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Le signe des Gémeaux



Étymologie :


  • GÉMEAU, -ELLE, -EAUX, adj. et subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165 subst. « frères nés d'un même accouchement » (B. de Ste-Maure, Troie, 12145 ds T.-L., s.v. jumel) ; b) ca 1170 adj. (M. de France, Lais, éd. J. Rychner, F, 348) ; 2. xiiie s. gimels « le 3e signe du zodiaque » (Lapidary of engraved gems, second version, III, 2 ds Anglo-norman Lapidaries, éd. Studer-Evans, p. 289). Autre forme de jumeau* (du lat. gemellus) qui vit encore dans l'Est ; au sens 2, trad. du lat. Gemini (d'où le m. fr. gemins 1488 ds Gdf).


Lire également la définition du nom gémeau pour amorcer la réflexion symbolique.


Symbolisme :


Dans Les Plantes magiques (1901 ; réédition Symbiose Éditions, 2020) Paul Sédir rappelle comment fonctionne la signature astrologique des plantes :


Les plantes signées par le Gémeau

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Dans Le Rythme du Zodiaque (édition originale Astrological Signs - The Pulse of Life, 1943 ; traduction française, Éditions du Rocher, 1981), Dane Rudhyar consacre un chapitre au signe des Gémeaux :

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Voici ce qu'écrit Alice A. Bailey dans Les Travaux d'Hercule (1ère publication dans le Beacon de février 1957 à août 1958 ; Association Lucis Trust, 1990) à propos du troisième travail d'Hercule dans les Gémeaux :


TROISIEME TRAVAIL

— CUEILLETTE DES POMMES D'OR DES HESPÉRIDES —

(Gémeaux, 21 mai – 20 juin)

Le Mythe : Celui qui préside dans la Chambre du Conseil du Seigneur avait surveillé les travaux du fils de l'homme qui est fils de Dieu. Lui et l'Instructeur virent la troisième grande Porte s'ouvrir devant le fils de l'homme et révéler une nouvelle occasion de fouler le Chemin. Ils remarquèrent la manière dont le travailleur se levait et se préparait à entreprendre son travail.

"Que le mot de protection de l'arbre sacré soit émis. Qu'Hercule développe le pouvoir de chercher sans découragement, sans déception et sans trop de hâte. Que la persévérance soit évoquée. Il a bien agi jusqu'ici." Ainsi, le mot fut émis.

En un lointain pays croissait l'arbre sacré, l'arbre de la sagesse portant les pommes d'or des Hespérides. La renommée de ces fruits délicieux s'était étendue jusqu'au loin et tous les fils des hommes, qui savaient être aussi des fils de Dieu, les désiraient. Hercule connaissait l'existence de ces fruits et, quand fut émis l'ordre de les chercher, il alla trouver l'Instructeur et lui demanda de lui indiquer le chemin qui conduisait à l'arbre sacré afin de cueillir les pommes.

"Indique-moi le chemin, ô Instructeur de mon âme. Je cherche les pommes et j'en ai besoin pour mon usage personnel. Montre-moi le chemin le plus rapide et je partirai !"

"Pas ainsi, mon fils ; la route est longue. Je te confierai seulement deux choses et ce sera ensuite à toi de prouver la vérité de ce que je te dis. Rappelle-toi que l'arbre sacré est bien gardé. Trois belles jeunes filles l'entourent de soins et protègent ses fruits. Un dragon à cent têtes veille sur elles et sur l'arbre. Méfie-toi d'une force trop grande pour toi et de ruses trop subtiles pour ta compréhension. Sois vigilant. Je désire aussi te dire que ta recherche t'amènera à faire face à cinq grands tests sur le Chemin. Chacun d'eux t'offrira matière à augmenter sagesse, compréhension, habileté et opportunité. Sois vigilant. Je crains, mon fils, que tu n'arrives pas à reconnaître ces points sur le Chemin ; mais seul le temps le démontrera. Que Dieu t'aide dans ta recherche !"

