lumière de la conscience qui irradie l'être humain et provoque le sacrifice de la vie individuelle et sa fusion dans le tout universel. C'est là la véritable crucifixion : le sacrifice du reflet à la réalité, de l'aspect inférieur à l'aspect supérieur, de l'unité individuelle au Tout. Ce furent ces caractéristiques que le Christ démontra si merveilleusement. Il se présenta comme Créateur. Il démontra qu'il agissait sous l'influence du mental illuminé. Il personnifia en lui-même l'amour de Dieu et il s'annonça comme étant la Lumière du monde. C'est pourquoi le problème d'Hercule était le problème du signe du Lion : la crucifixion du soi inférieur et la conquête de l'auto-affirmation.
A l'origine, le zodiaque comprenait seulement dix constellations ; à une certaine date, en vérité inconnue, les constellations du Lion et de la Vierge n'étaient qu'un seul symbole. Il se peut que le mystère du Sphinx ait un rapport avec ceci car, dans le Sphinx. nous avons le lion avec une tête de femme, Lion et Vierge, le symbole du lion ou âme royale et sa relation avec la matière ou aspect-Mère, ce qui peut donc signifier deux polarités, masculine et féminine, positive et négative.
Dans cette constellation, se trouve une étoile très brillante, l'une des quatre étoiles royales des cieux. Elle est appelée Régulus, le Régent, le Législateur, ce qui signifie que l'homme peut être maintenant une loi à soi- même, car il a en lui ce qui est le roi ou le régent. Caché dans la constellation, se trouve aussi un groupe d'étoiles lumineuses, appelé "La Faucille". Aux anciens initiés, qui voyaient dans les constellations la personnification de forces et le symbole d'un drame encore plus grand que tout ce qu'ils pouvaient comprendre, la constellation du Lion apportait trois idées majeures. Premièrement, que l'homme est le régent, le roi, Dieu incarné, un fils de Dieu ; deuxièmement, que l'homme est gouverné par la loi, la loi de la nature, la loi qu'il établit pour lui-même et la loi spirituelle à laquelle il se subordonnera finalement ; troisièmement, que la tâche de l'individu est d'utiliser la "faucille" et de couper ou de faucher ce qui entrave l'application de la loi spirituelle et retarde ainsi l'épanouissement de l'âme.
La constellation du Lion a quatre-vingt-quinze étoiles dont deux sont de première grandeur. Il nous est dit qu'en Egypte son nom signifie "déversement", le Nil, en cette saison, donnait sa pleine irrigation. Il y a aussi à cela un sens ésotérique intéressant car, selon l'enseignement de la Sagesse Immémoriale, la famille humaine vint à l'existence grâce à ce qui est techniquement appelé "le troisième déversement", appellation donnée à l'arrivée d'une grande marée d'âmes dans des corps d'animaux et, par conséquent, la formation de la famille humaine composée d'individus.
Les quatre-vingt-quinze étoiles de cette constellation ont aussi une signification numérique, car nous avons là neuf fois dix plus cinq. Neuf est le nombre de l'initiation ; dix, celui de la perfection de l'homme ; cinq, celui de l'homme. Ainsi, dans ce groupe d'étoiles, nous avons l'histoire de l'homme, de la personnalité, de l'initié et de son ultime accomplissement spirituel.
Les trois Constellations symboliques : Il existe une très grande constellation appelé l'Hydre, le serpent, associée au signe du Lion. Nous trouvons aussi la Coupe et le Corbeau. Elles signifient et résument le problème de l'homme qui cherche l'initiation et lui dépeignent clairement le travail qu'il doit faire. Alors que le Lion, le roi, l'âme, se met au travail, il réalise qu'il doit boire la coupe de la souffrance et de l'expérience, maîtriser le serpent de l'illusion et éliminer l'oiseau de proie. Sur les anciennes images, l'Hydre, le serpent, est un serpent femelle ; il s'étend sur plus de cent degrés et se trouve au-dessous des constellations du Cancer, du Lion et de la Vierge.
Dans le Scorpion, le serpent de la matière ou de l'illusion, avec lequel l'âme s'est identifiée pendant si longtemps, est finalement maîtrisé. Il comprend soixante étoiles ; nous avons là de nouveau un nombre significatif, car six est le nombre du mental, du travail créateur, du mental universel et des six jours de la création. Dans le sixième signe, la Vierge, nous avons la forme parachevée. Dans l'Apocalypse, il nous est dit que la marque de la Bête est 666, et l'Hydre s'étend au-dessous de trois constellations et son nombre est six, donc trois fois puissant. Dix est le nombre de la perfection. Six exprime, par conséquent, les limitations de la nature du corps qui agit par la forme, et l'utilisation de la personnalité. Il symbolise Dieu dans la nature, soit cosmiquement, soit individuellement. L'Hydre, le serpent, représente l'aspect matière alors qu'il voile et cache l'âme.
