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La Mésange



Étymologie :


  • MÉSANGE, subst. fém.

Étymol. et Hist. Ca 1180 (Marie de France, Fables, 46, 26 ds T.-L.). De l'a. b. frq. *meisinga, de même sens, dér. d'un mot de base att. par l'a. h. all. meisa, all. Meise, le m. néerl. mese. Cf. aussi le lat. médiév. mesenga «mésange» dès le xes. (FEW t. 16, p. 547b).


Lire la définition du nom pour amorcer la réflexion symbolique.

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Zoologie :


Dans le livret Les Oiseaux "utiles" au jardin offert par le Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée (collection Les Cahiers pratiques du Parc, 2016), on apprend que :


La Mésange charbonnière pond entre 7 et 11 œufs par nichée et peut se reproduire jusqu’à 3 fois par an. Chaque petit est nourri par les parents qui amènent en moyenne 30 à 70 becquées par jour commençant par des œufs de papillons puis des araignées et enfin des chenilles et insectes. Les 18 premiers jours, ils sont nourris au nid, puis ils s’envolent et continuent à être nourris 1 à 2 semaines. Un couple de mésanges peut consommer plus de 10 kilos d’insectes lors de sa reproduction (soit près de 5 millions de proies).

 

Dans le Hors-série de Causette (été 2018) intitulé « Histoires d'A...mours », Claudine Colozzi nous propose un petit "Kama-sutra des animaux" sous forme d'abécédaire :


I comme Infidélité

Si la grande majorité des animaux est polygame, 90% des oiseaux élèvent leur progéniture en couple. Reste que la plupart se livrent à des relations extraconjugales à la première occasion. Ainsi, la mésange charbonnière femelle n'hésite pas à céder aux avances d'un mâle qui lui fait de l'œil. Preuve de son comportement volage : les œufs d'un même nid peuvent ne pas tous avoir été fécondés par le même mâle : C'est du joli !

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Hugues Demeude, dans Les Incroyables Pouvoirs de la Nature (Éditions Arthaud, 2020) consacre un chapitre à la mésange :


Apprentissage social de la mésange : observation et déduction


Livrer le lait à domicile aux premières heures du jour est une tradition anglaise bien ancrée qui date de plus d'un siècle. Les milkmen qui officient toujours aujourd'hui sont les héritiers des livreurs qui déposaient la bouteille sur le pas de la porte de qui le demandait. Un lait crémeux qui ne plaisait pas qu'aux humains. Les mésanges bleues ont rapidement pris l'habitude de venir s'en rassasier. Aussi, quand au tournant des années 1920, les industriels britanniques modernisèrent leur système de conditionnement pour protéger le lait en fermant leurs bouteilles par un opercule en aluminium, les nouvelles générations de mésanges bleues semblaient devoir se rendre à l'évidence : c'ne était fini pour elles de la bonne crème matinale tant appréciée. Jusqu'au jour où une mésange plus hardie que les autres essaya d'enlever l'opercule a moyen de son bec. Avec un résultat immédiatement couronné de succès : elle pouvait à nouveau se nourrir de la couche de crème à la surface. Un phénomène qui ne se cantonna pas à un cas isolé mais, bien au contraire, fut observé dans différentes lieux du pays, de façon concomitante, comme si les mésanges bleues et les mésanges charbonnières s'étaient passé le mot.

Intrigués par ce phénomène, deux ornithologues - James Fischer et Robert Hinde - décidèrent en 1949 de l'étudier. Ils constatèrent que les passereaux étaient effectivement passés maîtres dans l'art d'ôter l'opercule ou simplement de le percer avec leur bec. Mieux encore : ces volatiles étaient parvenus à distinguer les bouteilles contenant de la crème et celles qui n'en étaient pas pourvues, simplement à travers l'observation des différentes couleurs de capsules, une couleur pour la bouteille avec de la crème, et une pour le lait écrémé. Avec une nette préférence pour les bouteilles riches en crème dont les opercules se retrouvaient au sol avant que leurs propriétaires n'aient eu le temps d'ouvrir leur porte pour les ramener à l'intérieur...

