Symbolisme celte :
François-Joseph Onda, auteur d'une thèse intitulée Le féminin dans les paysages pré-chrétiens irlandais. (Archéologie et Préhistoire. Université Rennes 2, 2012. Français.) associe les cycles temporels saisonniers et leurs points remarquables au mythe de la Vieille Cailleach :
L’analyse de ce lieu montre que la symbolique des mythes celtes fait écho aux constructions du Néolithique puisque le grand et le petit soleil sont, comme nous l’avons déjà expliqué plus haut, associés à Cailleach et rappellent l’orientation des couloirs du tumulus vers le soleil levant et couchant des équinoxes. D’autre part, les équinoxes marquent deux phases caractéristiques de la déesse : l’équinoxe d’automne correspond au début de la période hivernale de latence et de gestation, qui correspond également à l’une des phases de Cailleach, celle de « La vieille femme ». Quant à l’équinoxe de printemps, celui-ci marque le début du processus de renouveau et correspond à une autre phase de Cailleach, celle de « La mère ». La symbolique de ces équinoxes revêt une importance majeure dans notre problématique si l’on considère la spécificité de ces deux moments de l’année pendant lesquels la durée de la nuit est égale à la durée du jour. L’astre lunaire féminin étant associé à la nuit, et l’astre solaire masculin au jour, ils apparaissent tous deux comme jouant des rôles égaux dans ce processus vital, et vont dans le sens de l’idée que nous avons déjà avancée d’une complémentarité nécessaire et réelle entre le féminin et le masculin. Ceci est tout particulièrement significatif dans un contexte de rites funéraires et le choix des Celtes d’avoir associé le tumulus à Cailleach (dont les différentes phases correspondent aux cycles de la mort et de la vie) s’explique par la façon spécifique de considérer la mort : elle n’est qu’une étape dans le cycle mort/vie et le point de départ d’une nouvelle vie. L’association de la figure mythologique de Cailleach au tumulus de Knowth est en adéquation avec la dimension féminine de ce lieu (conférée par sa structure même) et fait écho à la symbolique que nous avons fait émerger lors de l’étude de mythe de Bóann qui a engendré Oengus et à la symbolique du tumulus de Newgrange qui est, rappelons-le, associé à la vie et à la fécondité.
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Guy Le Nair, propose un vademecum qui fait le point sur les différents significations des fêtes celtes intitulé Les Fêtes celtes au XXIe siècle :
Solstices et équinoxes : Il n’existe pas d’éléments concrets qui permettraient d’affirmer que les Celtes étaient des adorateurs du soleil. Les constructions mégalithiques du Néolithique étaient édifiés pour honorer les défunts. Ces constructions étaient orientées dans l’axe des solstices. Si ce n’est l’hypothèse d’un éventuel culte solaire, il n’existe pas de données indiscutables permettant d’affirmer que les équinoxes donnaient lieu à des célébrations populaires chez les Celtes. Cependant, les solstices et équinoxes, en rapport avec le temps des dieux, marquent les moments forts des aventures des héros de la tradition des Celtes et leurs rapports avec les dieux, dans un cycle symbolique de conquête de l’année. Cet aspect de la tradition est bien décrit par Philippe Jouët, dans son livre « L’aurore celtique » paru en 1994 aux éditions du Porte-Glaive.
Les nombreuses coutumes populaires qui se trouvent encore dans le folklore de nombreux pays héritiers de l’idéologie tripartie indoeuropéenne laissent à penser que le soleil avait dans leurs traditions populaires une place importante, en rapport avec le cycle de la nature.
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Equinoxe de printemps (Br. Kedez-veurz)
Panthéon celtique : Cernunos - Mac Oc - Brigitt - Dana
Il est étonnant que l’équinoxe de printemps ait été presque oublié dans la transcription de la tradition orale des Celtes, à la différence des solstices et de l’équinoxe d’automne. En Irlande, l’orientation de monuments mégalithiques semble indiquer que le soleil, à l’équinoxe de printemps, avait une grande importance bien avant l’arrivée des Celtes dans l’île. C’est le cas pour le site de Knowth près de New grange. Le Brùg na Bòinne y est le tertre le plus grand qui comprend deux couloirs orientés sur un axe est/ouest.