La Coupe comprend treize étoiles de moyenne grandeur et environ quatre-vingt-dix petites étoiles, bien que certains livres d'astronomie ne parlent que de trois étoiles lumineuses et de quatre-vingt-dix petites. Nous avons de nouveau le nombre de la matière, de la prise de la forme et le nombre de ce qui est appelé "apostasie" ou "tourner le dos", comme le fit Juda Iscariote à l'égard de l'âme ou aspect christique. La Coupe fait réellement partie du corps de l'Hydre, car les étoiles qui forment le pied de la coupe font partie du corps du serpent, et les deux constellations les revendiquent. C'est la coupe que chaque être humain doit boire et qui est remplie de ce qu'il a distillé de son expérience dans la matière. C'est la coupe de l' "obligation" de certains rituels maçonniques et elle symbolise l'absorption de ce que nous avons nous-mêmes préparé. En d'autres termes, la même vérité peut être exprimée par les paroles de la Bible chrétienne : "Ce qu'un homme sème, il le récoltera."
Troisièmement, nous avons le Corbeau, au-dessus de l'Hydre, le serpent, et qui lui donne des coups de bec. Il comprend neuf étoiles ; de nouveau le nombre de l'initiation. L'Ancien Testament commença par un corbeau, le Nouveau Testament commence par une colombe. L'expérience commence par l'oiseau de la matière et finit par l'oiseau de l'esprit. Il est intéressant de remarquer que, dans le Verseau, signe de la consommation par rapport au Lion, nous trouvons le Cygne, symbole de l'oiseau de l'esprit. Nous lisons dans La Voix du Silence : "Alors tu pourras te reposer entre les ailes du grand oiseau. Doux est le repos entre les ailes de ce qui n'est pas né ni ne meurt, mais qui est le Aum à travers l'éternité des âges." Dans une note, H.P.B., se référant au cygne, dit : "Le Rigvéda dit : ... La lettre A est considérée comme étant l'aile droite de l'oiseau Hamsa, U est son aile gauche et M, sa queue..."
(Les Chakras, C.W. Leadbeater)
Dans le zodiaque de Denderah, le Lion et les trois constellations attenantes sont dépeints comme formant un seul grand signe, car on y voit le Lion qui marche sur le serpent. Le Corbeau est perché sur l'épaule du Lion, tandis qu'au-dessous se trouve une figure féminine ornée de plumes (encore le symbole de la matière) tenant deux coupes, celle de l'expérience et de la pénitence puis la coupe offerte à l'initié à laquelle se réfère le Christ dans le Jardin de Gethsémani, lorsqu'Il demanda qu'elle lui fut épargnée, mais qu'Il finit par boire.
Ainsi Hercule, l'aspirant, s'exprimant dans le Lion, a la vision de la grande bataille qui l'attend. Il sait que son passé doit s'accomplir dans le futur ; il sait qu'avant de gravir la montagne dans le Capricorne, il doit tuer l'Hydre, qu'il ne peut plus être le Corbeau, mais qu'il doit se manifester comme l'Aigle dans le Scorpion et comme le Cygne dans le Verseau. Il doit commencer à le réaliser dans le Lion, en démontrant le pouvoir d'oser en faisant face à la terrible lutte qui l'attend dans les trois prochains signes et en tuant le lion de sa propre nature (le roi des animaux) seul et sans aide, et gagner ainsi le pouvoir de maîtriser l'Hydre dans le Scorpion.
Leçon du Travail : Deux pensées extraites de la Bible résument la leçon de ce travail. Dans la première épître de Pierre (5 ; 8) nous trouvons : "Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera." Et dans l'Apocalypse (5 ; 5) : "Voici, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et détacher ses sept sceaux."
Hercule, l'aspirant, l'âme, symbolisait le lion, le prince, le roi, le régent et c'est pourquoi il portait symboliquement la peau du lion. Le lion de Némée représente essentiellement la personnalité coordonnée dominante, car l'aspirant doit toujours être un individu très évolué.
Quand les trois aspects du soi personnel inférieur sont fondus et fusionnés et donc puissants au-delà de la moyenne, l'aspirant devient souvent un peu pénible et difficile. Il a un mental et il s'en sert. Ses émotions sont dominées ou alors tellement incorporées à ses réactions mentales qu'elles sont très puissantes. Il est, par conséquent, très individualiste, souvent très agressif, sûr de lui et satisfait de lui-même ; sa personnalité est donc une force destructrice dans la famille, dans la société ou l'organisation à laquelle il peut être affilié. C'est pourquoi l'aspirant, le lion de Juda, doit tuer le lion de la personnalité. Etant sorti de la masse et ayant développé son individualité, il doit alors détruire ce qu'il a créé. Il doit réduire à l'impuissance ce qui a été jusqu'alors le grand agent de protection. L'égoïsme, l'instinct d'autoprotection doit céder la place au désintéressement, ce qui est littéralement la subordination du Soi au Tout.
Le lion de Némée symbolise donc la puissante personnalité qui menace la paix de la contrée. Quelle est la leçon à tirer du fait qu'Hercule traqua le lion dans une caverne à deux ouvertures ? Pourquoi obstrua-t-il l'une des ouvertures et pénétra-t-il par l'autre ? Quel est l'enseignement spirituel sousjacent à la tradition selon laquelle il tua le lion de ses mains nues ?