Les deux scientifiques en conclurent que certaines mésanges avaient innové en développant ce nouveau comportement, qui s'étati ensuite répandu auprès d'autres mésanges qui l'avaient à lur tour assimilé. Pas de doute pour eux, il s'agissait bien d'un apprentissage social. Mais de quelle manière ? En déduisant de façon inventive, ou en imitant le savoir-faire de congénères chevronnés par observation ? Il aurait fallu pour cela que les mésanges restent campés devant ce théâtre d'opérations en attendant que des voleuses ingénieuses se manifestent. L'argument en faveur de la déduction serait que les mésanges, en voyant sur le sol les opercules enlevés par des mésanges aguerries, auraient pu comprendre grâce à ces indices pourquoi ils avaient été enlevés et quel bénéfice il était possible d'en retirer. Les ornithologues ne furent pas en mesure de trancher la question. mais deux psychologues canadiens - Jeff Galef et David Sherry - tentèrent de la faire plus tard en 1984, dans le cadre d'une expérience avec des mésanges à tête noire. Ils leur donnèrent notamment à boire la crème d'une bouteille de lait avec une capsule d'aluminium à côté, puis un autre jour ils leur présentèrent une bouteille de lait avec la capsule fermée. Les mésanges parvinrent à l'ouvrir sans avoir vu aucune autre mésange le faire avant elles. Par simple déduction. De quoi donc en conclure que les deux types d'apprentissage sont possibles : par observation sociale et par déduction en suivant un faisceau d'indices.

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Sagesse populaire :


Claude Martel dans un article intitulé "A propos du mot « fanfatrique », note relative au folklore des oiseaux" :


La fanfatrique
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(In : Le Monde alpin et rhodanien. Revue régionale d'ethnologie, n°1/1973. pp. 23-25) relève une appellation oubliée de l'a mésange à longue queue :


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Symbolisme :


Lise Brind'Amour et Pierre Brind'Amour, auteurs d'un article intitulé “Le Dies Lustricus, Les Oiseaux De L'aurore Et L'amphidromie.” paru dans Latomus, vol. 34, n° 1, 1975, pp. 17–58. JSTOR, (www.jstor.org/stable/41529605. Accessed 18 Apr. 2020) précisent les modalités de la divination par les oiseaux ans le monde romain :

L'art augural romain distinguait deux groupes d'oiseaux : les aves oscines dont on guettait surtout le cri et les alites dont on surveillait surtout le vol. Ces derniers comprenaient le busard (buteo), l'orfraie (sanqualis, l'oiseau de Sancus), l'épervier (? inmusulus), l'aigle (aquila) et le vautour (uulturius). Les aves oscines comprenaient le corbeau (coruus), la corneille (cornix), la chouette (noctua), la mésange (parra) et le pic (picus). Or ces deux derniers oiseaux, la parra et le picus, nous dit Festus en se référant à l'autorité d'Appius Claudius, le savant augure, ami de Cicéron, occupent cette position unique dans le système en ce que leur vol aussi est consulté : ils appartiennent à la fois au groupe des alites et au groupe des oscines aues. Ce privilège en fait du coup les deux plus importants oiseaux de l'art augural romain, et cette dignité se reflète dans le fait que, conçus comme un couple d'oiseaux, ils symbolisent le couple primordial de l'histoire et de la religion romaine, Mars et Vesta.

Lorsque chez Plaute un esclave se met en devoir de consulter les auspices, il aperçoit arrivant à sa gauche le picus et la cornix, et arrivant à sa droite la parra et le coruus. Pour un augure romain, tourné vers le sud, les premiers arrivent de l'est et les seconds, de l'ouest. Cette position est la position favorable des oiseaux, et l'inverse la position défavorable.

[…]

En comparaison de ce système [osco-ombrien], le système romain est d'une symétrie et d'une cohérence parfaite. il implique naturellement que la consultation d'un oiseau entraîne celle de l'oiseau associé. On peut donc légitimement s'attendre à retrouver des traces d'une consultation de la parra, concuremment à la consultation du picus, lors du dies lustricus.

De même que le dieu Picumnus favorise la consultation du pic, on peut se demander si une divinité ne favorise pas, elle aussi, la consultation de la parra. Un nom se présente, capital pour le dies lustricus, c'est Carmentis, la déesse du chant prophétique qui est exprimé lors de la lustration des enfants, et dont le contenu, inscrit à jamaispar les Fata Scribunda, détermine tout le cours de la vie. On racontait que Carmentis était fille de Timendra et petite-fille de Léda ; une autre Timandra avait été transformée en mésange (Anton. Lib. V), ce qui permet de croire que la fille de l2da aussi était une mésange, et en effet, elle aurait épousé Echémos, le fils d'Aéropos, "Le Héros Guêpier", lequel oiseau est assimilé à la mésange comme nous allons bientôt le voir.

