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La Guède



Étymologie :

  • GUÈDE, subst. fém.

Étymol. et Hist. [Fin xie s. g[u]esde « nom du pastel (plante), teinture extraite de cette plante » (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D.S. Blondheim, t. 1, n°573)] ; ca 1165 waide technol. ([Chr. de Troyes], Guill. d'A., éd. M. Wilmotte, 2244). Empr. au germ. * waizda- « guède » (et non du frq. où le -z- disparaît ou devient -r-), que l'on peut restituer d'apr. l'a. h. all. weit « id. », m. néerl. weed « id. », all. Waid « id. » et qui a succédé au lat. class. vitrum « pastel ou guède, plante donnant une couleur bleue » et au gr. ι ́ σ α τ ι ς « id. ». Le mot est attesté en Gaule dès le viiie s. sous la forme latinisée waisdo ds le Capitulare de villis, cf. FEW t. 17, p. 479a.

  • PASTEL, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. 1393 subst. synon. de guède (doc. 25 avr. ds G. Espinas, La Vie urbaine de Douai au Moyen-Âge, t. 4, p. 685) ; 2. 1632 adj. «de la couleur bleue que donne la teinture au pastel» (Inventaire des biens d'African de Bassompierre, éd. Gaspard ds Mém. de la Sté d'archéol. lorr., 1867, p. 316). Empr. au langued. pastel, att. au sens 1 dep. le xiiie-xive s. (Évangile de l'Enfant Jésus ds Appel, p. 48; v. aussi Levy (E.) Prov.), dér. de pasta (pâte*) parce que cette plante était réduite en pâte avant de servir à teindre. V. FEW t. 7, p. 746b et 750a, note 9.


Lire également la définition des noms guède et pastel pour amorcer la réflexion symbolique.


Autres noms : Isatis tinctoria ;

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Botanique :

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Usages traditionnels :


Selon Alfred Chabert, auteur de Plantes médicinales et plantes comestibles de Savoie (1897, Réédition Curandera, 1986) :


Les teintures végétales ne pouvant supporter la concurrence des teintures chimiques dont le prix est bien moindre, les plantes tinctoriales ont cessé d'être cultivées, et on en récolte plus guère celles qui croissent dans nos vallées et sur nos montagnes. Je me souviens d'avoir vu dans mon enfance arracher, pour la teinture, l'épine-vinette et l'Asperula cynanchica ; aujourd'hui personne n'y songe. L'énumération que je fais des plantes tinctoriales spontanées en Savoie n'a donc qu'un intérêt historique.

Teinture bleue : pastel, Isatis tinctoria, spontané dans certaines localités, par exemple à Saint-Jean-de-Maurienne, subspontané dans les autres par suite d'anciennes cultures ; [...]

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Symbolisme :


Selon L'oracle druidique des plantes, Travailler avec la flore de nos ancêtres de Philip et Stephanie Carr-Gomm, les mots clefs associés à cette plante sont :


en "position droite : Liberté - Bardisme - Esprit guerrier

en position inversée : Limitation - Obstacles - Blessure.


La guède (ou pastel) est une plante bisannuelle, originaire de l'Europe et e l'ouest de l'Asie. Les tribus celtes venues de l'ouest et du sud de l'Europe l'ont probablement introduite en Grande-Bretagne. Atteignant un mètre ou plus de hauteur, ses feuilles sont vert bleuâtre, ses petites fleurs jaunes apparaissant de juin à septembre produisent des graines ressemblant à de petites langues noires. Bien qu'elle pousse d’habitude à l'état sauvage à la lisière des champs de blé ou sur les collines, la guède connaît actuellement un renouveau et est cultivées à grande échelle en Grande-Bretagne et en France.

La carte montre en détail des fleurs de guède. Une plante adulte pousse fièrement à côté d'une lance symbolisant la connexion de la guède avec l'esprit guerrier, lien accentué par le sanglier sculpté sur la roche. Les lances étaient souvent façonnées en bois de houx - tinne dans l'ogham, l'alphabet celtique des arbres. On distingue nettement les feuilles du houx surplombant la plante.