Beaucoup de ces anciennes histoires ont gardé le secret de leur véritable signification pendant des milliers d'années. Ce n'est qu'aujourd'hui et dans cette génération que le sens ésotérique véritable apparaît. Ce qui est intéressant dans la période que nous vivons maintenant est qu'elle marque un développement absolument unique dans l'évolution de la race humaine. Il y a toujours eu des manifestations de dieux solaires et le travail d'Hercule fut vécu maintes et maintes fois par quelques individus. Chaque nation a produit ses aspirants évolués qui traquèrent le lion de la personnalité jusque dans la caverne et, là, le maîtrisèrent. Mais, relativement aux myriades d'êtres humains, ils ont constitué une très faible minorité. Nous sommes maintenant dans un monde qui voit beaucoup d'aspirants et, dans toutes les nations, la génération montante produira ses milliers de disciples ; déjà des milliers d'individus cherchent le Chemin. Le monde est plein de personnalités et le moment est venu où le lion de la tribu de Juda doit triompher du lion du soi personnel. Nous ne sommes pas seuls dans notre lutte, comme l'était Hercule, mais nous faisons partie d'un grand groupe de fils de Dieu qui se débattent dans les épreuves préparatoires à l'initiation ainsi que dans les problèmes qui feront éclore les pleins pouvoirs de l'âme.
Dans le Capricorne, nous gravirons le sommet de la montagne et entrant, comme nous sommes en train de le faire, dans le cycle du Verseau, nous pouvons, comme aspirants, commencer à apprendre la leçon du service et de la conscience universelle. Quand, dans deux mille ans, nous entrerons dans le Capricorne il y aura un grand rassemblement d'initiés et des centaines de disciples escaladeront la Montagne de l'Initiation et la Montagne de la Transfiguration. En attendant, il nous faut nous occuper du lion de la personnalité et entrer dans la caverne.
Dans le symbolisme des Ecritures, les événements les plus importants se passent soit dans la caverne, soit sur la montagne. Le Christ est né dans une grotte, une caverne, la personnalité est maîtrisée dans la caverne ; la voix du Seigneur est entendue dans la caverne, la conscience christique est nourrie dans la caverne du cœur. Toutefois, après les expériences dans la caverne, la Montagne de la Transfiguration est atteinte, puis la Montagne de la Crucifixion et, finalement, la Montagne de l'Ascension.
J'aimerais donner ici l'interprétation technique, peut-être plus scientifique, de cette caverne où pénétra Hercule. La race aryenne à laquelle nous appartenons est une race d'intense développement mental. Partout, la conscience des individus est en train de se déplacer sûrement hors de la nature émotionnelle donc hors du centre du plexus solaire, dans le corps mental et par conséquent, dans la tête. Il y a dans la tête une petite caverne, une petite structure osseuse qui protège l'une des glandes les plus importantes du corps, la glande pituitaire. Quand cette glande sera en pleine activité, nous aurons une personnalité parachevée et active, se gouvernant elle-même, douée d'activité mentale et d'endurance.
Le corps pituitaire a une double configuration ; dans l'un de ses lobes, le frontal ou anté-pituitaire, se trouve le siège du mental qui raisonne, de l'intellectualité et, de l'autre, le post-pituitaire, siège de la nature émotionnelle imaginative. Il est dit aussi que cette glande coordonne les autres, dirige la croissance et est essentielle à la vie. Berman définit l'intellectualité comme la "capacité mentale de maîtriser son environnement par des concepts et des idées abstraites". Quand cette glande est insuffisamment développée, il y a aussi bien une déficience affective qu'une déficience mentale. Beaucoup d'endocrinologues et de psychologues se sont exprimés de manière semblable. C'est dans cette caverne que le lion de la personnalité développée a son repaire et c'est là qu'Hercule, le dieu solaire, doit vaincre.
Pendant des siècles, les Egyptiens et spécialement les Hindous ont connu l'existence des chakras ou centres de force dans le corps éthérique. La découverte du système endocrinien montre l'existence de glandes physiques correspondant aux mêmes endroits. L'une d'elles, le corps pituitaire, avec ses deux lobes, symbolise la caverne aux deux ouvertures, dont l'une devait être fermée par Hercule avant qu'il ne puisse maîtriser la personnalité au moyen du mental supérieur. En effet, ce n'est qu'après avoir bloqué l'ouverture des émotions personnelles (post-pituitaire), lancé au loin sa fidèle massue et refusé symboliquement de mener plus longtemps une vie personnelle et égoïste, qu'il put, entrant par l'ouverture représentée par l'anté-pituitaire, vaincre le lion de la personnalité dans la caverne. Ces corrélations sont si exactes qu'elles présentent un imposant témoignage de la parfaite intégrité du Plan. "En haut comme en bas." Une remarquable corrélation entre les vérités biologiques et les vérités spirituelles.
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D'après le Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant,
"Lion zodiacal (23 juillet - 22 août). Cinquième signe du Zodiaque, il occupe le milieu de l'été. Ce signe est donc caractérisé par l'épanouissement de la nature sous les chauds rayons du Soleil, qui est son maître planétaire. Cœur du Zodiaque, il exprime la joie de vivre, l'ambition, l'orgueil et l'élévation.