Avec confiance, car il ne prétendait ni au succès ni à l'échec, Hercule avança sur le Chemin, sûr de lui, de sa sagesse et de sa force. Il passa par la troisième Porte et se dirigea vers le nord. Il traversa le pays d'un bout à l'autre, cherchant l'arbre sacré, mais il ne le trouva pas. Il questionnait tous ceux qu'il rencontrait, mais personne ne pouvait le mettre sur la voie, car nul ne connaissait l'endroit. Le temps passait, il cherchait toujours, errant, retournant souvent sur ses pas vers la troisième Porte. Triste et découragé, il cherchait pourtant de tous les côtés.

L'Instructeur qui l'observait de loin envoya Nérée voir s'il pouvait aider. Il y alla à maintes reprises, mais Hercule ne répondit pas ni ne vit en lui un messager. Bien qu'il fût habile en paroles et bien qu'il eût la profonde sagesse d'un fils de Dieu, Nérée échoua, car Hercule était aveugle. Il ne reconnut pas l'aide subtilement proposée. Finalement Nérée retourna tristement vers l'Instructeur et parla de son échec.

"Le premier des cinq tests mineurs est passé", dit l'Instructeur, "et l'échec marque ce stade. Qu'Hercule continue."

Ne trouvant pas l'arbre sacré en direction du nord, Hercule se tourna vers le sud et continua sa recherche dans le lieu des ténèbres. Il rêva tout d'abord d'un rapide succès, mais Antée, le serpent, le rencontra sur ce chemin, lutta contre lui et triompha sur tous les points.

"Il protège l'arbre", se dit Hercule, "donc, près de lui doit se trouver l'arbre. Il faut que je déjoue sa surveillance, que je l'abatte et que je cueille les fruits. "Il lutta avec toute sa force, mais ne fut pas vainqueur.

"Où est ma faute", s'interrogea Hercule. "Pourquoi Antée peut-il me vaincre ? Enfant, j'ai tué un serpent dans mon berceau et je l'ai étranglé de mes propres mains. Pourquoi échoué-je maintenant ?"

Luttant de nouveau de toutes ses forces, il saisit le serpent à deux mains, le souleva bien haut en l'air. Ce fut chose faite : Antée était vaincu. "Je reviendrai sous un autre aspect, à la huitième Porte", dit-il. "Prépare-toi à une nouvelle lutte."

Observant de loin, l'Instructeur vit l'exploit et en rendit compte à Celui qui siège dans la Chambre du Seigneur : "Le deuxième test est passé. Le danger est surmonté. Le succès marque son chemin à ce point." "Qu'il aille de l'avant !" dit Celui qui préside.

Heureux et confiant, Hercule reprit sa recherche, sûr de lui et avec un courage renouvelé. Il se dirigea alors vers l'ouest, mais il alla au-devant du désastre. Il entra, sans y penser, dans la troisième grande épreuve et l'échec retarda ses pas pour longtemps.

Car là, il rencontra Busiris, le grand trompeur, fils des eaux et proche parent de Poséidon, dont le travail consiste à apporter l'illusion aux fils des hommes par des paroles d'apparente sagesse. Il prétendait connaître la vérité et ces fils en étaient immédiatement persuadés. Il disait : "Je suis l'instructeur. La connaissance de la vérité m'est donnée. Ecoute-moi ; accepte de moi la manière de vivre. Moi, je sais et personne d'autre. Ma vérité est la juste, toute autre est trompeuse et fausse. Ecoute mes paroles, reste avec moi et tu seras sauvé." Hercule obéit, mais chaque jour il devenait plus faible sur le chemin (troisième épreuve) ne cherchant plus l'arbre sacré. Sa force était sapée. Il aimait, adorait Busiris et acceptait tout ce qu'il disait. De jour en jour, il devint plus faible ; son Instructeur aimé l'attacha alors sur un autel et le garda lié une année entière.

Soudainement un jour, alors qu'Hercule luttait pour se libérer et commençait à voir Busiris pour ce qu'il était, les paroles prononcées par Nérée, il y avait bien longtemps, lui revinrent à la mémoire : "La Vérité réside à l'intérieur de toi-même. Il existe en toi un pouvoir, une force et une sagesse supérieurs. Tourne-toi vers l'intérieur et, là, évoque une force et un pouvoir qui sont l'héritage de tous les fils des hommes, Fils de Dieu." Il était couché sur l'autel, prisonnier, attaché aux quatre coins depuis une année. Alors avec la force qui est celle de tous les Fils de Dieu, il brisa ses liens, s'empara du faux instructeur – qui lui avait paru si sage – et le lia à sa place sur l'autel. Il ne dit pas un mot, mais le laissa là pour qu'il apprenne.