[...]

Ces oiseaux sont de bon augure pour les mariages et parce qu'ils sont des oiseaux nourriciers.

Picumnus, on l'a vu, est praeses auspiciis coniugalibus. La mésange, elle, passait dans l'Antiquité, pour le plus prolifique des oiseaux. [...] "On a vu la mésange avoir jusqu'à dix-sept oeufs. Parfois même, elle en a plus de vingt, et toujours en nombre impair, à ce qu'on dit". (Aristote, Histoire des animaux, IX, 15, 616b). [...] Cette fécondité extraordinaire de la mésange explique aisément son importance dans les affaires conjugales ; pour une femmme l'augure d'une mésange devait annnoncer une grande fécondité.

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Selon Ted Andrews, auteur de Le Langage secret des animaux, Pouvoirs magiques et spirituels des créatures des plus petites aux plus grandes (Édition originale, 1993 ; traduction française, Éditions Dervy, 2017), la Mésange d'Amérique (Chickadee) a les caractéristiques suivantes :


Points clés : Expression de joie et de sincérité.

Cycle de puissance : Printemps.


La chickadee (mésange à tête noire d'Amérique) fait partie de la famille des mésanges (en anglais, titmouse). Le terme tit est un mot anglais du XIVe siècle pour désigner tout ce qui est « petit ». Quant au terme mouse, il vient de mose, un mot générique de la même époque pour tout oiseau de petite taille et de couleur terne. Cette mésange d'Amérique est connue pour son chant joyeux. Et pour bon nombre de personnes, son chant d'accouplement est le premier véritable signe du printemps.

La mésange d'Amérique a généralement une calotte noire sur la tête, d'où le nom de sa variété la plus répandue. De nombreux oiseaux arborent une calotte, ce qui a une grande signification. Tout ce qui est associé à la tête a des applications en rapport avec le processus de pensée, la conscience supérieure et les perceptions les plus élevées. Le noir est associé quant lui au mystère, au féminin et à la grande matrice de la vie. Ainsi, la couleur de la calotte de cet oiseau indique que celui-ci peut vous aider à découvrir les mystères de l'esprit. Il peut stimuler la compréhension et susciter la connaissance d'une vérité supérieure. Il peut aussi vous permettre de percevoir plus clairement dans l'obscurité.

Pour les Indiens cherokees, la mésange est l'oiseau de la vérité. Il nous aide à mettre le doigt sur la vérité et la connaissance. Un conte nous parle d'une sorcière appelée U'tlun'ta (Spearfinger ou "Doigt pointu") qui terrorisait toute la tribu. Elle se cachait pour guetter et tuer tous ceux qui passaient. Après l'avoir tuée, elle arrachait le foie de sa victime avec son doigt tranchant et le mangeait. Rien ne paraissait capable de neutraliser la sorcière dans la mesure où sa peau était semblable à la pierre. Mais une mésange se posa sur elle, en montrant de cette façon aux guerriers de la tribu l'endroit précis où elle était vulnérable et qu'il fallait viser.

Les mésanges voyagent généralement en groupes, ce qui exprime une sociabilité chaleureuse. Ce petit oiseau est aussi intrépide, n'hésitant pas à s'en prendre à de plus gros volatiles qui le menacent.

Il existe sept sortes de mésanges d'Amérique, ce qui est très signifiant pour ceux qui ont cet oiseau pour totem. Un très vieux mysticisme est associé au nombre sept dans le monde entier. C'est un nombre sacré. Il symbolise l'individu s'élevant du plus matériel de la vie, tel que l'illustre l'image traditionnelle ancienne du triangle (3) sur le carré (4). Il est aussi associé aux sept rayons de pouvoir ou de force, aux sept planètes principales, aux sept corps de l'être humain et aux sept chakras.

C'est cette dernière correspondance que manifeste les plus fortement la mésange d'Amérique. Quand les sept chakras (ou centres d'énergie) du corps humain sont équilibrés, on peut mieux encore percevoir la vérité dans le monde qui nous entoure. Et cela nous permet aussi de restituer la vérité avec plus de bonheur encore dans notre vie. Certains disent que "la vérité blesse". Ceux qui ont une mésange comme totem vont apprendre à exprimer la vérité d'une manière qui guérit, équilibre et ouvre les perceptions. la vérité est partagée d'une façon qui ajoute de la joie et du plaisir dans nos vies et celles des tiers.