Avec le lion, nous revenons au Feu-élément ; mais du Bélier au Lion s'élabore la métamorphose du principe qui, de puissance animale brute, instantanée et absolue comme l'étincelle ou l'éclair, se fait puissance dévoyée, pour devenir force maîtrisée et disponible, comme la flamme irradiante dans le plein de la chaleur et de la lumière. Nous passons d'ailleurs des aurores du printemps à la magnificence des pleins midis d'été. Le signe est représenté par la majestueuse créature du roi des animaux, emblème de la puissance souveraine, de la force noble, et il est accouplé au Soleil, le signe et l'astre étant symboliques de la vie sous les aspects de la chaleur, de la lumière, de l'éclat, de la puissance et de l'aristocratie rayonnante. Aussi, la partition léonine est-elle semblable à une ode triomphale en ors cuivrés, flamboiement des ardeurs vitales. A ce type zodiacal correspond le caractère à la plus haute puissance : le Passionné, être de volonté par la pression du besoin et du goût d'agir, cette force d'émotif-actif étant disciplinée et orientée vers un but et servant des ambitions à portée lointaine. C'est une forte nature, née pour faire chanter la vie à pleine voix et pour trouver sa suprême raison de vivre, en faisant éclater une notre retentissante au firmament de son destin. Cette puissance peut s'exercer en étalement horizontal et donne un type herculéen tout en réalisme, en efficacité, en vigueur concrète, en présence physique. Mais elle peut aussi se déployer en tension verticale et donne un type apollinien, idéaliste, en qui les puissances lumineuses tendent à régner sans partage."
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Selon Jacques A. BERTRAND auteur de Tristesse de la Balance et autres signes (1983), les caractéristiques (humoristiques) du signe du Lion sont :
"Éloignement du Lion"
Le lion est beau, grand et généreux. Le lion est plein de vitalité. Le lion est plein de superbe. Le lion en jette. Le lion a du chien.
Le lion soulève son manteau d'hermine d'une main et l'écarte de l'autre, en s'appuyant sur sa canne, comme Louis XIV. Pour montrer ses bas de soie. On voit tous ces détails très nettement sur la célèbre photo de Lartigue.
Le lion a tout pour devenir empereur des Français même s'il commence comme simple lieutenant. Il s'empâte un peu en vieillissant. Il finit à Sainte-Hélène. Ou à l'asile. (Beaucoup de lions se proclament empereur des Français, tous ne sont pas crus sur parole). Après sa mort, son cours monte. Il y a une flambée du Napoléon. Le lingot est hors de prix. Toutes les autres valeurs françaises s'effondrent. C'est le retour de la démocratie.
Le lion a une grande passion pour la démocratie, sauf qu'il ne comprend pas pourquoi les autres ont encore quelque chose à dire quand il a fini de parler. C'est sans malignité. Le lion est persuadé qu'il est les autres. Dès lors, comment s'étonner qu'il parle au nom de tous ? Il a le moi expansionniste, le narcissisme impérialiste. L'État, c'est lui. Mais il est rarement « bureaucratique » : le goulag, avec son côté sombre et dissimulé, ne convient guère à son tempérament de feu. Il préfère les champs de bataille ensoleillés, du type Austerlitz. (A Waterloo, il pleuvait c'est sûr – Grouchy, qui avait les imperméables, était en retard, ce qui n'arrangea rien.).
Le Soleil est le maître du lion. Il réchauffe, éclaire, illumine, éblouit, brûle.
Le lion est visible. Le lion est ostentatoire. On ne voit plus que le lion. Lui ne voit personne, en tout cas. L'univers du lion est un théâtre où l'humanité se répartit entre l'orchestre, le balcon et le poulailler. Le lion est sous les feux de la rampe.
Le lion est chef. Au grand concours de chefs d'État du zodiaque, il devance le capricorne et le scorpion. Le lion est directeur. Jamais sous-directeur. Plutôt rien du tout que sous-directeur, telle est la devise du lion. Diplomate, à la rigueur, comme Paul Claudel. Il parcourt alors le théâtre du monde en souliers de satin – qui sont des chaussures luxueuses.
Le luxe est la seconde nature du lion. Il l'étale soigneusement autour de lui. Quand il en manque, il étale quand même. Il complète avec n'importe quoi. Le n'importe quoi en grande quantité a quelque chose de luxueux. Un bracelet de quincaillerie, c'est toc ; quinze, c'est lion. (Dans ce cas précis, le lion est généralement une lionne).
Lorsqu'il n'a vraiment rien à étaler, le lion s'étale lui-même. Il fait de « l'inflation psychique », comme dit Carl Gustav Jung.