Sens en position droite. Rien n'évoque le sentiment de liberté plus qu'un ciel bleu clair. La teinture donnée par la guède reproduit parfaitement cette nuance de bleu sur les tissus ou les tableaux. Si vous avez choisi cette carte, vous vous efforcez d'obtenir la liberté. Le fait que la guède évoque les qualités des bardes et de l'esprit guerrier offre un indice quant à la voie à suivre. Le barde était jadis le conteur, le poète ou le musicien druidique. Chaque personne a un moi créatif. Cette carte suggère que la vraie liberté vient quand vous êtes capable d'exprimer pleinement votre créativité. Pour ce faire, vous avez parfois besoin de l'énergie du guerrier, pas pour blesser autrui, mais pour disposer de l'agressivité, de l'ambition et de l'intention nécessaires pour atteindre votre objectif. Sans ces qualités, vous risquez d'étouffer votre créativité en vous inquiétant des besoins des autres et en doutant de vos propres capacités.


Sens en position inversée. Les astrologues associent la guède à Saturne, la planète de la structure et de la limitation. Si vous avez choisi cette carte la structure vous entourant vous entrave au lieu de vous aider. Peut-être vous sentez-vous blessé ou bloqué par des obstacles, désirant être libéré des limitations environnantes. Si c'est la cas, il est utile de retourner cette carte et de regarder l'image droite - particulièrement le ciel. Au lieu de réfléchir à ce dont vous désirez vous libérer, pensez à la raison pour laquelle vous voulez la liberté. Finissez la phrase : "Je veux la liberté pour..." Si vous êtes capable de trouver des objectifs qui font chanter votre cœur, les choses mêmes qui semblaient vous bloquer deviendront des pierres de gué conduisant à l'épanouissement de votre créativité. Similairement, si vous vous sentez blessé, il est utile de ne plus vous concentrer là-dessus et de passer à ce que vous pouvez offrir au monde, bien qu'il soit important de ne pas nier la conscience de la blessure.

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Guerriers peints et Barons de la guède

Dans sa Guerre des Gaules, César nous dit que les guerriers des îles Britanniques allaient au combat le corps peint d'une substance qui , selon les commentateurs ultérieurs, était la tenture bleu vif donnée par les feuilles de guède. Les experts débattent encore du sujet. S'il s'agissait de guède, les guerriers l'utilisaient autant pour sa valeur médicinale que pour effrayer leurs ennemis. La guède est styptique, favorisant la contraction des vaisseaux sanguins. Elle convient donc pour stopper le saignement des blessures, comme l'ont noté Dioscoride et Pline, et est également un insecticide naturel. Actuellement, elle est la principale composante d'un baume contre l'eczéma de la phytothérapie chinoise. Les herboristes ont utilisé la forte propriété astringente des feuilles de guède dans des cataplasmes traitant les ulcères et les inflammations. Au Moyen-Âge, la culture de la guède était si développée que des guildes s'étaient constituées en Europe et que des "barons de la guède" contrôlaient ce commerce lucratif. Elle était parfois combinée avec une autre teinture végétale, le réséda des teinturiers (herbe à jaunir), pour obtenir un vert éclatant. Les fils bleus de la Tapisserie de Bayeux ont été teints avec de la guède, et le bleu est la seule couleur de la tapisserie qui n'a pas pâli en plus de 900 ans. Au XVIè siècle, on a commencé à importer de l'indigo des tropiques, et l'utilisation de la guède comme source de teinture bleue a décliné. Ce ne fut que vers les années 1930 que les uniformes de la police et de l'aviation britanniques n'ont plus été teints avec de la guède et que les deux derniers moulins à guède du pays ont été fermés.

Les hommes de science ont découverts que cette plante a de puissantes propriétés anti-cancérigènes - elle produit de grandes quantités de glucobrassicine, plus de 60 fois le volume trouvé dans les brocolis, dont on connaissait déjà l'effet diminuant les tumeurs. La guède est actuellement cultivée commercialement pour les teintures artisanales et la peinture. Les druides modernes s'en servent pour teindre leurs robes bardiques."

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