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Dans Le Livre des superstitions, Mythes, croyances et légendes (Éditions Robert Laffont, 1995 et 2019), Éloïse Mozzani nous propose la notice suivante :


Cet oiseauest de mauvais augure (Sarthe). Dans la région de Valenciennes, les enfants poursuivaient les mésanges qu'ils accusaient d'avoir « vendu le bon Dieu ».

Les Wallons traduisant son chant par « Pay te det' ! » affirment que la mésange donne une leçon de morale.

En Suède toutefois, quand on cherche du bétail égaré, en voir une sur sa droite assure qu'on va le retrouver.

 

Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes ( (Hachette Livre, 2000) :

"Qu'elle soit bleue, noire, à longue queue, nonnette, alpestre, huppée ou charbonnière, la mésange, ce petit oiseau sympathique qui ne mesure pas plus de 20 centimètres, est partout présente dans nos campagnes. Toutefois, la plus connue, la plus familière aussi, car on la trouve souvent dans les parcs et les jardins des villes, est la mésange dite charbonnière. Selon son espèce, la femelle pond antre 10 et 20 œufs en deux nichées, qu'elle couve avec le mâle. Et pour bâtir leur nid, le couple de mésanges n'est pas difficile. Il s'accommode aussi bien d'un creux d'arbre que d'une boîte à lettres, ou d'une boîte de conserve vide.

Confiante et peu craintive, la mésange devint rapidement un symbole de sociabilité, de simplicité, de spontanéité. Elle aussi, à l'instar du martin-pêcheur, devint une figure exemplaire du bonheur conjugal et de la fidélité, car elle se déplace souvent en couple, et le mâle et la femelle semblent inséparables. Notons au passage que les noms du merle et de la mésange partagent une étymologie commune et que le martin-pêcheur fut aussi parfois surnommé merle d'eau."

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Pour Melissa Alvarez, auteure de A la Rencontre de votre Animal énergétique (LLewellyn Publications, 2017 ; traduction française Éditions Véga, 2017), la Mésange est définie par les caractéristiques suivantes :


Traits : La Mésange symbolise l'adaptabilité. Ce tout petit oiseau peut abaisser son métabolisme pour arriver à survivre sous un climat très froid. La mésange ne migre pas et se lie souvent d'amitié avec d'autres espèces de petits oiseaux. Lorsqu'elle fourrage pour trouver sa nourriture, elle va souvent se suspendre à l'envers. C'est un animal très sociable, d'une extrême curiosité et sans aucune peur. Elle s'intéresse beaucoup aux humains et il arrive souvent qu'elle se pose sur les mains des personnes. Si vous mettez dehors une mangeoire pour oiseaux, la mésange sera la première à la trouver.


Talents : Faculté d'influencer les gens ; Acceptation ; Adaptable ; Agréable ; Attire facilement les gens ; D'une honnêteté directe et brutale ; Peut prendre soin des autres si cela se présente ; Enjoué ; Capacités de communication ; Curieux ; Ne se fait pas de souci ou sait laisser passer ; Facile à vivre ; Amical ; Bonheur ; Intelligent ; Interaction ; Joie ; Extraverti ; Motivé ; Ne juge pas ; Populaire ; Résout les problèmes ; Chante ; Sociable ; Vigilant.


Défis : Anxieux ; Cru ; Angoisse de l'engagement ; Crie au loup pour rien ; Ne sait pas discriminer ; Inefficace ; Trop dépendant des autres ; Trop dogmatique ; Sans tact ; Trop obsessionnel dans le souci d'être populaire ; Sous-estimé par les autres.


Élément : Air.


Couleurs primaires : Noir ; Gris ; Blanc.


Apparitions : L'apparition de la mésange veut dire qu'il vous faut faire attention aux personnes qui sont autour de vous. Elle peut venir vous avertir que quelqu'un n'est pas honnête et vous rappeler de toujours dire la vérité, aussi déstabilisant que cela puisse vous sembler. La mésange influence les relations personnelles et le travail, et c'est un signe clair qui vous est donné de communiquer efficacement, d'être diplomate et de vous refréner avant d'entrer dans un conflit. La mésange signifie qu'il est temps d'être ouvert et enthousiaste sur de nouvelles idées, projets, propositions, et à l'égard des personnes qui font partie de votre vie. Ce n'est pas le moment des secrets, mais celui de vous ouvrir à la créativité et à vos véritables sentiments. Le chant de la mésange est caractéristique, et, une fois qu'on l'a entendu, on le reconnaît facilement. Il vient vous dire que vous aussi vous pouvez vous exprimer verbalement de façon aussi éloquente que la mésange, et qu'on n'oubliera pas votre façon unique de vous faire entendre.