La lionne se distingue du lion par un système pileux moins fourni. Or c'est ce système pileux fourni – cet ensemble barbe-chevelure tellement royal – qui permet de remarquer un lion de loin.'un lion est toujours loin. Il est intéressant de noter, à l'intention des nombreux philologues qui nous lisent, qu'il suffit d'intervertir le i et le o de lion pour obtenir loin. Une telle coïncidence ne saurait être fortuite). La lionne, n'étant jamais sûre qu'on la prend bien pour un lion, a tendance à en rajouter. C'est elle, surtout, qu'on voit à la chasse et dans les cocktails. Un rien d'ample et coloré l'habille mais elle a peu de goût pour les petits tailleurs sobres et les parfums discrets.
Le lion travaille dans l'ampleur. Il n'aime pas être gêné sous les bras. Il anime, il oriente, il crée. De grandes fresques ou de grosses entreprises – parfois les deux, comme Cecil B. De Mille. Il préfère ne pas s'arrêter sur les détails dont il confie le soin à d'autres. L'intendance suit le lion.
Le lion offre des tournées générales – des tournées électorales – d'un geste large. Il faut éviter de boire trop souvent sur le compte du lion. Ce n'est pas qu'il finirait par vous le reprocher, non, le lion est généreux. Mais enfin, il est porté à penser que tout le monde lui est redevable, avant même d'avoir réglé la moindre addition.
Le lion a indiscutablement un côté Hercule revêtu de la défroque du lion de Némée : l'air invincible et tout. Mais la flatterie la plus grossière le mettra à vos pieds.
Le lion est énergétique. Il produit de l'énergie et en consomme, sans économie. Aussi est-il sujet aux congestions, aux accidents cardiaques, aux hémorragies, à toutes sortes d'explosions. Et aux insolations.
Le lion est mûr. C'est l'apogée de l'été. Tout, dans la nature, n'est plus que foisonnement, bouquet, gerbe et volupté. L'apothéose. Mais on sent bien qu'en même temps c'est la fin de quelque chose. Les blés commencent à ployer sous le poids des épis.
Il y a de l'orage dans l'air. On moissonne les blés. L'orage éclate. Le lion est foudroyé. (On rendra hommage à ses cendres, un peu plus tard). Il ne reste rien. A peine quelques grains à glaner par-ci, par-là. Ça ne devrait pas déplaire à la vierge."
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Peter Damian, dans un ouvrage intitulé Manuel astrologique des Fleurs de Bach (Édition originale, 1986 ; Ulmus Company Ltd., 1996 pour la traduction française) explicite le lien que le Dr Bach a mis en évidence entre les 12 signes du Zodiaque et les 12 Guérisseurs :
L'étude du signe va nous offrir une vision intéressante du type Verveine. Considérez le Soleil comme une image idéale du type Verveine constructif. Le Soleil gouverne le signe du Lion, cinquième du zodiaque. Comme l'astre solaire, le Lion a lui aussi une nature de feu fixe, et donc constante, tant dans son esprit que dans ses aspirations. On peut s'attendre, sous une telle influence, à ce que le Lion fasse preuve d'un immense orgueil. L'animal du même nom, symbole du signe, personnifie ce trait de caractère (en anglais, il arrive que l'on nomme « pride », traduit en français par « orgueil », une tribu ou une famille de lions). Un tel symbole nous renvoie aussi aux capacités de diriger propres aux natifs de ce signe.
Pour son bonheur, il est essentiel que le Lion ait un domaine qui lui soit exclusivement réservé et sur lequel il puisse régner. C'est son vœu le plus fondamental. Cherchant à être le centre de toutes les attentions, il donne le meilleur de lui-même lorsqu'on peut organiser les choses au plus haut niveau, lui-même état bien entendu le chef de cette organisation. Rien d'étonnant à ce qu'il veille fonder une famille , dont les membres seront alternativement soumis à sa magnanimité et à son tempérament de dictateur. Quand on le considère à peine plus qu'un vassal, souvent l'ami ou l'enfant Lion, très soumis à l'orgueil léonin, fait montre d'une prodigalité exagérée. Ce n'est pas uniquement pour épater la galerie. Son goût de se mettre en scène et un sens théâtral inné font de ce Lion un acteur particulièrement bon, quelle que soit la scène de la vie à jouer. Le Lion est, par nature, indéfectiblement fidèle à ceux qu'il aime. Le signe gouverne le cœur, et les sentiments du natif sont généralement constants et romantiques, mais teintés d'une jalousie excessive. Sous des aspects négatifs, le Lion tend à se montrer suffisant et prétentieux, jusqu'à pouvoir atteindre le ridicule dans le genre pompeux ou affecté, ou bien la cruauté intolérante et dogmatique.
Il est intéressant d'envisager le Lion par rapport a signe opposé, le Verseau. Ces deux signes sont les polarités d'une même force céleste et sont intensément liés au plan de l 'évolution humaine. L'Ancien Testament désigne comme les deux fils les plus saints de Jacob, Juda (le Lion) et Joseph (le Verseau). Dans l'eschatologie, le Lion est Fils de Dieu, et le Verseau le Fils de l'Homme. Il s'ensuit donc que comme les dieux engendrèrent les hommes ; les hommes deviendront des dieux. Dans une lecture occulte de la Bible, c'est la promesse implicite de Dieu lui-même.