L'Instructeur qui surveillait de loin nota le moment de la libération ; se tournant vers Nérée il dit : "Le troisième grand test est passé. Vous lui avez enseigné comment l'affronter et, au moment opportun, il s'en est servi. Qu'il poursuive sur le Chemin et apprenne le secret du succès."

Moins sûr de lui et pourtant soulagé, Hercule reprit sa recherche. L'année qu'il avait passée étendu sur l'autel lui avait beaucoup appris ; aussi il se mit en chemin avec une plus grande sagesse.

p. 8524

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D'après le Dictionnaire des symboles (1ère édition, 1969 ; édition revue et corrigée Robert Laffont, 1982) de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant,


"Gémeaux (21 mai - 21 juin). Symbole général de la dualité dans la ressemblance et jusque dans l'identité. C'est l'image de toutes les oppositions intérieures et extérieures, contraires ou complémentaires, relatives ou absolues, qui se résolvent dans une tension créatrice ; la phase des Gémeaux s'achève en débouchant sur l'épanouissement de l'été.

Troisième signe du Zodiaque, se situant avant le solstice d'été. Signe principale de Mercure, c'est avant tout le symbole double des contacts humains, des transports, des communications, des contingences du milieu dans lequel on vit, de la polarité, même sexuelle. Certains zodiaques représentent ce signe, non par l'image habituelle de deux enfants se tenant la main, mais par un homme et une femme et même, comme dans le zodiaque copte, par deux amants.

Deux éphèbes enlacés représentent ce signe dit double, qui nous introduit dans le monde des contraires polaires : masculin-féminin, ténèbres-lumière, sujet-objet, intérieur-extérieur... C'est en quoi il est en affinité avec Mercure, ce messager pourvu d'ailes aux pieds et portant en emblème le caducée. Dans le concert zodiacal, la partition du troisième signe s'assimilerait plutôt à l'égrènement en presto de l'arpège. Ici, nous ne bénéficions plus de la coulée chaude des instincts ; l'esprit intervient dans le jeu de la personnalité qui compose un duo avec la sensibilité. La personnalité ne repose pas d'emblée sur le souffle naturel et la poussée libre de la vie animale. Elle s'élabore, au contraire, à partir d'un mécanisme de défense contre la suprématie de l'affectivité : la vie sensible est tenue en respect, suspectée et raillée, circonscrite à la sphère d'un Moi soucieux de vivre dans la commodité de la libre appartenance à soi. Il en découle un processus de cérébralisation qui donne, entre autres, le goût du jeu, l'agrément de l'exercice des idées et du commerce de l'esprit, l'envol de l'intelligence. L'être vit en somme sur un dédoublement intérieur : une moitié de lui sent, agit, vit, pendant que l'autre la regarde agir, sentir et vivre ; à la fois acteur et spectateur de soi-même, le spectateur tenant l'acteur sous son regard, narquois ou désabusé. Et cela va de l'être de l'extrême adaptation à celui de l'extrême complexité..."

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Selon Jacques A. BERTRAND auteur de Tristesse de la Balance et autres signes (1983), voici les caractéristiques (humoristiques) du signe des Gémeaux :


"Étonnement du Gémeaux"


"Sait-on jamais, entre le 21 mai et le 21 juin, si c'est la fin du printemps ou le début de l'été ? Non.

Mercure, qui règne sur cette période de l'année, est la planète la plus rapide autour du soleil. On la voit tantôt le matin, tantôt le soir. Souvent, on ne la voit pas du tout. Les Égyptiens croyaient que Mercure était deux. Ils l'appelaient Seth et Horus. C'est pour quoi le gémeaux prend un x au singulier.

Gémeaux n'est jamais « ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre ». Mais il est toujours ainsi. Aussi le reconnaît-on aisément.