Aide : Si vous vous sentez déprimé, si l'estime de vous-même est au plus bas, ou si vous êtes exagérément critique sur ce que vous avez pu faire dans votre vie, la mésange peut vous aider à triompher de tout cela et à y voir la lumière. Vous êtes bien plus que ce que vous croyez être, et la mésange peut vous aider à mieux vous accepter vous-même, avec vos imperfections et tout le reste. Si vous vivez une période où il vous est difficile de vous adapter à votre nouvel environnement ou de vous faire des amis, la mésange peut vous donner le courage d'être plus extraverti et d'élargir votre cercle social. Est-ce que quelqu'un vous ennuie ? Demandez l'aide de la mésange. Ce petit oiseau peut attaquer férocement des oiseaux plus gros que lui s'il se sent en danger. De la même manière, il va protéger ceux de sa nichée et ses petits. La mésange est très intelligente. Elle peut vous aider à étudier, passer des tests, prendre des décisions et préparer des présentations orales. La mésange renforce vos talents musicaux.


Fréquence : L'énergie de la mésange fait un son semblable à son chant. C'est un gazouillis léger et aérien qui résonne dans le vent. Son énergie donne une sensation vibrante de vivacité, comme des chatouilles en rebond. C'est joyeux, tout enjoué d'un sentiment d'amour.


Imaginez...

Vous avez décidé de mettre de nouvelles mangeoires pour oiseaux à l'arrière de votre maison. Vous êtes en train d'en suspendre une en haut d'un arbre lorsqu'un petit oiseau noir et blanc se pose sur une branche à côté de vous. Il n'est pas effrayé mais très intéressé par ce que vous êtes en train de faire. Vous travaillez en compagnie de la mésange jusqu'à ce qu'elle s'envole pour venir picorer un peu de nourriture avant même que la mangeoire soit attachée. Lorsque vous avez fini, vous descendez de l'échelle pour observer la mésange manger. Vous tendez la main vers elle, et elle s'envole de sa branche pour venir se poser dans la paume de votre main. Elle vous regarde, hochant la tête d'un côté et de l'autre, et puis elle siffle son "ti-ti-ti-ti-ti" comme si elle vous remerciait pour ce que vous lui avez donné à manger. Ce chant vous remplit de légèreté et d'amour, de gaieté et de joie. Vous ne pouvez vous empêcher de sourire en finissant de remplir les mangeoires avec la petite mésange qui vous suit pas bien loin. C'est une super journée.

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Symbolisme celte :


D'après Divi Kervella dans Emblèmes et symboles des Bretons et des Celtes (2001), "ce joli petit oiseau est parfois donné comme l'oiseau symbole du pays de Galles où il porte le nom de titw tomos las."

 

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Contes et légendes :

Pour savoir pourquoi l'une porte une cravate tandis que l'autre une casquette, lisez le conte de :

 

Dans le Petit traité de non-violence de Xavier Cornette de Saint-Cyr, on trouve ce petit conte contemporain mais néanmoins intéressant et qui, je trouve, rappelle celui du colibri cher à Pierre Rabbhi :


Le poids de rien


Une mésange interroge une colombe : "Sais-tu ce que pèse un flocon de neige ?

- Rien d'autre que rien..." répond la colombe.

Alors, la mésange raconte un souvenir : "Un jour, j'étais perchée sur la branche d'un sapin lorsque la neige s'est mise à tomber, à tomber. Ce n'était pas une tempête, oh non, mais une chute progressive, lente et majestueuse. Les flocons se posaient sur ma branche : on aurait dit un rêve blanc.

Je me suis amusée à les compter ! Il en est tombé 3 751 952. Au moment où le 3 751 953e s'est posé, rien d'autre que rien, comme tu dis, la branche à cassé..."