Comme un tandem, alors, ces deux signes, Lion et Verseau, sont la demeure de l'esprit, ou de ce que nous connaissons comme le véritable moi en chaque homme et chaque femme, qui préside au caractère et à la personnalité terrestre, et même à l'âme. Le Lion et le Verseau sont deux signes fixes, les deux autres étant le Taureau et le Scorpion. Tous quatre sont connus, en astrologie ésotérique, comme signes du serpent, selon la grande, mais secrète, sagesse qu'ils manifestent, représentée par la structure du Sphynx : le corps d'un taureau (Taureau), les pattes et la queue d'un lion (Lion), les ailes d'un aigle (Scorpion) et le visage d'un homme (Verseau). Telle fut la vision d'Ézéchiel. (Ézéchiel I, 10)
N'étant pas en soi, l'un des signes les plus religieux ou dévots, le Lion, dans ce céleste schéma quaternaire, a le rôle d'incarner le principe magnificent de l'Autorité Divine. Ce symbolisme se traduit, dans la société - ou dans le corps politique tel que nous le connaissons - par le règne de l'église ou de la monarchie, avec cet apparat de pompes et de cérémonies qui l'accompagne, expression manifeste de l'influence du Lion. On peut même détecter cette intention dans le glyphe de ce signe, incompréhensible autrement, car il s'avère que ce symbole est celui de l'ancienne prêtrise égyptienne.
Donc le Lion porte en lui l'héritage de ce privilège. Il revendique l'avantage du « Tous pour un », quand le Verseau, à l'opposé, clame le « Un pour tous ». Le danger inhérent à cette attitude inconsciente s'exprime parfaitement dans l'adage « Le pouvoir absolu corrompt absolument ». La puissance destructrice de la force solaire incontrôlée est illustrée par l'histoire de Phaéton et du chariot solaire que je vous ai contée dans la parie concernant le Scorpion. Vu sous l'angle du Lion, c'est parce qu'il se surestimait que le jeune Phaéton eut un jour l'idée folle de jouer avec une puissance aussi souveraine. Ayant lui-même été l'objet de la tentation (le Scorpion), il perdit tout contrôle, casant au monde un désastre, et non des moindres. Endosser ainsi un savoir-faire et un tempérament tels que le type Lion voudrait en avoir le privilège ne peut s'exercer que pour le profit de tous, car sinon cette force s'inversera comme se retourna le Chariot solaire. Ce que Dieu a accordé à son serviteur sera renié par ceux qui, en réalité, ne veulent servir que Dieu. En d'autres termes, si les quelques uns qui sont privilégiés choisissaient de ne pas servir la multitude, alors, la multitude pourrait servir les quelques privilégiés en sacrifice à Dieu. Dans le cours de l'histoire, la période actuelle pourrait être de celles qui demande aux Lions une plus grande souplesse et beaucoup d'adaptation car nous approchons de l'ère du Verseau où l'on verra les privilèges divins et leur reconnaissance, auparavant apanages exclusifs, accordés à tous.
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Selon Solange de Mailly-Nesle auteure d'un ouvrage intitulé L'Interprétation du thème astral (Éditions Nathan, 1989 sous le titre Le Thème astral ; Éditions du Rocher, 2000) :
Le symbole représente "La queue du lion ou lambda".
Le Lion c'est le feu éclatant, flamboyant, dont la flamme reste constante et éclaire les autres. C'est l'être jouissant de sa plénitude, de son rayonnement, qui veut réaliser et qui sait mettre en avant les valeurs qu'il représente.
Comportement : orgueilleux et dominant.
[...]
Symbolique : été, fixe, masculin, Feu, Soleil.
Très chaleureux (été), il possède une autorité naturelle aimant dominer et polariser l'intérêt des autres. Porté par un idéal haut élevé (Soleil), il est capable d'une grande discipline (fixe) pour réaliser la passion (Feu) qui l'anime. Il manifeste un caractère fort et ne supporte pas d'être remis en question. C'est un être lucide qui a un grand esprit de synthèse. Mais son pire défaut, on le connaît, c'est l'orgueil.
[...]
Qualités octroyées par le Lion aux planètes :
Conscience - Idéal - Volonté - Réalisation - Affirmation - Puissance - Domination.
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Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes (Larousse Livre, 2000) :
Trois lions superbes et généreux, majestueux et dominateurs, sauvages ou apprivoisés règnent dans le cinquième signe du Zodiaque. "Heureux est le lion que l'homme mangera, et le lion deviendra l'homme, et souillé est l'homme que le lion mangera, et le lion deviendra l'homme", dit l’Évangile selon Thomas. Le lion auquel fait ici allusion cet évangile n'est pas la figure généreuse et royale de notre Lion du Zodiaque, mais une représentation du Diable qui, par la tentation, cherche à dévorer, à absorber l'homme.
En effet, la force physique et la puissance dominatrice, qui caractérisent le natif du Lion et coïncident avec une exaltation et une certaine suprématie des instincts maîtrisés, peuvent tout aussi bien se révéler des instruments de possession et de fixation des énergies emprisonnes dans le cycle sans fin des renaissances.