L’équinoxe de printemps se situe dans la continuité d’Imbolc dont il marque la fin de la période. La pauvreté des références concernant l’équinoxe de printemps fait penser à la discrétion observée par les clercs chrétiens dans l’interprétation de la fête d’Imbolc.
L’équinoxe marque un moment d’équilibre entre la nuit et le jour. Le ciel diurne victorieux va reprendre l’avantage dans sa lutte avec le ciel nocturne.
La triple déesse des Celtes qui se réveille à Imbolc gratifie généreusement la nature et les humains. Ses bienfaits sont perceptibles par tous les sens. Le bouillonnement de la sève du printemps se voit dans la nature qui verdit, se sent quand elle libère ses fragrances et s’entend dans les chants d’oiseaux en plein rituels amoureux.
C’est la saison de l’agnelage, occasion d’un premier repas savoureux après les privations de l’hiver.
L’équinoxe de printemps, porte de communication entre la sombre période froide et la lumineuse période estivale, est propice aux réjouissances et aux amours.
L’aube laiteuse libérée à Imbolc offre généreusement le précieux liquide de vie. C’est la fête de l’eau, des sources sacrées et de leurs bienfaits curatifs. On y jetait de modestes offrandes, remplacées plus tard par des aiguilles recourbées. Se tenir sur le bord de l’eau, bord de mer ou berge de rivière, c’est être sur le seuil de l’Autre Monde. L’eau est la source de la spiritualité celtique.
Honorer l’eau c’est honorer la Déesse Mère, celle qui a donné son nom à de nombreux fleuves. L’eau est « la demeure de sagesse ». L’équinoxe de printemps évacue définitivement les affres de la ténèbre hivernale.
Le frêne, arbre aux vertus médicinales, et le noisetier arbre celtique de la quintessence, sont associés à l’équinoxe de printemps.
Le saumon est en rapport avec la source de sagesse. Il se nourrit des noisettes de la science, tombées dans la source d’où l’eau s’écoule vers la mer.
Le cerf par sa beauté, sa puissance et sa sexualité est associé au printemps, période durant laquelle ses bois repoussent. Le cycle des andouillers du cerf symbolise la régénération. L’équinoxe pourrait avoir donné lieu à des rites de fertilité exaltant la sexualité.
Les Germains célébraient Ostara, déesse lunaire de la fertilité, au moment de l’équinoxe pour son accouplement avec le soleil. Le nom d’Ostara provient vraisemblablement du germanique Ost qui signifie Est. Ce nom fait référence à l’aube, au lever du soleil.
Dans les pays nordiques, est fêtée Eostre la déesse de la fécondité, dont l’animal sacré est le lièvre.
En Grande Bretagne, se déroule la fête d’Alban Eilir, la fête de la lumière et du retour des beaux jours, fête de la nature et de la vie. Cette fête est également célébrée dans l’est de la France.
Proche de l’équinoxe de printemps, Saint Patrick est fêté en Irlande le 17 mars. En Angleterre, le 25 mars est célébré le Lady Day, la fête de l’Annonciation à la Vierge Marie, neuf mois avant Noël.
La Pâque juive se fête à la première pleine lune suivant l’équinoxe de printemps. La Pâque chrétienne commémore la résurrection du Christ, la nouvelle lumière spirituelle qui chasse les ténèbres de l’obscurantisme païen. Le Concile de Nicée, en l’an 325, a fixé la célébration de la Pâque au dimanche qui suit la première pleine lune du printemps.