Mercure était le dieu des intellectuels et des voleurs. Il avait une belle figure et des ailes aux pieds. Le métal qui porte son nom est aussi appelé vif-argent. C'est un métal plein de fantaisie qui prend la forme de n'importe quel récipient. Tout en restant toujours en mouvement. Ce sont des choses qui ne s'inventent pas.

Il y a au moins deux types dans le gémeaux (à l'exclusion d'aucun autre). Le type castor et le type Pollux. Castor se consacre au commerce de l'esprit ; Pollux au commerce tout court. Le premier se laisse porter par ses désirs. Le second se fait porter par eux. De tels détails prouvent assez que l'astrologie et la psychologie sont des sciences exactes.

Sherlock Holmes était du type Pollux. Le docteur Watson du type Castor. Sir Arthur Conan Doyle était du type Castor-Pollux. Marilyn Monroe était plutôt du type Castor. Franz Kafka était plutôt du type Kafka.

Le gémeaux est beau parleur avec parfois un côté camelot. Quand il ne parle pas c'est qu'il écrit, à moins qu'il ne compte. Tirer son épingle du jeu est le jeu qu'il préfère.

Le gémeaux est jeune. Il « fait jeune » ou il est « resté très jeune ».

Les poumons sont le point faible du gémeaux (le signe est dit « d'air » et « double »). On a vu nombre de gémeaux jeunes, élégants, cultivés et très émotifs mourir de phtisie. Et plus tard de tuberculose.

Le gémeaux est partout et nulle part. Il s'évanouit facilement. Dans la nature. Et même en appartement. On ne saurait retenir un gémeaux : il faut attendre qu'il revienne. Comme c'est un esprit curieux de tout, il revient généralement avec des anecdotes qui font merveille dans la conversation – et lui évitent de s'attarder sur les raisons de son départ.

Le gémeaux ne conçoit guère le mariage qu'en termes de lits jumeaux, d'appartements jumeaux, voire de villes jumelées. Le gémeaux rêve d'épouser en même temps plusieurs paires de sœurs jumelles. La femme gémeaux ne sait pas se refuser mais elle se donne rarement. L'homme gémeaux ne se conduit pas autrement.

Le gémeaux est un primaire mais il embrasse bien. C'est-à-dire qu'il dispose d'une certaine ampleur de champ de conscience. C'est un superficiel large. Les profonds étroits supportent mal les gémeaux.

On se plaint beaucoup des gémeaux. A leurs proches. On trouve souvent dans l'entourage des gémeaux des confidents bien disposés à recevoir, avec attendrissement, les plaintes concernant les gémeaux. Mais il est plutôt difficile de se plaindre à un gémeaux en personne. Le charmant étonnement qu'il arbore, au moindre reproche, sur son fin visage, vous fait douter de vos griefs les mieux fondés. Le gémeaux vous offre l'occasion de dépasser votre besoin de certitudes. Vous n'êtes pas vraiment dupe. Lui non plus. C'est ainsi qu'on peut continuer à voir des gémeaux de temps en temps.

Il ne faut jamais compter sur un gémeaux : la plus petite attention de sa part vous procurera plus de plaisir que trente ans d'amitié fidèle.

Tout homme a dans le cœur une petite place pour un ou une gémeaux. Cette place n'est jamais occupée en permanence. Cela permet à l'homme de faire l'expérience de la vacuité. Il progresse spirituellement. Il parvient presque au détachement. Le détachement inquiète le gémeaux. Le gémeaux se rapproche. L'homme se détache du détachement. L'homme et le gémeaux vont dîner ensemble.

On voit couramment de telles choses dans le système solaire. Le système solaire est un fragile équilibre entre des forces d'attraction et de répulsion. Le zodiaque est dans le système solaire. L'homme est dans le zodiaque. Le gémeaux est dans l'homme. Le chroniqueur zodiacal considère toutes ces merveilles avec un regard amusé. Et une légère angoisse. Le regard amusé et la légère angoisse sont ses deux principaux outils.

Que serait le chroniqueur zodiacal sans le regard amusé et la légère angoisse ? Rien. Ou si peu. Il ne croirait plus à rien. Il ne se fierait pas davantage à l'homme qu'au gémeaux. La seule idée d'avoir à traiter ensuite le cancer lui serait insupportable. Ce ne serait pas bon signe."