Les natifs du Lion sont souvent des êtres qui, d'emblée, exercent l'emprise de leur volonté rayonnante sur leur environnement. Par ailleurs, le Lion est un signe fixe qui, comme son nom l'indique, fixe les qualités qu'il révèle chez les personnes nées sous ce signe. En l'occurrence, c'est ici le Feu, l'élément en analogie avec ce signe, qui est fixé. Or sa fonction n'est pas de se fixer, mais de brûler pour produire de l'énergie et de la chaleur, transformer, purifier.
Ainsi, tel Prométhée, le natif du Lion est enclin à dérober le feu de Dieu qui brûle en lui, à de détourner des instincts divins à son avantage, à le fixer en lui pour dominer et régner sur le monde. Mais le message transmis par le septième logion de l’Évangile de Thomas révèle que, au bout du compte, ce feu divin ne peut être soustrait à sa fonction première et ultime qui est de libérer l'homme de la mort.
N'oublions pas que le signe du Lion coïncide avec la saison des moissons, symbolisées par la faucille ou la faux de la mort. En exploitant e feu divin à son seul profit pour dominer le monde, à l'instar du Diable, le Lion, symboliquement bien sûr, récolte la mort. Ce faisant, ses énergies se dégradent.
Toutefois, Râ, le dieu Soleil égyptien, et le Christ plus tard ont souvent été représentées par le lion mythique. Celui-ci, par la puissance de sa volonté et du souffle divin qui est en lui, parvient à l'immortalité en ne détournant plus les énergies primordiales de leur but, ou plus exactement en les laissant circuler librement pour que, se régénérant sans cesse, elles régénèrent l'homme, le rendant immortel et victorieux.
Le Lion du 1er décan, du 23 juillet au 2 août environ : notre première figure est celle d'un lion qui dégage une force tranquille, mais aussi, comme nous allons le voir, une certaine pesanteur et de la tristesse. Il est beau mais pas brillant. Tel qu'il se présente à nous, nous le voyons marcher, solitaire, dans la savane, la patte droite légèrement soulevée de la terre ferme, tandis que ses trois autres pattes sont solidement posées à même le sol, ce qui indique qu'il avance d'un pas lourd. Pourtant, son corps n'a rien de massif. Il a même une certaine noblesse, avec sa belle crinière qui fait quatre vagues distinctives sur sa nuque, débordant largement sur son dos, et qui semble dégouliner en longues boucles sur son corps et sous sa tête, balayant presque le sol. Mais une impression de masse, de lourdeur, se dégage de toute son allure. Sa tête est penchée en avant. On discerne comme une moue triste, une sorte de grimace ou de crispation, mais curieusement une paix aussi, comme s'il portait le poids des dures réalités de la vie sur ses épaules, mais qu'il en avait pris son parti. Nous sommes là en présence du Lion saturnien, dominateur et égocentrique, le plus introverti des natifs de ce signe qui, sous un calme apparent, peut aller jusqu'aux extrêmes.
Le Lion du 2e décan, du 3 au 12 août environ : après le lion triste et concentré, voici le lion joyeux, jouisseur, joueur, jupitérien pour tout dire. Il respire la joie de vivre. Son besoin de paraître, d'attirer l'attention, de susciter l'admiration se dégage de toute son attitude. En effet, il donne une impression de légèreté qu fait penser à un chien qui ferait le beau pour obtenir la friandise qu'il convoite. Il se trient donc à demi dressé sur ses pattes arrière, les deux pattes avant levées et repliées, tout le corps tendu en avant, mais avec souplesse et dynamisme. Sa queue levée en un S parfait est pourvue d'un beau panache de poils à son extrémité. Sa crinière est superbe, formant de nombreuses vagues tout autour de sa tête, s'enroulant les unes aux autres et recouvrant tout son poitrail. Il a les yeux grands ouverts - même si sa position de profil ne nous permet d'en voir qu'un -, dirigés droit devant lui, comme s'il fixait quelqu'un. Enfin, un autre signe distinctif nous fait penser une fois encore au chien qui fait le beau : il s'agit de sa langue qui sort de sa gueule. On le voit, cette créature plutôt sympathique, et enjouée a toute de l'animal apprivoisé.
Le Lion du 3e décan, du 13 au 23 août environ : c'est le plus mystérieux et le plus intense des trois. D'abord, il se tient debout, immobile, sa tête et son regard fixés vers nous, mais il est placé dans la direction inverse des deux premiers lions que nous avons décrits. En effet, avant de s'être figé pour nous regarder dans les yeux, il semblait se diriger vers la droite. Il se tient donc debout, ses deux pattes avant écartées, sa patte arrière gauche presque centrée sous son corps, sa patte arrière droite lin derrière son arrière-train, toutes les quatre solidement posées sur la terre ferme qui semble être son seul décor, comme pour souligner que ce lion a des racines. Son corps est svelte et musclé, félin, sa queue est passée entre ses deux pattes arrière, sous son ventre, formant une boucle dont l'extrémité empanachée s'élève fièrement vers le ciel. Quant à sa crinière, elle donne une impression de surnaturel par le fait qu'elle semble former un bloc compact tout autour de sa tête. Cette dernière ressemble à un masque, qui n'est pas sans rappeler celui qu'avait réalisé Jean Cocteau pour Jean Marais dans son film La Belle et la Bête. En effet, dans ses yeux, son nez, sa bouche, cette tête de lion a quelque chose d'humain, de fascinant et d'inquiétant. Le bas de sa crinière pourrait même faire allusion à une barbe bouclée. Nous sommes bien là dans l'univers plutonien de la bête humaine, si l'on ose dire, du pouvoir et de la domination des instincts à l'état brut. Car chez lui, la limite qui sépare l'homme de l'animal est mince, très mince."