L’agneau pascal représentait l’image de Dieu-homme dans l’art chrétien primitif. La période pascale représente l’espoir des chrétiens mais l’Apocalypse, attribué à l’Apôtre Jean, le dernier livre retenu pour le Nouveau Testament y ajoute la crainte. Le texte fait clairement référence à la colère de Dieu, quand l’auteur décrit les visions qu’il eut à Patmos, une petite île située au large de l’Asie Mineure. Dans le cadre d’une liturgie céleste, l’Agneau mystérieux prend possession du Livre des desseins divins. Il en brise un à un les sept sceaux et, à chaque fois, les fléaux frappent les impies.
Dans l’Apocalypse, les deux protagonistes les plus importants sont l’Agneau et le Dragon à sept têtes. L’Agneau est le verbe triomphant, le Grand Ange moissonneur. Le Dragon est Satan, le serpent des croyances anciennes.
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Cérémonies et rituels :
Dans La Magie celte - Connaissances de la magie pour les situations de la vie courante (Éditions AdA Inc., D.G. Diffusion, 2010) D.J. Conway propose un rituel détaillé pour célébrer l'équinoxe de printemps :
Équinoxe du printemps (Autour du 21 mars. Appelé « Alban Eiler » par les druides. Correspond en quelque sorte à la Pâques chrétienne).
Remarques particulières : Équilibre entre la lumière et l'obscurité. Temps des semailles au nord, cycle de fertilité végétale e animale, production de sorts, nouveaux débuts.
Objets nécessaires : encens, brûleur, coupe d'eau, sel, pentacle, dague ou épée, chandelier des quatre éléments, chaudron avec chandelle rouge, coupe de vin, baguette, une assiette pour brûler du papier, papier et crayon, cloche. Des œufs colorés et des fleurs du printemps pour décorer.
Tracez d'abord le cercle en suivant le rituel du sortilège type :
Placez tout ce dont vous aurez besoin pour votre autel et votre sortilège dans la zone de rituel. Placez sur l'autel, ou tout près, les articles suivants : tout ce qu'il faut pour un sortilège particulier, un calice contenant un peu d'eau fraîche, un bol de sel, un pentagramme, une épée ou une dague, ou les deux, une baguette, un brûleur à encens (de préférence muni de chaînettes pour qu'il soit plus facile à transporter) avec du charbon de bois allumé, de l'encens, une ou deux chandelles pour éclairer l'autel, quatre chandelles pour les éléments. Une fois que vous avez tracé le cercle, ne le franchissez pas - à moins d'une urgence - avant d'avoir donné congé aux éléments.
Brûler de l'encens fait partie d'un des plus anciens rites magiques et religieux qui soient. En fait, le mot « parfum » vient du latin « profumum » (par la fumée). Les odeurs ont un effet rapide et subtil sur l'esprit humain et sur le subconscient. Elles évoquent les souvenirs. A mon avis, le meilleur encens est celui qu'on brûle sur du charbon de bois. N'utilisez pas d charbon de bois pour barbecue. Il est dangereux quand on le fait brûler dans un endroit fermé. Utilisez les petites tablettes auto-inflammables spécialement conçues pour l'encens.
Dans la magie celte, les quatre éléments sont représentés par des chandelles de couleur précise : rouge pour l'est, blanc pour le sud, gris pour l'ouest et noir pour le nord. Dans la tradition wiccane et dans celle de la magie, ils sont représentés par ces couleurs : jaune pour l'est, rouge pour le sud, bleu pour l'ouest et vert foncé pour le nord. Dans le rituel suivant, on nomme les couleurs celtes en premier, puis les couleurs de la wicca entre parenthèses.
Vous vous efforcez de créer une atmosphère dans laquelle la magie peut opérer. La pièce éclairée par les chandelles, le port d'une robe de cérémonie et la fumée de l'encens odorant peuvent transformer tout espace de rituel en un haut lieu de pouvoir.
Disposez l'autel au centre, face à l'est. Les Celtes honoraient ce point cardinal, car il el considérait comme un lieu de régénération du pouvoir à cause du Soleil levant quotidien en cette position. Faites jouer une musique instrumentale douce, afin de contribuer à l'ambiance que vous voulez créer. Détendez-vous et inspirez profondément à plusieurs reprises, afin de vous centrer.