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Peter Damian, dans un ouvrage intitulé Manuel astrologique des Fleurs de Bach (Édition originale, 1986 ; Ulmus Company Ltd., 1996 pour la traduction française) explicite le lien que le Dr Bach a mis en évidence entre les 12 signes du Zodiaque et les 12 Guérisseurs :


Nous aurons un bon aperçu du type Plumbago en étudiant ce signe. Les Gémeaux est le troisième signe du zodiaque. La combinaison de l'élément air et de la nature mutable voue ce signe au mouvement et à l'action. L'air symbolise l'intelligence et confère aux Gémeaux une nature studieuse. Les mots-clés pour ce signe sont : « Je pense ». Les Gémeaux sont toujours en train de penser. Comme la Vierge, les Gémeaux sont gouvernés par la planète Mercure, et le signe est imprégné de l'éclat céleste de Mercure, mais d'une façon différente de la Vierge. Le caducée, symbole de la Vierge pour les Gémeaux représente plus exactement la voie d'Aaron, - Aaron de l'Ancien Testament, voix de son frère Moïse, intercédant après d'Israël pour tout ce qui avait grande importance, tant était considérable son éloquence. Les Gémeaux parlent vraiment bien, ont davantage de délicatesse que les Sagittaire, et bien qu'ils soient moins cohérents et fiables que les Vierge, ils sont aussi moins opiniâtres. Spontanés, étonnants, grandement imprévisibles et, dans leur jeunesse, particulièrement espiègles, ils manquent de discipline parce qu'ils s'intéressent à beaucoup de choses. Ils voudraient que rien ne leur échappe. Ils souffrent de cette sorte de vigilance d'esprit chronique très manifeste chez le type Plumbago.

En Chine, les Gémeaux sont assimilés au signe du Singe de par leur nature éternellement en mouvement, curieuse et mimétique. En Occident, nous les connaissons comme des jumeaux. Le symbole de ce signe témoigne d'une dualité certaine. Avec une pensée souvent duelle, un double visage parfois habilement géré, les Gémeaux ont souvent un besoin irrépressible de faire deux choses en même temps, d'être en deux endroits simultanément. Ce n'est peut-être qu'une apparence, car ces natifs peuvent faire preuve d'un mental très évolué (deux fois la puissance moyenne du cerveau ?) qui les place parmi les plus grands dans tous les domaines. Grandement sociables, ces jumeaux symbolisent aussi le besoin de compagnie des Gémeaux. Ils ne sont pas aussi libres, en amour, comme certains pourraient le croire, et quand on y regarde de près, on s'aperçoit que les Gémeaux ne sont pas vraiment des solitaires.

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Selon Solange de Mailly-Nesle auteure d'un ouvrage intitulé L'Interprétation du thème astral (Éditions Nathan, 1989 sous le titre Le Thème astral ; Éditions du Rocher, 2000) :


Le symbole représente "Deux adolescents unis, ou le chiffre II en caractères romains".

Les Gémeaux, c'est l'air printanier, vif, léger, instable, qui agite les feuilles... et les esprits. C'est un être qui agite les idées, passant de l'une à l'autre, qui s'adapte à de multiples circonstances, variant selon les événements.

Comportement : mobiles et adaptables.

[...]

Symbolique : printemps, mutable, masculin, Air, Mercure.

Nature mobile qui aime vivre dans le présent (printemps), ce qui peut le conduire à une certaine instabilité. Astucieux, toujours plein d'idées, passant de l'une à l'autre (mutable), c'est un être pétillant et spirituel. Il s'adapte très facilement (mutable) et a le sens de la camaraderie (Air). Il aime la controverse et la parodie (Mercure). Il peu parfois voir les choses de façon trop superficielle.

[...]

Qualités octroyées par les Gémeaux aux planètes :

Habileté - Rapidité - Curiosité - Sens des contacts et des échanges - Hyper-adaptabilité - Instabilité.