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Dans son ouvrage de vulgarisation intitulé Décryptez votre thème astral, Éclairez votre chemin de vie grâce à l'astrologie (Éditions Hachette Livre, 2019), Julie Gorse propose des fiches récapitulatives pour chacun des signes :
Planète maître : le Soleil.
Mots-clef : la générosité - « moi ».
C'est le signe du milieu de l'été (fixe) et il en porte les caractéristiques : il synthétise la chaleur du plein soleil qui irradie la nature Il est yang (émissif).
C'est le deuxième signe en lien avec l'élément Feu : il est tel un grand feu d'été flamboyant et généreux.
Archétype contemporain : la star et ses fans ; le roi et sa cour.
Personnage : La Belle et la Bête (amour véritable).
Analogie corporelle : le cœur ; les yeux.
Locutions usuelles : « avoir la main sur le cœur » ; « fier comme Artaban » ; « se prendre pour le nombril du monde ».
Le Lion sait très bien comment être le centre de l'attention et il adore ça. Il aime briller et être admiré. Il porte un sentiment de loyauté, de fierté et d'honneur inébranlable.
Signe fixe, il n'aime pas l'inattendu.
On l'imagine sur le devant de la scène, donnant de lui-même avec générosité. Il est en effet très créatif. il aime le jeu (celui des acteurs et aussi celui des loisirs), la joie et l'amour. Son expression favorite : « J'adore ! »
Sa polarité est celle de l'ego : d'un côté trop d'ego peut le rendre vaniteux, susceptible, arrogant, égoïste, il se transforme alors en roi tyrannique. A l'opposé, avec pas assez d'ego, il se retrouve comme un lion à la crinière mouillée, le manque total d'estime de soi.
C'est la même ombre, la peur de ne pas être aimé, qui peut le pousser à jouer un rôle (celui dans lequel il croit qu'on l'aime) et à ne pas être totalement lui-même. Cela le rend sensible à la flatterie, donc manipulable.
En complémentarité, il lui manque la lumière du signe qui lui est opposé : le Verseau. S'il intègre l'égalité entre les êtres et la liberté d'assumer son originalité, il peut devenir un être créatif, généreux et très inspirant. Pour se sentir bien, il a besoin de créer. Sa ressource : monter sur scène (dans des cours d'improvisation, par exemple), explorer sa créativité.
Là où se trouve le Lion dans votre carte du ciel, il existe un besoin d'attirer l'attention et une aptitude à faire preuve d'une certaine créativité foisonnante.
Anecdote : Nous avons vu que le Bélier est aussi un peu dans le « moi d'abord ». Alors, quelle serait la différence entre le « moi d'abord » du Lion et celui du Bélier ? Voici une histoire vraie qui l'illustre bien.
Au moment du retour de la pause déjeuner d'une journée de formation, un Descendant Bélier se dirige dans la cuisine vers la machine à café et demande : « Qui veut un café ? » Dans son intention, il impulse le mouvement que chacun va faire en toute autonomie pour aller faire couler son propre café avec les dosettes, comme lui l'aura fait en premier. Un Descendant Lion lui répond, depuis sa place dans le salon : « Moi, je veux bien, stp. » Dans son intention, il s'attend à ce que la personne qui propose un café, le lui prépare et lui apporte ensuite à sa place. Cette anecdote qui s'est réellement déroulée lors d'un cours d'astrologie nous a tous beaucoup fait rire.
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Symbolisme celte :
Dans Les Druides et l’astrologie Origine et fondements de l’astrologie celto-druidique De la préhistoire au Moyen Âge (Éditions Aparis, 2014), Michel-Gérald Boutet fait le point sur les convergences entre les différents zodiaques antiques :
Le lion des Hittites est placé en Sagittaire alors qu’en Lion sont placés les serpents barbus, les Illuyankas ou dragons, liés par un héros mortel. Sur le chaudron de Gundestrup, on retrouve aussi la figure d’un dieu empoignant deux dragons alors que le calendrier de Coligny donne Elembos pour « le faon ».
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Littérature :
Régine Detambel dans Les Écarts majeurs (Éditions Julliard, 1992) propose un chapitre intitulé "Douze signes au déclin" dans lequel un petit texte est consacré au Lion :
Le Lion
Pour Lion, Lionne et Lionceau, veuillez consulter votre ascendant le plus proche en attendant la mise à jour des éphémérides astrologiques.