Sur ce, la mésange s'envole. Restée seule, la colombe, bien perplexe, se met à réfléchir. Depuis la nuit des temps, elle ne pense qu'à la paix, la paix dont elle est devenue le symbole... Hochant la tête, elle se dit alors : "Il ne manque peut-être qu'une personne pour que tout bascule et que le monde vive en paix..."

ET SI CETTE PERSONNE, C'ÉTAIT VOUS ?

Chacun d'entre nous peut contribuer au changement souhaité. On ne peut pas tout faire, certes, mais est-ce une raison pour ne rien faire ? Ou quand le "très peu" est "très important".

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Mythologie :


Selon Jacques Lacarrière, auteur de Au cœur des mythologies (Éditions du Félin, 1984, 1998),


Dans la geste épique de Sigurd qui appartient à la mythologie nordique, la "victoire sur le dragon ouvre à Sigurd les portes d'un monde supérieur. Le vainqueur d'une telle épreuve acquiert des pouvoirs qu'il ne possédait pas avant et qui sont le signe manifeste de son entrée dans un univers différent. Ici, les privilèges, les vertus conférés par cette victoire se traduisent par le merveilleux épisode dit du Chant des Mésanges, où Sigurd est prévenu par les oiseaux de la trahison de Régin qui médite de le tuer. Sigurd tranche aussitôt la tête du nain. Et il entendit alors une mésange qui chantait :

"Je dis sur la montagne que dort une guerrière, au-dessus joue et danse le danger du tilleul. Odin l'a d'une épine piquée, car cette femme au lieu de celui qu'il voulait lui avait voué un autre homme."

Renauld-Krantz, Anthologie de la poésie nordique ancienne.


Averti une fois de plus par les mésanges, Sigurd part à la recherche de la walkyrie endormie."

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Témoignage :


Lu sur le blog http://ora-et-labora.frenchboard.com/t304-messages-des-anges cette jolie histoire :


Messages des anges ?

Calcédoine le Ven 14 Mai 2010, 11:02


Il y a quelques années, j'ai été confronté à un phénomène surprenant qu'on pourrait rattacher aux "synchronicités significatives". C'est au petit matin d'un beau dimanche printanier que je suis réveillé par de petits coups secs frappés à un carreau. Depuis la chambre, impossible de localiser de quelle fenêtre il s'agit, mais vu l'insistance répétitive des coups, et connaissant les caprices de la sonnette d'entrée, j'en viens à supposer l'intervention d'un voisin venu signaler une quelconque urgence. Donc, je sors de mon semi coma et me lève le cœur battant. Par la petite fenêtre de la porte d’entrée, qui vois-je ? Personne. Une rapide inspection des autres fenêtres confirme cette réalité : personne aux alentours. Conclusion : retour au lit ! C’est quelques jours plus tard que le phénomène se reproduit dans des conditions similaires. "Toc-toc…Toc-toc-toc". J’attends au lit, le phénomène perdure. Je me lève, il cesse. Je me recouche, il reprend. Vexant, non ? Intrigué, je reste attentif, mais sans que je parvienne à détecter la source de la perturbation. Le phénomène cesse, puis se reproduit quelques jours plus tard. Cette fois, je bondis hors du lit, je me précipite vers la source du bruit, et je surprends l’auteur des coups : un petit oiseau à longue queue que je n’aperçois que fugacement s’envoler. Satisfait d’avoir identifié la source du phénomène, je reste pourtant intrigué par le comportement de l’animal. Pourquoi cette fuite éperdue au moment où j’entre dans la pièce, alors que l’éclairage ne devait logiquement pas permettre à l’oiseau de me voir ? Et pourquoi percuter ainsi la vitre ? Les fenêtres sont toutes garnies de croisillons extérieurs en bois séparés des vitres par un bon centimètre, ce qui en fait des perchoirs idéaux pour des oiseaux de petite taille, mais il n’empêche que ce phénomène est une première après dix ans de résidence au même endroit. Phénomène récurrent, puisqu’il se reproduit maintenant plusieurs fois par semaine. Ma compagne et moi baptisons cet animal du nom d’oiseau-toc-toc (prononciation accompagnée d’un tapotement de l’index sur la tempe, signifiant l’aberration du comportement).