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Selon Didier Colin, auteur du Dictionnaire des symboles, des mythes et des légendes (Larousse Livre, 2000) :


"Il y a trois doubles Gémeaux aux multiples facettes. Mais chacun d'entre eux est unique en son genre, comme l'illustre chacun des trois figures symboliques de ce signe. Les mythes des Gémeaux font toujours allusion à la double nature de l'homme. Les Mésopotamiens les appelaient les Grands Jumeaux. Ces deux êtres, semblables d'apparence, symbolisent souvent l'un l'esprit du bien, l'autre l'esprit du mal, sans que rien dans leur aspect physique ne nous permette de les différencier. La bonne conscience et la mauvais esprit empruntent souvent la même voix pour s'adresser à nous : la nôtre, bien sûr. Alors, nous réalisons qu'il y a toujours deux voies possibles en nous, deux voix en une, dont les discours peuvent, dont les discours peuvent sembler parfaitement identiques, mais dont les intentions ne sont pas du tout les mêmes. Dans de nombreuses cosmogonies, la nature androgyne de l'être humain est admise et montrée comme ne évidence. Ainsi, cette légende esquimaude, que nos a transmise l'explorateur Knud Rasmussen, n'est pas sans analogie avec la naissance d’Ève selon le récit biblique : "Il est dit qu'autrefois le monde tomba en morceaux et que toute chose vivante fut détruite. De puissantes trombes vinrent des cieux et la Terre elle-même fut détruite. Ensuite deux hommes apparurent sur la Terre. Ils venaient des collines de la Terre ; ils étaient nés ainsi,. Ils étaient déjà adultes quand ils émergèrent du sol. Ils vivaient ensemble comme mari et femme et bientôt l'un d'eux fut avec un enfant. Ensuite celui qui avait été le mari chanta une chanson magique : "Un être humain ici, un pénis ici. Puisse son ouverture être large et spacieuse. Ouverture, ouverture, ouverture !" Lorsque ces mots furent chantés, le pénis de l'homme se déchira avec un grand bruit et il devint une femme, et donna naissance à un enfant. Par eux trois l'humanité se multiplia."


Les Gémeaux du 1er décan, du 21 au 31 mai environ : les deux personnages représentant les premiers jumeaux du Zodiaque sont nus, côte à côte, étroitement enlacés. Il ne fait donc aucun doute qu'il s'agit d'un couple, l'homme à droite et la femme à gauche. Le bras droit de la femmes est entièrement dissimulé par le corps de l'homme, le bras gauche de l'homme est caché derrière le corps de la femme, de sorte que les bras droit de l'homme et gauche de la femme, repliés et levés vers le ciel, forment un angle à 90 degrés. Ces deux personnages donnent l'impression de ne former qu'un seul corps à deux têtes. Ils sont presque siamois. Ce qui les distingue toutefois, c'est d'abord la force qui se dégage de la tête de ml'homme et la douceur qui émane du visage de la femme. D'autre part, l'homme a la jambe droite légèrement fléchie, tandis que la femme a les jambes tendues. Collés l'un à l'autre, ils se tiennent debout, mais leurs corps sont inclinés vers la gauche, formant un angle angle de 70 à 80 degrés environ, et l'on se demande comment ils ne tombent pas, dans cette position. C'est tout simplement que, à l'instar de Neptune, maître de ce décan, ils sont portés par les flots, suivent les courants de pensées et d'idées propres à Mercure, maître de ce signe, et nous donnent l'impression d'être indifférenciés, c'est-à-dire de ne pas encre avoir été plongés dans l'univers de la dualité. Ce sont de vrais jumeaux, collés l'un à l'autre dans le même œuf originel.


Les Gémeaux du 2ème décan, du 1er au 10 juin environ : car la dualité apparaît ans le 2ème décan. Plus qu'une dualité, il s'agit même d'une opposition, d'une lute, d'un combat ou d'une danse rituelle, dont l'issue sera sans doute morelle. En effet, les jumeaux de ce décan sont deux hommes jeunes, qui se ressemblent et luttent ensemble. Celui de gauche est sur le point de tomber, et son compagnon, penché au-dessus de lui, le retient ou le précipite à terre, on ne sait trop, car le dessin qui est proposé là est ambigu. Y a-t-il violence et lutte, ou connivence et bienveillance ? Doit-on penser aux frères ennemis, à Abel et Caïn, par exemple, dont bien sûr l'histoire symbolique a une plus grande portée que celle d'un simple récit illustrant une querelle fratricide, ou au combat de Jacob avec l'ange qui, en fait, se rencontre et se combat lui-même ? Il faut savoir à ce sujet, que, dans le récit originel de la Bible relatant le combat de Jacob avec l'ange, le mot utilisé pour décrire cette lutte signifie aussi "étreinte". Dès lors, on comprend mieux l'ambiguïté qui se dégage du dessin figurant ce décan, dont on se demande si les deux personnages se combattent ou s'étreignent, luttent ou dansent...