Prenez votre dague magique dans votre main dominante et, en commençant par l'est, visualisez une flamme bleu argenté, puissante et protectrice, sortir de la pointe de la lame rituelle. Pointez-la vers le plancher. Dans le sens des aiguilles d'une montre, à partir de l'est, tracez la frontière magique. N'oubliez pas que les extrémités du cercle doivent se superposer à l'est quand vous terminez le tracé. Notez qu'il est possible d'utiliser un dague, une épée ou l'index de votre main dominante. Lorsque vous tracez le cercle. Pendant que vous dessinez le cercle, prononcez les paroles suivantes :
Je consacre ce cercle de pouvoir
aux dieux anciens.
Qu'ils se manifestent ici et bénissent leur enfant.
Retournez à l'autel, et placez-vous face à l'est. Levez votre dague ou baguette pour souhaiter la bienvenue et dites :
Voici un temps qui n'est pas un temps,
dans un lieu qui n'est pas un lieu,
un jour qui n'est pas un jour.
Je me trouve sur le seul entre les mondes, devant le voile des Mystères.
Puissent les Anciens m'aider et me protéger dans mon parcours magique.
Posez le calice rempli d'eau sur le pentagramme. Levez votre dague au-dessus et dites :
Grande Mère, bénissez cette créature
de l'Eau à votre service.
Faites que je me souvienne des eaux de la renaissance
du chaudron.
Levez la dague au-dessus du sel et dites :
Grande Mère, bénissez cette créature
de la Terre à votre service.
Faites que je me souvienne de la Terre bénie,
de ses nombreuses formes et créatures.
Saupoudrez un peu de sel dans l'eau et soulevez le calice haut dans les airs. Dites :
Grande Mère, je t'honore.
En commençant par l'est et en vous déplaçant dans le sens des aiguilles d'une montre, aspergez légèrement d'eau salée le pourtour du cercle. Reposez le calice sur l'autel.
Tenez votre dague au-dessus du brûleur d'encens allumé et dites :
Grand Père, bénissez cette créature
du Feu à votre service.
Faites que je me souvienne
du Feu sacré qui danse dans la forme de toute création.
Tenez votre dague au-dessus de l'encens et dites :
Grand Père, bénissez cette créature
de l'Air à votre service.
Faites que j'écoute les vents esprits
qui m'apportent les rois des Anciens.
Mettez un peu d'encens sur le charbon de bois allumé dans le brûleur. N'en mettez pas trop, car la fumée envahit rapidement une petite pièce fermée ! A l'aide des chaînettes, soulevez le brûleur, déposez-le brièvement sur le pentagramme, puis relevez-le bien haut dans les airs en disant :
Grand Père, je t'honore.
Transportez le brûleur autour du cercle, dans le sens des aiguilles d'une montre, en commençant par l'est. Remettez-le sur l'autel.
Allez dans le quart est du cercle. Allumez la chandelle rouge -jaune) et levez la main en signe de bienvenue. Vous pouvez aussi saluer l'élément avec votre dague, votre épée ou votre baguette, au lieu de votre main. Dites :
Je vous invoque, puissances de l'Air,
pour assister à ce rite et pour garder ce cercle.
Dans le quart sud, allumez la chandelle blanche (rouge) et accueillez l'élément en disant :
Je vous invoque, puissances du Feu,
pour assister à ce rite et pour garder ce cercle.
Déplacez-vous vers l'ouest. Allumez la chandelle grise (bleue) et levez la main en signe de bienvenue. Dites :
Je vous invoque, puissances de l'Eau,
pour assister à ce rite et pour garder ce cercle.
Terminez en vous rendant au nord. Allumez la chandelle noire (verte) et accueillez l'élément en disant :
Je vous invoque, puissances de la Terre,
pour assister à ce rite et pour garder ce cercle.
Revenez à l'autel central et placez-vous face à l'est. Levez les bras en signe de bienvenue et dites :
Ce cercle est scellé,
De pouvoir encerclé,
Entre les mondes, je me tiens
Une protection sous la main.
