Anne
5 juil. 20206 Min
Mis à jour : avr. 19
Sur le chemin de l'arbre :
Un magnifique serpent (ou une couleuvre qui ressemblait un peu à la photo ci-contre mais un contraste de blanc et noir bien plus saisissant que ce jaune un peu trop chaud...) nous attendait dans la clairière des voyages : ouvrant la marche, je l'ai découverte là où j'avais l'intention de déposer mon tambour, lovée dans l'herbe au soleil qui me regardait fixement sans bouger.
Un peu hypnotisée, je n'ai pas eu la présence d'esprit de regarder la tête en détail mais quand j'ai voulu sortir mon portable pour prendre une photo, comme si elle avait compris, la belle s'est enfuie sous le rocher...
Un bon présage de guérison pour la cérémonie qui a déjà commencé.
Intentions : (absents à la cérémonie)
Pour Ana-Maria, ma mère ; Anne-Marie, ma Belle mère
A tous ceux qui portent la bienveillance à l’humanité,
j’ai sélectionné deux textes tirés du Guerrier de la lumière de Paulo Coelho en offrande :
Le guerrier de la lumière lit attentivement un texte que l'Âme du Monde inspira à Chico Xavier :
« Quand tu réussis à surmonter de graves problèmes relationnels, ne t'arrête pas au souvenir des moments pénibles, mais à la joie d'avoir traversé cette épreuve. Quand tu sors d'un long traitement pour recouvrer la santé, ne pense pas à la souffrance que tu as dû affronter, mais à la bénédiction de Dieu qui a permis la guérison. » « Emporte dans ta mémoire, pour le reste de ton existence, les choses positives qui ont surgi au milieu des difficultés. Elles seront une preuve de tes capacités et te redonneront confiance devant tous les obstacles. »
Quand il le voit déprimé, le maître dit au guerrier : « Tu n'es pas celui auquel tu ressembles dans les moments de tristesse. Tu es bien davantage. » « Tandis que beaucoup sont partis - pour des raisons que jamais nous ne comprendrons -, tu es resté. Pourquoi Dieu a-t-il emporté des personnes tellement incroyables et t'a-t-il laissé, toi ? » « En ce moment même, des millions de gens ont renoncé. Ils ne s'ennuient pas, ne pleurent pas, ne font plus rien ; ils attendent seulement que le temps passe. Ils ont perdu la capacité de réagir. » « Mais toi, tu es triste. Cela prouve que ton âme est toujours bien vivante. »
Henri
Pour Laurent Fanette
Pour Geneviève Sylvie T.
Je ne serai pas avec vous mais je penserai bien à vous. C'est beau et très reliant et réparant de faire une cérémonie des ancêtres et ce qui est réparé l'est pour toujours.
Sophie
"A la recherche de Mélanie Perrier, née Leneveux"
Voyage
au bout de la Vie
avec Anne en gouvernail
à la recherche de Mélanie,
comme un espoir de retrouvailles
en remontant le temps
pour traverser l'espace
d'une grande absence
L'absence de Mélanie
cette ombre
qui donna Vie à mon père
et qui fut morte
avant même que je respire
Une ombre au tableau de ma Vie,
une ombre
qui ne s'est jamais effacée
sur le tableau noir des oublis
Comme un cri
qui ne veut pas mourir
et qui se fait entendre
comme pour survivre
à l'oubli
Un voyage au bout de l'oubli
pour courir après une ombre
qui plane au-dessus des Dombes
et qui s'enfuit
au moindre geste de rencontre
Comme un fantôme
interdit de visage
interdit de village
et de porte d'église
comme si Mélanie
nous invitait
à traverser le grand désert
pour raconter sa vie
Un voyage dans l'asphyxie
au fond des marécages
pour un face à face
avec la Vouivre
pour qu'elle nous rende Mélanie
Comme un silence
comme si chaque pas de Mélanie
s'était englouti à jamais,
comme si elle n'avait jamais existé
comme un regard qui ne laisse pas de traces
sur les beaux paysages
que peut-être
elle n'avait jamais goûté
Comme une cérémonie
fêtée tout au long de notre passage
par les cloches de tous ces villages endormis ;
mais comme aussi, peut-être,
on sonne la cloche
d'une fin de récréation,
comme pour nous dire :
"rentrez chez vous ; je ne peux rien vous dire ; merci d'être venu ; et pardon de vous laisser rentrer tout nu, sans vous donner de réponse."
Mélanie,
je termine ce voyage
avec un poids sur le cœur
comme si ton absence de ma vie
était aussi lourde que ta présence l'est aujourd'hui ;
la lourdeur d'un vide
comme une image en miroir
de ce que semble avoir été ta vie :
une plaie
qu'aucun baiser d'Amour
n'a su refermer
comme si l'autre
t'était à jamais devenu "l'étranger".