Les Gémeaux du 3ème décan, du 11 au 20 juin environ : l'image symbolisant le 3e décan est celle que l'on choisit le plus souvent pour représenter ce signe double. Il s'agit d'un jeune homme et d'une jeune fille debout, la main gauche du jeune homme posée sur l'épaule droite de la jeune fille, la main droite de la jeune fille posée sur la hanche droite du jeune homme. Bien sûr, ces deux personnages se ressemblent étonnamment. La main du jeune homme posé sur l'épaule de la jeune fille nous renvoie à tout ce que symbolise l'épaule : le but de l'homme, la Terre promise, la Connaissance révélée, la nouvelle aurore ! Quant à la jeune fille, si sa main se trouve sur la hanche du jeune homme, c'est pour souligner que, comme Jacob se démit l'emboîture de la hanche pendant qu'il luttait avec l'ange (Genèse, XXXII, 25), l'homme est un boiteux. Il lui manque une partie de lui-même, et ce qui est symbolisé par l'épaule chez la femme l'est chez lui par la hanche.

Ainsi, au fil des trois décans de ce signe, nous partons du couple originel indifférencié pour aboutir à l'union des contraires qui, au fond, se ressemblent, en passant par la dualité. Nous sommes là dans un univers où le jeu relationnel et narcissique est roi. Mais, à l'instar du combat de Jacob avec l'ange, à ce jeu-là, qui perd gagne."

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Dans son ouvrage de vulgarisation intitulé Décryptez votre thème astral, Éclairez votre chemin de vie grâce à l'astrologie (Éditions Hachette Livre, 2019), Julie Gorse propose des fiches récapitulatives pour chacun des signes :

Planète maître : Mercure.

Mots-clefs : la polyvalence - le communicant.

C'est le dernier signe du printemps, il est mutable, donc double (deux jumeaux), il a déjà un pied dans la saison suivante. Il est yang (émissif).

Premier signe de l'élément Air, c'est la brise de la fin du printemps, au moment où la nature est explosive et très diversifiée.

Archétype contemporain : Fred Astaire ; Fabrice Luchini.

Personnage : Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur, habile de ses mains et beau parleur.

Analogie corporelle : les mains ; les bras ; le système respiratoire.

Locutions usuelles : « brasser de l'air » ; « courir plusieurs lièvres à la fois » ; « cacher son jeu » ; « jouer double jeu ».


Éternel étudiant, sa curiosité est insatiable : c'est n véritable touche-à-tout. il symbolise le mouvement, la flexibilité, l'intelligence, l'esprit vif. il aime l'humour et peut se montrer farceur. Il est en analogie avec l'adolescence.

Le monde des Gémeaux est celui des échanges, du dialogue, de la communication tout ce qui peut faciliter le lien? les gémeaux font souvent d'excellents commerciaux et négociateurs.

Ce signe représente la dualité (qu'on retrouve dans le mythe de Castor et Pollux), à tel point qu'il semble montre parfois deux visages ou jouer un double jeu. On a du mal à savoir qui il est, ce qu'il pense vraiment.

On pourra trouver chez lui une ombre liée à la communication : le mutisme, les mensonges, les non-dits, les beaux parleurs, les messes basses, les médisances. Son ombre pourrait également se trouver dans l'expression « propre à tout et bon à rien », tant il peut s'éparpiller. Et sa légèreté peut virer à l'instabilité, la nervosité, l'inconstance, il peut avoir du mal à rester longtemps attentif.