Les jours passant, le phénomène s’amplifie. Désormais, c’est chaque matin que notre réveil s’accompagne de l’exaspérant staccato. Puis le phénomène se reproduit aussi à d’autres heures : le matin, le midi, l’après-midi, aux vêpres et aux complies. Pas la nuit, heureusement ! Et il s’installe aussi dans la durée, car les séries de tapotements s’étendent alors sur plusieurs minutes, avec insistance. Dans ces conditions, les occasions d’apercevoir l’oiseau se multiplient, et malgré que cette espèce nous était inconnue, nous finissons par l’identifier sans ambiguïté aucune comme étant une mésange à longue queue. Pourtant, l’oiseau-toc-toc mérite toujours son surnom, parce qu’il faut être sacrément toqué pour passer ses journées à frapper du bec les carreaux d’une habitation, en pleine période de nourrissage des poussins. Car désormais, toutes les fenêtres du bâtiment font l’objet de percussions, à toute heure du jour. Désormais aussi, l’oiseau ne se cache plus, et vient frapper aux fenêtres près desquelles nous nous trouvons ; rien ne l’arrête plus. Nous supputons les causes, mais une inspection minutieuse montre qu’aucun insecte microscopique, aucun végétal discret ne réside sur nos vitres pour justifier pareil acharnement. Nous en venons à soupçonner les antennes de téléphonie comme source de perturbation comportementale, puisque c’est la seule évolution récente susceptible d’influer, mais sans certitude. Le phénomène est tellement permanent et dérangeant que nous en parlons autour de nous, y compris à une amie férue de symbolisme, qui, par jeu, décide d’investiguer de son côté. Il est de tradition de considérer les oiseaux comme manifestation de présages. Certains disent aussi que nos défunts proches tentent parfois de se manifester au travers des oiseaux. Peut-être, mais aucun de nos proches n’était décédé depuis des années, alors, pourquoi une telle insistance percussionniste ?

Le phénomène prend une nouvelle ampleur lorsque je détecte que notre oiseau-toc-toc ne se présente plus seul à nos fenêtres : sa femelle l’accompagne, quoique sans participer (elle reste perchée sur les volets). Il ne faut pourtant que quelques jours avant qu’elle commence elle aussi à tambouriner nos vitres. Puis, d’autres oiseaux nouveaux viennent gonfler l’orchestre, de sortes différentes, quoique toujours du genre mésange : nous répertorions les mésanges à longue queue, la mésange bleue, la mésange nonnette, et la mésange charbonnière. Travaillant en relais, les animaux nous harcèlent ainsi pendant des semaines jusqu’à ce que le phénomène cesse assez abruptement lors de l’été. Le calme revient. Un dimanche, l’amie symboliste nous téléphone. Elle nous apprend qu’elle a pris l’initiative d’écrire à un vieux moine de l’abbaye d’Orval, en Belgique (là où se rendit Nostradamus). Ce moine plus qu’octogénaire était, paraît-il, une sommité discrète en matière de symbolisme, et il venait de lui répondre. Selon lui, la signification symbolique précise de la mésange, c’est « Prudence ! ». Au moment précis où notre amie nous annonce cela, une grosse mésange charbonnière vient se percher sur le croisillon de fenêtre le plus proche, nous regarde avec insistance un long moment, sans pourtant frapper au carreau, puis s’envole. C’est la dernière fois que nous avons observé une mésange se percher à l’une de nos fenêtres. Depuis, plus d’une décennie s’est écoulée, et jamais plus aucun oiseau n’est venu toquer à nos carreaux. Reste le message « Prudence ! ». Il est exact qu’à l’époque, nos enquêtes sur les milieux ésotériques nous mettaient en relation avec des personnages louches, potentiellement dangereux, et qu’effectivement nos démarches auraient pu être menées avec plus de prudence. Nous avons donc prudemment renoncé à certains contacts et actions à risque. Depuis cet épisode, nous rencontrons souvent des mésanges, comme tout un chacun, bien sûr, et il n’y a pas lieu de considérer chaque mésange comme un « message des anges », mais si l’oiseau manifeste avec insistance ostentatoire un comportement un peu étrange, nous nous livrons toujours à une introspection, nous demandant si notre action du moment n’est pas imprudente."

*

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Littérature :

La Mésange

Les soldats s'en vont lentement

Dans la nuit trouble de la ville.

Entends battre mon cœur d'amant.

Ce cœur en vaut bien plus que mille

Puisque je t'aime éperdument.

Je t'aime éperdument, ma chère.

J'ai perdu le sens de la vie

Je ne connais plus la lumière,

Puisque l'Amour est mon envie,

Mon soleil et ma vie entière.