Albertville, de retour des Dombes, 24 juin 2011.
Alain
Pour la lignée paternelle du Liban, Ali ben Mustapha ben Ali ben Mustapha ben Ali ben Mustapha... depuis Pétra...
Ali
Une pensée pour Céline, Nicole, Gaëlle et Hédi qui auraient aimé être parmi nous. Annie pense également à nous.
En hommage aux Ancêtres :
Birago Diop, "Souffle"
Ecoute plus souvent
Les Choses que les Etres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Ecoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des ancêtres.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans l’Ombre qui s’éclaire
Et dans l’ombre qui s’épaissit.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans l’Arbre qui frémit,
Ils sont dans le Bois qui gémit,
Ils sont dans l’Eau qui coule,
Ils sont dans l’Eau qui dort,
Ils sont dans la Case, ils sont dans la Foule :
Les Morts ne sont pas morts.
Ecoute plus souvent
Les Choses que les Etres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Ecoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des Ancêtres morts,
Qui ne sont pas partis
Qui ne sont pas sous la Terre
Qui ne sont pas morts.
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis :
Ils sont dans le Sein de la Femme,
Ils sont dans l’Enfant qui vagit
Et dans le Tison qui s’enflamme.
Les Morts ne sont pas sous la Terre :
Ils sont dans le Feu qui s’éteint,
Ils sont dans les Herbes qui pleurent,
Ils sont dans le Rocher qui geint,
Ils sont dans la Forêt, ils sont dans la Demeure,
Les Morts ne sont pas morts.
Ecoute plus souvent
Les Choses que les Etres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Ecoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des ancêtres.
Il redit chaque jour le Pacte,
Le grand Pacte qui lie,
Qui lie à la Loi notre Sort,
Aux Actes des Souffles plus forts
Le Sort de nos Morts qui ne sont pas morts,
Le lourd Pacte qui nous lie à la Vie.
La lourde Loi qui nous lie aux Actes
Des Souffles qui se meurent
Dans le lit et sur les rives du Fleuve,
Des Souffles qui se meuvent
Dans le Rocher qui geint et dans l’Herbe qui pleure.
Des Souffles qui demeurent
Dans l’Ombre qui s’éclaire et s’épaissit,
Dans l’Arbre qui frémit, dans le Bois qui gémit
Et dans l’Eau qui coule et dans l’Eau qui dort,
Des Souffles plus forts qui ont pris
Le Souffle des Morts qui ne sont pas morts,
Des Morts qui ne sont pas partis,
Des Morts qui ne sont plus sous la Terre.
Ecoute plus souvent
Les Choses que les Etres
La Voix du Feu s’entend,
Entends la Voix de l’Eau.
Ecoute dans le Vent
Le Buisson en sanglots :
C’est le Souffle des ancêtres.
"Les vapeurs du Bugey"
Un brin de chemin
pour traverser le brouillard
de mes ancêtres
pour essayer d'entrevoir
quelques rayons de lumière
tamisée
par le rideau de fumée
des non-dits
des oubliés
laissant peut-être encore une odeur
comme une porte d'entrée
dans le souvenir
des mystères laissés
sur le tapis vétuste et usé
par les pas et les repas
des allers et des venues
des retours
et des partir à jamais
pour des guerres
des voyages
des mariages
des galères que toute vie transporte
et transmet
dans la mémoire du temps
des amours
et des haines
des partages
et des solitudes
La traversée
des chemins de travers
tout droit à l'envers
dans le silence
des cimetières
des églises
et des champs de fleurs
des ruisseaux
des fontaines
entourées d'absence
La traversée
des chemins de terre
des chemins de poussière
des chemins d'hier
et que je porte en moi
comme un je ne sais quoi
qui gêne
comme un poids
qui met mal à l'aise
mal à soi
mal aux autres
et que je porte en chair
avec la mort
à chaque pas de porte
et que l'on porte en soi
et qui me ralentit
en cette fin de vie
à qui je dis Merci
Je vous rends grâce
mes ancêtres
vous
à qui je dois de rire
et de pleurer
vous
à qui je dois cette liberté
de pouvoir penser, autrement
vous qui avez su oser,
partir, souffrir
pour que je puisse aimer
comme peut-être
il ne vous a jamais été permis
d'aimer.
Alain Perrier, Saint-Ismier, le 28 / 5 / 2010.
Photos d'après cérémonie :
Pour commencer une roue de médecine initiée par Niuk avec une attention particulière au cadran Nord-Ouest : puis viendra la ronde des offrandes, des pardons et des hommages...
La surprise du jour, le champignon-autel grandit à vue d'œil et surtout se fait absorber dans la blancheur et la luminosité de sa moisissure... Un bel exemple de transmutation !
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