En complémentarité, il lui manque la lumière du singe qui lui est opposé : le Sagittaire. Sil intègre la capacité de synthèse, alliée à sa perception claire, il peut devenir un « accoucheur d'âme », un expert de la maïeutique. Cette méthode consiste à interroger une personne, à dialoguer avec elle, pour lui faire exprimer des connaissances et lui permettre d'accoucher d'elle-même.

Pour se sentir bien, il a besoin de rire et d'échanger. sa ressource : rire, aller vers la légèreté et le dialogue.

La position du Gémeaux dans votre carte du ciel révèle le domaine qui a besoin d'adaptabilité et de polyvalence.


Anecdote : Imaginez le pur Gémeaux lors d'une soirée mondaine. Il saura parfaitement s'adapter à chaque convive, trouver quelque chose à dire sur tous les sujets de conversation. Mais il restera en surface et il ne tiendra pas plus de quelques minutes avant de changer de sujet ou d'interlocuteur. Il aura ainsi tendance à papillonner d'un groupe de discussion à l'autre.

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Symbolisme celte :


Dans Les Druides et l’astrologie Origine et fondements de l’astrologie celto-druidique De la préhistoire au Moyen Âge (Aparis, 2014), Michel-Gérald Boutet fait le point sur les convergences entre les différents zodiaques antiques :


Les Gémeaux, les Dioscures des Grecs, sont aussi appelés Mithuna, « la paire » par les Indiens. Même concept chez les Scandinaves : ÞIazis Augar, « les yeux de Thiazi », c’est-à-dire tout ce qui arrive en paires, sous-entendant le ritualisme du sacrifice religieux. Le symbolisme solaire de l’œil est ici évident. « Le père de l’œil (du Soleil), qui est sage dans son cœur, créa semblable au beurre (de l’oblation) ces deux mondes pliés bas. Aussitôt que leurs extrémités furent retirées dans l’est, à ce moment ciel et terre se distancièrent au loin. » (R.V. Vishvakarman, 10.82, 1.) Les « joncs » des Hittites connotent l’eau, concept qui nous ramène à l’idée que les Grecs ont des Hyades pluvieuses. Les joncs sont, effectivement, l’abri du feu aquatique, connotant le « feu de l’être ». Indra, qui prendra refuge dans un roseau, ou tige de lotus, sera retrouvé par Agni parti à sa recherche au nom des autres dieux. Ce dernier s’y faufilera à son tour. Selon la tradition zoroastrienne, Nôtarga créa, avec le recours de la magie, une vache qu’il nourrit pendant un an de roseaux moissonnés et l’ayant trait, il donna de son lait à ses trois fils. Incidemment, le cochon ou les porcelets sont aussi liés à cet astérisme. Dans le Livre de Ballymote apparaît la notice Ruidzûig (ruidh sûig < Roudos Succoi « porcs rouges ») pour Gémeaux. En gaélique, Sùg désigne aussi la joie, l’hilarité ou le bonheur. Sur le chaudron de Gundestrup, on trouve la figure d’un dieu agrippant deux jeunes tenant des petits sangliers ou porcelets. Et sur le calendrier de Coligny, on peut lire Simiuisonios, « aux souffles capricieux », qui connote Simiuesses / Semiuesses « petits Cochons légers ou capricieux ».

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Littérature :


Régine Detambel dans Les Écarts majeurs (Éditions Julliard, 1992) propose un chapitre intitulé "Douze signes au déclin" dans lequel un petit texte est consacré aux Gémeaux :


Les Gémeaux

Le gémellaire Gémeau gémit généreusement : « Gemme ma gémelle pour sa gémellité, sa gémelliparité de gémellipare gemmifère en gemmation. Oh, j'ai des maux. » Mais ce ne sont que gémissements de gémonies car, en général, le Gémeau est d'un je-m'en-foutisme et d'un je-m'en-fichisme de gemmule.

La gémellipare Gémelle gémit génétiquement : « Gemme mon Gémeau pour sa gémellité, sa gémelliparité de gémellaire gemmule qui me géminera jusqu'à la gemmation. » Mais ce ne sont que gémissements de gémonies car, en général, la Gémelle est d'un je-m'en-foutisme et d'un je-m'en-fichisme de gemmifère.

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