Commencez votre sortilège ou votre cérémonie.
Votre baguette à la main, levez les bras en signe de bienvenue et dites :
Regardez, le Seigneur et la Dame de la vie et le donneur de vie. Sans son Seigneur, la Déesse est stérile. Sans sa Dame, le Dieu n'a pas de vie. Chacun a besoin de l'autre pour se compléter et pour avoir du pouvoir, comme le Soleil et la Terre ; la lance et le chaudron ; l'esprit et la chair ; l'homme et la femme.
Allumez la chandelle dans le chaudron. Donnez des petits coups de baguette sur le chaudron en disant :
Ô Grande Déesse, soyez avec moi en cet instant sous votre aspect de la jeune fille, la belle qui apporte la joie et la nouvelle vie.
Faites sonner la cloche une fois et dites :
Ô Grand Seigneur du renouveau, soyez avec moi en cet instant sous votre aspect de Seigneur des forêts, le Dieu cornu qui apporte la chaleur et l'amour.
Donnez un autre petit coup de baguette sur le chaudron.
Puisse la force du vieux entrer dans le nouveau. Grand Seigneur et Dame, faites que tout soit fort et porteur de nouvelle vie. Soyez bénis.
Mettez un peu d'encens sur les charbons et transportez le brûleur autour du cercle dans le sens des aiguilles d'une montre. Reposez le brûleur sur l'autel et levez les bras en disant :
Réveillez-vous ! Toutes les créatures du royaume de la Terre, réveillez-vous ! Accueillez la jeune fille et son amant, qui annoncent la venue du printemps.
Touchez le papier parchemin avec la dague en disant :
Je remercie maintenant l'obscurité de l'hiver et du passé. Je ne regarde que ce qui m'attend devant. Voici venu pour moi le temps de planter des graines physiques, mentales et spirituelles.
Écrivez vos désirs sur le papier pour l'année qui vient. N'écrivez qu'un désir par bout de papier. Pliez les morceaux de papier et soulevez-les au-dessus de l'autel, en offrande aux dieux anciens.
C'est un temps joyeux, un temps de semence. Avec joie et confiance, je mets ces requêtes dans les mains de la Déesse et son Seigneur.
Allumez les morceaux de papier, un par un, à l'aide de la chandelle dans le chaudron et laissez-les tomber dans l'assiette pour qu'ils se consument.
Je dépose de mon plein gré ces graines-pensées dans les mains de la Dame et de son Seigneur ; que ces désirs et ces rêves se manifestent et deviennent réalité. Que les Dieux anciens soient bénis !
Mettez la coupe de vin sur le pentacle un instant, puis levez-la haut dans les airs et dites :
Aux Dieux anciens ! Allégresse en cette rencontre et que notre joie soit intacte à la prochaine.
Buvez du vin, mais laissez-en un peu, que vous mettrez à l'extérieur pour le petit peuple.
Lorsque vous avez fini, levez votre main ou votre dague au-dessus de l'autel et dites :
Par le pouvoir des dieux anciens,
Je lie tout le pouvoir dans ce cercle
A ce sortilège. Qu'il en soit ainsi.
Quand vous êtes prêt à mettre un terme au rituel, allez du coté est. Éteignez la chandelle rouge (jaune) et dites :
Partez en paix, ô puissances de l'Air.
Je vous remercie et je vous bénis.
Allez du côté sud, éteignez la chandelle blanche (rouge) et dites :
Partez en paix, ô puissance du Feu.
Je vous remercie et je vous bénis.
Allez du côté ouest, éteignez la chandelle grise (bleue) et dites :
Partez en paix, ô puissance de l'Eau.
Je vous remercie et je vous bénis.
Terminez en allant au nord, éteignez la chandelle noire (verte) et dites :
Partez en paix, ô puissance de la Terre.
Je vous remercie et je vous bénis.