Écoute-le battre, mon cœur !

Un régiment d'artillerie

En marche, mon cœur d'artilleur

Pour toi se met en batterie,

Écoute-le, petite sœur.

Petite sœur je te prends toute

Tu m'appartiens, je t'appartiens,

Ensemble nous faisons la route,

Et dis-moi de ces petits riens

Qui console qui les écoute.

Un tramway descend vitement

Trouant la nuit, la nuit de verre

Où va mon cœur en régiment

Tes beaux yeux m'envoient leur lumière

Entends battre mon cœur d'amant.

Ce matin vint une mésange

Voleter auprès de mon cheval.

C'était peut-être un petit ange

Exilé dans le joli val

Où j'eus sa vision étrange.

Ses yeux c'était tes jolis yeux,

Son plumage ta chevelure,

Son chant les mots mystérieux

Qu'à mes oreilles on susurre

Quand nous sommes bien seuls, tous les deux

Dans le vallon j'étais tout blême

D'avoir chevauché jusque-là.

Le vent criait un long poème

Au soleil dans tout son éclat.

Au bel oiseau j'ai dit : "je t'aime"

Guillaume Apollinaire, "La Mésange" in Poèmes à Lou, publication posthume 1974.

*

*

Yves Paccalet, dans son magnifique "Journal de nature" intitulé L'Odeur du soleil dans l'herbe (Éditions Robert Laffont S. A., 1992) évoque à plusieurs reprises la Mésange :

26 novembre

(La Bastide)

Azur et soufre

Peints au pinceau à un poil

Mésange bleue


Bavette ecclésiastique

Citron supplémentaire au citronnier

Mésange charbonnière

[...] 8 mars

(Fontaine-la-Verte)


Je dépose sur la souche mon offrande de pain quotidien aux oiseaux. Les mini-dieux de l'atmosphère répondent à ma prière en miettes.

Le rouge-gorge arrive le premier ; il vole au ras du sol et gobe trois becquées ; mais le moineau le chasse comme un fou mange un pion sur l'échiquier. La mésange bleue se présente en deux temps : la branche, puis a souche. Elle saisit le plus gros morceau de nourriture et remonte sur son perchoir le picorer à son aise. (Je me rappelle la rage avec laquelle l'une d'elles assommait des chenilles sur un pommier, l'an passé, en Savoie...)

Le rouge-gorge tente de se réintroduire sur la scène : en vain. Les moineaux sont chaque minute plus nombreux. On dirait qu'ils naissent de l'herbe et des feuilles. Quand la troupe est à table, le spectacle perd toute subtilité : j'ai l'impression de nourrir un élevage de cochons.

22 mars

(Fontaine-la-Verte)


Guetter l'oiseau nicheur relève du voyeurisme : perversion délectable. J'épie un couple de mésanges charbonnières dans un trou du colombage, près de ma fenêtre. Je suis fasciné par ces passereaux : à l'atterrissage, ils ont un mégot mouse au coin du bec. Au décollage, ils escamotent en une seconde dans l'atmosphère leur ventre jaune à raie noire.

Certains matins de mars, une mésange charbonnière palpite sous mon sternum.

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Dans L'Armée furieuse (Éditions Viviane Hamy, 2011) de Fred Vargas, le commissaire Adamsberg rencontre une vieille femme étonnante à qui il ne faut pas en conter....


"- A cause de mon âge, jeune homme. Ici, un oiseau ne peut pas pondre un œuf sans que je le sache ou que je le sente. Tenez, vous pouvez être sûr que, cette nuit, un renard a croqué une poule à la ferme de Deveneux. Il n'a plus que trois pattes et un moignon de queue.

- Le fermier ?

- Le renard, j'ai vu ses crottes. Mais, croyez-moi, il se débrouille. L'année passée, une mésange charbonnière s'est entichée de lui. Première fois que je voyais ça. Elle habitait sur son dos et il ne l'a jamais mangée. Elle et pas une autre, attention. Il y a beaucoup de détails dans le monde, vous avez remarqué ça ? Et comme chaque détail ne se reproduit jamais sous la même forme et met en branle d'autres détails, ça va loin et ça va loin. Si L'Herbier avait été vivant, il aurait fini par tuer le renard et, du coup, la mésange. Ça aurait encore fait toute une guerre aux élections municipales. Mais je ne sais pas si la mésange est revenue cette année. Manque de chance."

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