Retournez à l'autel au centre et dites :
Partez en paix, toutes les créatures et les puissances du visible et de l'invisible.
Qu'il y ait toujours de l'harmonie entre nous.
Je vous remercie et je vous bénis.
Coupez le cercle avec un mouvement arrière de votre dague ou votre épée pour relâcher toutes les traces restantes de pouvoir de manifestation. Prononcez ces paroles :
Le cercle est ouvert, mais il demeure un cercle à jamais.
Son pouvoir magique m'entoure et me traverse toujours.
Rangez tous les instruments magiques et débarrassez l'autel Laissez toutes les chandelles ou objets qui doivent y demeurer pour qu'ils brûlent entièrement ou qu'ils soient remplis de pouvoir pour un laps de temps défini.
Equinoxe 2015 : Cultivons l'équilibre entre nos forces de lumière et nos forces sombres, notre lune et notre soleil afin d'épanouir au mieux nos plus belles fleurs, telles celles cueillies pendant la cérémonie de ce soir :

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Equinoxe 2016 : Au cercle de tambour, la rencontre avec nos animaux de pouvoir liés à l'équinoxe, chargés de nous aider à rééquilibrer en nous masculin et féminin, intellect et affect, droite et gauche, etc. Entre autres : la salamandre. Mais aussi le crocodile, l'hippocampe ou le serpent...
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Equinoxe 2017 : Cérémonie en fin d'après-midi entourées par les oiseaux qui ont eu la gentillesse d'accompagner nos chants et nos tambours / hochets :
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Equinoxe 2018 : Equinoxe dans la neige... grâce à une grande balade en raquette dans le massif de Belledonnne.

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Equinoxe 2023 : Cercle de tambour dans la continuité du précédent qui mettait à l'honneur Mélusine et initiait les rendez-vous de la Pleine Lune puisque, outre sa fonction d'incarner le Féminin sacré, selon d'autres auteurs comme Jean Markale par exemple, Mélusine incarne aussi l'Androgyne, soit l'être réalisé dont les valences féminine et masculine sont parfaitement équilibrées.
Littérature :
Dans le roman policier Dans les Bois éternels (Éditions Viviane Hamy, 2006), Fred Vargas fait revenir le commissaire Adamsberg à Paris après un intermède pyrénéen destiné à le remettre de ses aventures québécoises :
"Au matin du 21 mars, le commissaire prit le temps d'aller saluer chaque arbre et chaque branchette sur le nouveau parcours qui le menait de sa maison au bâtiment de la Brigade. Même sous la pluie, qui n'avait guère cessé depuis la giboulée sur Jeanne d'Arc, la date méritait cet effort et ce respect. Et même si, cette année, la Nature s'était mise en retard, suite à des rendez-vous inconnus, à moins qu'elle n'ait traîné au lit, comme Danglard un jour sur trois. La nature est capricieuse, songeait Adamsberg, on ne peut pas exiger d'elle que tout soit strictement en place pour le matin du 21, vu la quantité astronomique de bourgeons dont elle a à s'occuper, sans compter les larves, les racines et les germes, qu'on ne voit pas, mais qui doivent certainement lui manger une énergie folle. En comparaison, l'incessant travail de la Brigade criminelle était une brindille dérisoire, une simple blague. Blague qui donnait toute bonne conscience à Adamsberg pour s'attarder au long des trottoirs.
Alors que le commissaire traversait à pas lents la grande salle commune, dite salle du Concile, pour déposer une fleur de forsythia sur les tables des six agents féminins de la Brigade, Danglard se précipita à sa rencontre. Le long corps du commandant, qui semblait avoir fondu jadis comme un cierge à la chaleur, effaçant ses épaules, amollissant son torse, courbant ses jambes, n'était pas adapté à la marche rapide. Adamsberg le regardait se mouvoir avec intérêt sur les longues distances, se demandant toujours s'il allait perdre un jour un de ses membres dans la course.
- On vous cherchait, dit Danglard en soufflant.
- Je rendais hommage, capitaine, et à présent j'honore."
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